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EAN : 9791041411603
368 pages
Points (29/09/2023)
3.32/5   11 notes
Résumé :
Où que tu ailles, si ton âme t'est étrangère, le monde te sera inhospitalier.
En février 1938, Graham Greene pénètre au Mexique, visite Mexico et Vera Cruz, s'enfonce dans les états tropicaux du Chiapas et du Tabasco. Chaleur, marécages, fièvres. L'armée du président Galles y fait régner la terreur. Eglises rasées ou fermées, prêtres exilés ou fusillés : la colère bientôt le dispute à l'horreur. Et l'on dirait que l'on s'enfonce aux côtés de Graham Greene dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai toujours trouvé jolis les couvertures et le format des livres Petite Bibliothèque Payot. Comme si le livre enfermait un trésor. Il y a très longtemps que celui-ci est dans ma PAL; à l'époque, j'avais lu les cinquante premières pages, puis l'avais abandonné. Et j'ai très bien fait de le reprendre aujourd'hui car je l'ai savouré.

Graham Greene est un auteur que je ne connaissais que de nom. Désormais, j'ai bien envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur très prolifique dont la plume est si belle.

Routes sans lois est un récit de voyage que l'auteur a fait au Mexique en 1938. Sans savoir pourquoi, le Mexique n'est pas une destination qui m'attire. Maintenant, encore moins.
Bon, je suis d'accord qu'il faut remettre ce livre dans son époque. Mais à ce moment-là, tout n'était que désolation, pauvreté, chaleur accablante, invasions de moustiques, saleté, repas infectes dont on s'accommode à défaut d'autres choses. Que ce soit par bateau, avion, train ou dos de mulet, rien ne fonctionnait correctement en raison de l'absence totale de routes ou de piste d'atterrissage, de la lenteur permanente de tous moyens de locomotion. La lenteur ne permettaient même pas de profiter du paysage ou du mode de vie des autochtones, tant la vie y était statique et accablante.

Le but de ce voyage aventurier était, pour l'auteur, la découverte des églises et l'étude de la chrétienté dans la population. Les églises avaient toutes été fermées, brûlées ou saccagées et les prêtres bannis ou fusillés. Les persécutions religieuses avaient commencé en 1926 sous le "règne" du Président Callas. L'auteur, catholique lui-même, n'a jamais cessé de chercher, de douter. Nul doute que ce voyage ne l'a pas plus éclairé. Il n'y a vu que des ruines et n'y a senti que suspicion et haine.

Ses impressions de voyage, ses descriptions sont détaillées, riches, intenses. Je l'ai suivi dans chaque village, chaque périple, moi, bien installée dans mon fauteuil sur la terrasse.

