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Georges Belmont (Traducteur)
EAN : 9782264038005
368 pages
10-18 (03/12/2009)
3.57/5   172 notes
Résumé :
Henry Pulling, banquier à la retraite, amateur de poésie lyrique et de jardinage, mène une paisible existence dans sa petite maison de banlieue. Bien ancré dans ses habitudes, il refuse obstinément la moindre interférence dans le courant de sa vie de célibataire.
C'est compter sans l'irruption de sa tante Augusta, une femme excentrique de soixante-dix ans, charmante et volage, qui décide d'ouvrir les yeux de son neveu sur un monde résolument autre. Et celui d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 172 notes
J'ai voulu tester ce que valait les livres de Graham Greene, l'expérience est plutôt décevante. Un anglais à la retraite, ancien banquier, mène une vie paisible et ennuyeuse ayant pour principale activité la culture de ses dalhias. Il rencontre sa tante, personnage fantasque qui va l'entraîner loin de son quotidien, de la Turquie à l'Amérique du Sud.
Le ton se veut humoristique, j'ai rarement souri aux péripéties de la vieille dame et à ses aventures rocambolesques. Écrit en 1969, ça m'a paru assez vieillot.
N'ayant aucun point de repère concernant cet auteur, je ne saurais dire si le reste de son oeuvre est du même acabit. Peut-être saurez vous me renseigner.
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« Je rencontrai ma tante Augusta pour la première fois en plus d'un demi-siècle aux obsèques de ma mère. J'ai toujours mené une existence paisible ; sauf un penchant pour les dahlias, je n'ai pas de violon d'Ingres. Autant de raisons qui ajoutaient aux obsèques de ma mère un brin de piquant nullement déplaisant…
Le service avait lieu dans un crématorium fort connu. L'assistance était assez maigre mais on la sentait aux aguets, parcourue de ce léger frémissement d'expectative que l'on n'éprouve jamais au bord d'une tombe. Et si les portes du four allaient refuser de s'ouvrir ? le cercueil se coincer sur le chemin de la fournaise ? Derrière moi, j'entendis une voix, distinctement claire et vieille dire : « une fois, j'ai assisté à une incinération prématurée ».
C'était ma tante Augusta, arrivée en retard et vêtue assez comme notre chère et regrettée reine Mary se fût peut-être habillée, si elle eût été encore de ce monde et eût tant soit peu sacrifié à la mode actuelle.
_ C'est sûrement toi Henry, dit Tante Augusta
_ Oui, dis-je et c'est sûrement vous Tante Augusta
_ Cela fait bien longtemps que je n'avais eu signe de vie de ta mère. J'espère qu'elle a eu une mort facile.
_ Mon Dieu, oui, vous savez, à cet âge…le coeur s'arrête. C'est tout. Elle est morte de vieillesse.
_ de vieillesse ? Elle n'avait que douze ans de plus que moi ! se récria Tante Augusta d'un ton accusateur.»
Les deux premières pages du roman ne sont pas terminées que le lecteur hésitant abandonne toute réticence pour plonger avec délice dans ce bijou d'humour british.
Après un passage assez hilarant où il est question des cendres de la défunte (comment ne pas penser que les frères Cohen y ont emprunté une des scènes cultes du fameux The Big Lebowski ?), notre banquier à la retraite va délaisser ses chers dahlias et une existence aussi morne qu'un dimanche après-midi pluvieux devant un pub fermé pour suivre les aventures excentriques de sa tante ; elles le conduiront de Boulogne à Istambul et de Buenos Aires à Asuncion où il comprendra enfin, ce que le lecteur avisé avait pressenti un peu avant lui, qui est vraiment cette tante qu'il découvre tardivement si attachante.
Les réflexions sur la vieillesse, l'ennui (l'auteur en a beaucoup souffert dans sa jeunesse), l'attrait des voyages et le charme des activités illicites sans oublier une pincée du complexe d'infériorité de beaucoup de britanniques vis-à-vis des Américains sont toujours habilement dissimulées derrière les minauderies de la tante et la naïveté ravie du neveu dont le conformisme vole en éclats au fil des pages.
Lecture pleine d' un humour qui fait mouche à tous les coups ; l'auteur s'est amusé, paraît-il… moi aussi !
