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EAN : 9782246817451
208 pages
Grasset (22/08/2018)
3.42/5   56 notes
Résumé :
Un matin, dans le journal, un homme lit le récit d’un fait divers survenu en Italie. Un couple a été découvert, mort, au pied d’une muraille rocheuse des Dolomites. Les corps, dit la rumeur, seraient attachés l’un à l’autre. Suicide, assassinat ? Les carabinieri suspectent une randonneuse : Federica Bersaglieri.
Ce nom, il croit le reconnaître. Serait-ce la jeune femme rencontrée vingt ans auparavant, durant une semaine féerique, au cœur d’un été parisien ? E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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En raison d'un fait divers impliquant une personne qu'il a connu, le narrateur se remémore un passé perdu et tente de le faire revivre. Tout lui revient, la rencontre, les errances sur le toit de la ville, les instants inoubliables de la banalité et les petites expériences insolites qui prennent des nuances d'extraordinaire. Et puis la disparition, la recherche vaine de l'inconnue qu'il a coutoyé l'espace de quelques instants qui ont laissé leurs traces. Et s'il avait une deuxième chance vingt ans plus tard de la retrouver? Sa personnalité énigmatique lui revient et attise sa nostalgie. Épluchant les journaux, faisant appel à ses souvenirs, il refait le chemin inverse dans Paris en quête de son passé. Poésie.

Pendant ce temps, dans les pensées du narrateur l'histoire présente de la jeune femme se construit, dans les Dolomites, en Italie. Un rêve, un fantasme? Un endroit ou l'imagination peut se laisser aller, la liberté comme symbole de cette jeune femme disparue.

Cette lecture met l'accent sur l'importance des choses simples de la vie, la sensation de liberté liée au sentiment d'un évènement unique.
J'ai aimé le rapport de l'auteur aux relations silencieuses et l'analyse qu'il en a; l'acceptation de prendre en considération tout ce qui se dit entre les mots. On se situe dans la contemplation, dans l'acceptation du hasard et du vide.
Les rencontres sont fortuites c'est dans cela que l'histoire prend sa forme unique. Il n'est pas nécessaire de vivre des évènements extraordinaires pour qu'ils soient marquants tout comme il n'est pas nécessaire de les provoquer pour les vivre, il suffit parfois juste de les recevoir et de les laisser se construire.
C'est dans un rythme calme (peut être un peu trop parfois?), emprunt de sérénité et de résignation optimiste que se déroule ce livre avec un sentiment de lâché prise de l'auteur, une aura de sérénité dans l'écriture.

Une belle découverte pour cette entrée littéraire qui s'est réalisée dans le cadre des masses critiques de septembre 2018.
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***

Alors qu'il est tranquillement en train de manger un croissant devant son journal, le narrateur voit apparaître dans un des articles, le nom de Federica Bersaglieri. Cette femme, il l'a rencontré il y a plus de 20 ans à Paris... Ils ont passé une semaine à flaner sur les grands boulevards, chiner chez les bouquinistes ou les antiquaires, déguster des cafés en terrasse tout en regardant les passants... Elle a disparu sans qu'il ne puisse la retenir. Comme un songe... Il part alors à la recherche de ses souvenirs, mais il tente également de comprendre le lien qu'elle peut avoir avec ce couple d'architectes italiens retrouvés morts au pied d'une montagne...

Je ne connaissais pas Mark Greene avant de lire son dernier roman, sorti lors de cette rentrée littéraire.

L'histoire qu'il nous raconte ici est très poétique.
Le narrateur se souvient d'une femme qu'il a rencontré 20 ans auparavant, par un été où la chaleur le clouait dans son petit appartement sous les toits. Lui, le jeune homme solitaire, qui a perdu ses rêves d'écriture, se voit entrainer par une femme pétillante, originale et impulsive. Sur les toits de Paris, ils vont contempler les paysages, le soleil et apprécier la douceur des nuits...

Rattrapé par ce passé, le narrateur revient sur cette femme qui l'a marqué et sur son absence. Il se plait alors à imaginer la rencontre qu'elle a pu avoir là-bas, en Italie, avec ce couple d'architectes, et leur prête une fin imagée et douce.

C'est avec une écriture toute en finesse, toute en fluidité, que Mark Greene nous emmène dans son univers. Une lecture particulière, comme suspendue...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour leur confiance...
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C'est le mot Dolomites qui m’a fait aller vers ce roman d'un auteur que je ne connais pas. L'écriture est poétique, de petits détails attendrissants. Comme dans les premières pages où une miette de croissant tombe sur un encadré du journal qui l'oblige à le lire. Sous cette miette, on y parle d'une femme qui aurait un lien avec un couple retrouvé morts attachés au fond d'un précipice. Il reconnaît Federica, celle qu'il a connu, voici 20 ans. La nostalgie vient à lui qui le ramène, entre autre, sur les toits de Paris. J'ai été déroutée par la façon dont l'intrigue se déroule. Les arguments, quant à leurs morts, ne m'ont pas convaincue. le début était pourtant prometteur.
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Elle est petite, brune, avec un délicieux accent italien. Elle est apparue comme ça dans la vie du narrateur et a chamboulé son cours. Avec elle, il respire, il joue, il rit, il découvre, il boit, il déguste la vie par tous les sens. Elle est « élémentale », elle lui fait retrouver les sensations primaires de l'eau, du vent, de la terre. Elle est vivante et libre.
Mais telle il l'a croisée, telle elle disparaît.
Aussi bien des années après, quand un beau matin, à l'heure du croissant et du journal, il découvre un article narrant la mort d'un couple d'architectes et la disparition de la personne les accompagnant, il reconnaît en elle, Federica Ber. Il se met alors à acheter tous les journaux parlant de ce drame et essaie de reconstituer les morceaux du puzzle.