Après la lecture, j'ai jeté un oeil sur le net. L'auteur devait être un sacré personnage, quand même ! J'y ai appris qu'il avait été agent secret pour son pays, l'Angleterre et qu'il avait travaillé au sein du MI6. ça m'a tout de suite fait penser à un des derniers livres lus et tant apprécié "L'espion et le Traître". Ah ! ces agents secrets... Ils ont une vie hors du commun.
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L'auteur de la Puissance et la Gloire s'est rendu au Mexique pour s'intéresser de près à la persécution des catholiques sous la dictature de Garrido Cannibal. Greene le journaliste trouve dans cette terre aride du Mexique un exutoire à son obsession de s'éloigner du pays natal, pour trouver des endroits « sauvages et éloignés » du monde. Il évolue donc dans le Tabasco et le Chiapas, dans l'extrême sud, à dos de mulet ou en train, Greene observe et commente les affres d'une époque au pays du cactus. Dans Routes sans lois (paru en 1949), les impressions de voyage de Green nous donne à voir les particularités du Mexique de cette époque. de ce séjour mexicain découlera le tout particulier La Puissance et la Gloire.
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Il faut prévenir les futurs lecteurs: c'est un livre écrit par quelqu'un qui hait le Mexique (il l'écrit lui-même), ses habitants et leurs coutumes. Une vision condescendante, avec de multiples références et comparaisons avec la seule civilisation qui compte, la sienne. Une expérience pénible de lecture, qui ne vaut que comme un témoignage daté d'une vision occidentale et colonialiste.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Seules les grandes silhouettes si décoratives des magueys, plantés comme des mâts, rompaient la monotonie de ce paysage desséché de montagne et de plaine. L'ensemble était beau à sa manière, je le suppose, mais je me sentais en sympathie avec Cobbett, dont je venais de lire les Rural Rides juste avant de regarder par la portière. Il juge un paysage d'après sa valeur en regard des êtres humains et non comme le faisaient les Romantiques en fonction du pittoresque. Les Romantiques auraient aimé ce décor mexicain, ils l'auraient qualifié de "sublime", de "majestueux et terrifiant".
(...)
Les Romantiques préféraient parmi les divers aspects de la Nature, ceux qui rejettent l'homme.
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Le vieux professeur avait des cheveux blancs clairsemés, une longue moustache blanche, des mains exsangues et osseuses. Il avait un air de bonne éducation mélancolique; il était très propre et très usé; on aurait dit un vase ancien oublié au milieu d'un bric-à-brac, à la fin d'une vente aux enchères.
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Les murs blanchis à la chaux (et sales !) les hamacs graisseux, les faces bestiales des hommes évoquaient moins l'image de la loi et de l'ordre que celle du banditisme. Les policiers étaient recrutés dans la classe la plus basse de la population : si l'on voulait découvrir un air d'honnêteté, il fallait le chercher sur le visage des hommes et des femmes qui attendaient d'être jugés, mis à l'amende et couverts d'injures.
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Ces cactus n’avaient nulle beauté : ils semblaient n’être que les signes convenus d’une sténographie primitive dont le sens serait : « aridité » ou « sécheresse » ; on avait l’impression qu’ils étaient la cause plutôt que le produit de cette sécheresse, qu’ils avaient absorbé toute l’eau contenue dans la terre et qu’ils la retenaient, comme font les chameaux, au creux de leurs antiques et tubulaires ventres verts.
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Dans une ville tropicale, rien ne peut remplacer l’église pour les usages les moins spirituels : une église est l’unique asile de fraîcheur à l’abri des rayons verticaux du soleil, un endroit où s’asseoir, un endroit où les sens peuvent trouver quelque répit loin de toute laideur ; elle offre au pauvre ce qu’un riche va chercher dans un théâtre, pas au Tabasco toutefois.
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Videos de Graham Greene (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Graham Greene
Des tranchées d'Argonne à Monrovia en passant par Dakar, New York et Paris, une fresque romanesque puissante qui court d'une guerre mondiale à l'autre, rythmée par les accents vibrants du jazz. 1918. Percussionniste virtuose à l'école des djembés de Gorée, Jules, interprète du régiment de Noirs américains sur le front de cette France ravagée qu'il ne connaît qu'à travers Maupassant, vit à l'aube de l'armistice un amour éphémère avec l'épouse d'une « gueule cassée ». Ce souvenir indélébile l'accompagnera après la guerre dans son long périple à travers l'Amérique bouillonnante des Années folles, quand il rejoint le jazz-band de ses anciens compagnons de guerre, en tournée dans le Sud raciste, puis triomphe au célèbre Cotton Club de New York.
Sa vie croise celle de Joséphine Baker qui l'emmène, avec sa Revue nègre, à Paris où l'amitié qu'il scelle avec l'écrivain-espion Graham Greene les entraîne dans une périlleuse expédition en Afrique. Ils iront jusqu'à Monrovia, capitale du Liberia, sur les traces de Julius Washington, l'arrière-grand-père de Jules, premier grand reporter photographe noir américain. Alors que de nouveau une guerre s'annonce, Jules s'installe à Mamba Point, dans la maison de Julius, l'homme qui a tenté de révéler la véritable histoire de ce pays : celle de ces esclaves affranchis envoyés en Afrique pour bâtir une nation libre. Un rêve devenu cauchemar.
https://bit.ly/3wejAfI
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