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Divertissant sans plus … C'est l'histoire d'un vieux- garçon, employé de banque à la retraite, qui voit sa vie chamboulée par la rencontre de sa tante fantasque et aventurière. Mélange de « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » et de « Rosa Candida » avec une pointe de « Crime de l'Orient express ». Bon, quelques passages qui font gentiment sourire mais pas de quoi s'attarder.

Je dois néanmoins dénoncer ici la pauvre qualité de cette réédition : fautes de frappe grotesques, mots coupés en plein milieu de page, et emploi intempestif de l'expression « d'un sens », au lieu de « dans un sens », qui à la longue m'ont passablement énervée. Je ne suis pas très regardante, mais à force de voir ces erreurs se répéter de page en page, on en devient vraiment irrité, au point que cela gâche le plaisir de la lecture. Désormais j'éviterai la collection « Pavillon Poche », chez l'éditeur Robert Laffont.
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Notre narrateur est un directeur de banque fraîchement retraité, et encore assez jeune car il est parti quand sa banque était rachetée par un autre groupe, et il occupe son temps à cultiver des camélias, entretenir une correspondance avec la fille d'un ancien client qu'il n'avait osé demander en mariage, et voir de temps en temps sa mère âgée.
Et voici que la mère trépasse. A l'enterrement, il rencontre pour la première fois le sulfureux mouton noir de la famille: la Tante Augusta. La dame aime lever le coude, voyager, garder un souvenir attendri de ses multiples amants, surtout l'escroc italien qui lui a pris tout son argent, et être mêlé à des affaires louches avec les services secrets turcs pour adversaire...Autant dire qu'elle va secouer passablement la vie de son neveu, à commencer en lui annonçant que sa mère n'aurait été que sa mère adoptive. Et pour en savoir plus, le voilà qui suit la vieille dame!
Très drôle, surtout, presque uniquement, par le personnage d'Augusta, le roman a quelque peu souffert de l'âge. Pas dans l'écriture ou l'humour, plus dans le colonialisme paternaliste. le personnage de l'amant en titre de la vieille dame a une façon de s'exprimer qui vous ramène au cliché petit nègre plus vite qu'une machine temporelle. Ce défaut mis à part, c'est un roman qu'on apprécie, d'un excellent auteur.
Cela ne devient pas mon roman préféré sous sa plume, mais tout simplement parce que La fin d'une liaison est un de mes livres préférés. Celui-ci est cependant très certainement plus accessible, par ses thèmes et son humour.
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J'ai lu ce livre il y a presque 30 ans et la seule chose dont je me souvenais, hors de la trame générale qui est dans le tire, c'est que j'avais passé un bon moment. Voilà la raison pour laquelle, le voyant en 10/18, je l'ai acheté. Mais j'ai été cette fois très déçu par la relecture. "Le voyage avec ma tante" est devenu un voyage en moi même. Comment se fait il qu'une oeuvre vous enthousiasme un jour et vous déçoive?,...Plus de 30 ans plus tard il est vrai... Je crois que c'est la seule comédie que Greene a écrit. Adapté par Cukor au cinéma en 72, ce " voyage avec ma tante", est dans la fibre du comique anglais le plus classique, voir surjoué dans la composition très british des personnages. Mais c'est une constance chez Greene, comme chez Laurence Durell, deux écrivains du voyage, mais rappelant sans cesse d'où ils viennent.
Cependant quand la magie ne s'opère pas, ce trait d'ironie culturelle, de plaisant devient pénible. Entre sa tante nonagénaire, et Tooley, une gamine partant à Kathmandu Henry Pulling, banquier retraité paisible, se trouve catapulté dans l'orient express, pour une première aventure.... Tout cela est pesant, ennuyeux, aussi daté que les papiers peints, assez flashy, du début des années 70
On trouve tous les poncifs libérateurs de l'après 68, où il est de bon ton même pour les bourgeois de s'affranchir des règles. C'est l'époque du film "Harold et Maud", un bleuette "décomplexée", comme on disait alors, mettant elle aussi en scène la rencontre amoureuse d'un ado, avec un vieille dame. Pas d'inceste avec la tante, mais la révélation d'un ailleurs, d'une autre vie possible, en compagnie de cette vieille dame indigne, racontant ses mille aventures. En voulant refléter la culture branchée d'une époque, le risque est qu'un livre peut vieillir très vite. le coté "shocking" et "revival", ou "forever young" tous ces tics de ces années "libérées" ont disparu. La vieille tante de Greene a vieilli bien plus que des ouvrages pourtant plus anciens, percutants, sans graisse aucune, comme celui du "rocher de Brighton", ou du "troisième homme" qui donna aussi naissance à une somptueuse adaptation au cinéma. Pour ne pas revenir au " ministère de la peur", qui est pour moi le chef d'oeuvre de Greene
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Non, poursuivit-elle, l'esprit policier a ses ornières, dans lesquelles il s'entête. Je me souviens, j'étais en Tunisie en ce temps-là; je m'y trouvais avec une compagnie itinérante qui jouait Hamlet en arabe. Quelqu'un s'est arrangé pour que le roi de comédie, celui de l'Interlude, soit tué pour de bon...enfin, pas tué tout à fait, mais sérieusement abîmé de l'oreille droite, avec du plomb fondu. Et qui la police suspecta-t-elle aussitôt, crois-tu? Pas l'homme qui avait versé le plomb, bien qu'il ait dû se rendre compte que la louche n'était pas vide et lui brûlait les doigts. Penses-tu! Les policiers connaissaient trop bien Shakespeare, du coup ils ont arrêté l'oncle d'Hamlet.