C'est une histoire troublante, déroutante et d'une grande fraîcheur qui vous donne envie de quitter le ronronnement de votre quotidien et de vous lancer à la poursuite de la vie. de la vie qui est partout : dans les parcs et jardins, dans un verre de vin, dans les petits commerces ou les grands boulevards parisiens, au sommet des immeubles ou dans les Dolomites italiennes. C'est un livre qui vous invite à regarder autour de vous et à contempler les petites choses, à vous dépasser dans votre quotidien ou à vous séparer de l'inutile.

C'est doux, frais et tendre et c'est si bon à lire ! Goûtez et vous verrez...

Un grand merci à Babelio et aux éditions Grasset pour cette immersion littéraire poétique.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Federica Ber Mark Greene Grasset 22 août 2018.
Paris, il a remonté le journal, deux croissants et savoure son café du matin. Son regard s'attarde sur un fait-divers, la découverte d'un couple dans les Dolomites italiennes . Accident, suicide? Seule la personne qui les accompagnait au moment où ils sont partis en randonnée pourrait le dire mais elle demeure introuvable. Elle a été identifiée et se nomme Federica Bersaglieri . Et ci c'était sa Federica?....20 ans se sont écoulés depuis leur brève rencontre un mois d'été à Paris. Mais tous les souvenirs de ces moments exceptionnels sont gravés dans sa mémoire. Carnet à la main il commence à mener son enquête, à essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer, il imagine et se souvient.
J'ai beaucoup apprécié la plume de Mark Greene, il émane de ces pages une tendre mélancolie pleine de la nostalgie d'une jeunesse à jamais enfuie, une jeunesse où amour ne rimait pas avec toujours mais avec liberté. Un bien joli texte.

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critiques presse (2)
Lexpress
15 octobre 2018
Dans ce roman à tiroirs et en trompe-l'oeil, l'américain francophile Mark Green donne vie à une femme inoubliable. Intrépide et secrète, androgyne et noctambule, elle avait autrefois bousculé sa vie, bravant son vertige, le faisant grimper tel un alpiniste sur le toit de la capitale.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
21 septembre 2018
Mark Greene trouve avec Federica Ber un merveilleux moteur d’écriture et offre au lecteur son roman le plus inspiré et le plus délicatement suggestif.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
La première rencontre est un moment rare. le premier regard, les premiers mots. On aimerait rétrospectivement, que l'instant d'une rencontre serve de clé, d'explication. On voudrait qu'une histoire entière soit contenue, en germe dans l'instant d'une rencontre. La suite se détériore, se complique, les situations se superposent, mais la première fois demeure. C'est une borne, une pierre gravée, qu'on peut passer toute une vie à déchiffrer.
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J'avais l'impression d'être devenu une sorte de sportif de la solitude. Quand quelqu'un laissait un message sur mon répondeur téléphonique, j'éprouvais comme une réticence à répondre. On risquait de me proposer un verre, un dîner. Je tenais des comptes: Je n'avais rencontré personne depuis six, sept, huit jours. Pourquoi ne pas insister, persévérer encore? Améliorer mon record dont personne ne saurait rien. Éprouver la sensation d'apesanteur, ce mélange de puissance et de détachement que procure l'excès de solitude.
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Ce verre, récemment breveté, avait la faculté de mémoriser et de diffuser le bleu du ciel. Capté par la partie supérieure du bâtiment, et notamment par le sommet biseauté, l’azur descendait dans la tour, d’étage en étage, infusant en elle jusqu’au rez-de-chaussée, comme par capillarité. On aurait l’impression que la Tour aspirait le ciel, s’en abreuvait comme d’un liquide. Le matériau n’avait été testé que sur de petites surfaces, mais l’effet visuel promettait d’être saisissant.
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L'attente n'est pas le contraire de l'action. Elle en est le point de départ, l'amorce. C'est dans l'attente que l'action se prépare. C'est au moment de l'attente que l'esprit, très progressivement, par un effort imperceptible mais constant, en exerçant une pression continue comprime les ressorts de l'action.
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Elle a cette intuition, maintenant qu'il convient de ne rien faire. Ne pas encombrer l'attente. A l'inverse de ce qu'elle a appris, de ce qu'elle a toujours cru, il est plus facile de faire quelque chose plutôt que rien. Faire est une lâcheté se dit-elle parfois étonnée de sa pensée. Ne rien faire réclame plus de détermination, plus de courage. Elle y parvient de mieux en mieux... C'est une révélation. Chaque jour, elle découvre de nouvelles possibilités.
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Mark Greene - Federica Ber
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