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Les restrictions sur les devises ne m'ont jamais vraiment tracassée, répondit-elle. Les moyens et les façons ne manquent pas.
-J'espère que vous ne pensez pas à des moyens illégaux.
-De ma vie, je n'ai pensé à rien d'illégal, dit Tante Augusta. Comment voudrais-tu que je puisse penser à quoi que ce soit de tel quand je n'ai jamais lu la moindre de nos lois, ni eu la moindre idée de leur contenu?
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Les lumières couraient loin sur la mer et le bord de l'eau luisait de phosphorescences laiteuses. Les vagues étaient constamment tirées sur l'étendue de la plage puis retirées, comme un lit qu'on ferait sans parvenir à étaler convenablement les draps
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Oui, mais tu es le fils de ton père. Pas de ta mère. Le matin j'avais éprouvé de la surexcitation, même de l'allégresse à la pensée des obsèques. Franchement, s'il ne s'était pas agi de celles de ma mère, elles me fussent apparues comme un intermède très séduisant dans la routine quotidienne de ma retraite. Cela me rappelait délicieusement le bon vieux temps à la banque où j'allais rendre un dernier devoir à tant d'admirables clientes. Mais avec la nouvelle que venait de me sortir tranquillement ma tante, l'intermède prenait un tour que je n'avais pas prévu.
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Les livres, me dis-je parfois, font plus pour former l’existence que les êtres humains : c’est dans les livres que l’on apprend à connaitre de seconde main l’amour et la souffrance. Même si l’on a la chance et le bonheur de tomber amoureux, c’est parce que l’on a été conditionné par ses lectures, et si pour ma part je n’ai jamais connu du tout l’amour, peut-être est-ce parce que la bibliothèque de mon père ne contenait pas les livres qu’il eut fallu.
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Vidéo de Graham Greene
Des tranchées d'Argonne à Monrovia en passant par Dakar, New York et Paris, une fresque romanesque puissante qui court d'une guerre mondiale à l'autre, rythmée par les accents vibrants du jazz. 1918. Percussionniste virtuose à l'école des djembés de Gorée, Jules, interprète du régiment de Noirs américains sur le front de cette France ravagée qu'il ne connaît qu'à travers Maupassant, vit à l'aube de l'armistice un amour éphémère avec l'épouse d'une « gueule cassée ». Ce souvenir indélébile l'accompagnera après la guerre dans son long périple à travers l'Amérique bouillonnante des Années folles, quand il rejoint le jazz-band de ses anciens compagnons de guerre, en tournée dans le Sud raciste, puis triomphe au célèbre Cotton Club de New York.
Sa vie croise celle de Joséphine Baker qui l'emmène, avec sa Revue nègre, à Paris où l'amitié qu'il scelle avec l'écrivain-espion Graham Greene les entraîne dans une périlleuse expédition en Afrique. Ils iront jusqu'à Monrovia, capitale du Liberia, sur les traces de Julius Washington, l'arrière-grand-père de Jules, premier grand reporter photographe noir américain. Alors que de nouveau une guerre s'annonce, Jules s'installe à Mamba Point, dans la maison de Julius, l'homme qui a tenté de révéler la véritable histoire de ce pays : celle de ces esclaves affranchis envoyés en Afrique pour bâtir une nation libre. Un rêve devenu cauchemar.
https://bit.ly/3wejAfI
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