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Critique de Zephirine


Pearlie Cook, jeune épouse et mère d'un petit garçon atteint de poliomyélite, raconte l'histoire de son couple dans l'Amérique des années 1950. En toile de fond, la guerre Tout d'abord celle de 1943, quand l'Amérique envoie les GI en Europe, puis suivra celle de Corée.
C'est parce qu'il ne répond pas à l'ordre d'incorporation que Holland rencontre Pearlie.
Ce n'est que des années plus tard qu'ils se retrouvent et que Pearlie épouse le séduisant Holland, et ce malgré les réticences de ses tantes. D'après ces deux vieilles filles, il souffre d'une maladie mystérieuse pour laquelle il n'y a pas de remède et liée, peut-être, à son coeur placé à droite. Pearlie en épouse dévouée et amoureuse va lui épargner tous les tracas du quotidien jusqu'à censurer les nouvelles terribles dans son journal ou adopter un chien qui n'aboie pas.
Tout n'est pas rose, loin de là, dans cette Amérique des années 50. Il y a Mc McCarthy et le procès des Rosenberg pour lesquels se passionne Pearlie, mais aussi le ségrégationnisme, l'homophobie et les préjugés tenaces dans un pays puritain et conservateur. le déroulement de la vie modeste de ce couple de couleur aurait pu se poursuivre sans heurts si un ancien ami d'Holland n'avait sonné à leur porte. Charles Dumer, dit Buzz, est un homme blanc et riche. Il a connu Holland dans une chambre d'un hôpital militaire et il révèle peu à peu à l'épouse médusée un pan de la vie de son mari qu'elle ignorait. « Connaissons-nous vraiment ceux que l'on aime ? » Pearlie va s'interroger sur la véritable personnalité de son mari alors que Buzz s'invite dans leur vie et cherche à en changer le cours.


Cette histoire divisée en quatre parties, est racontée du seul point de vue de Pearlie dont on n'apprend seulement page 73 qu'elle et son mari sont noirs. L'auteur semble prendre plaisir à distiller avec parcimonie les différents noeuds de l'intrigue, jouant avec la curiosité du lecteur. Sauf que, au bout d'un certain nombre de pages, le procédé n'est pas suffisant pour maintenir l'intérêt du lecteur. Je me suis vite lassée de ce jeu de cache-cache entre personnes adultes qui ont tant de mal à communiquer entre elles. Je regrette que l'histoire s'essouffle bien vite même si le dénouement, inattendu, est amené avec force.
Reste le personnage, fort attachant, de Pearlie et sa vision à la fois lucide et déconcertante, de l'Amérique des années 50. J'ai aimé, plus que l'intrigue qui traine trop en longueur, le regard de cette femme noire, de condition modeste, sur l'histoire de son pays et de ses contemporains.
J'ai parfois été déconcertée par des phrases étranges. Maladresses de traduction ? le sens en devient sibyllin comme, par exemple, « Sur sa gorge, l'anneau de promesse accrocha la lumière » ou « Dedans, un chien réajusta sa position nostalgique » En tout cas, cela gâte le plaisir de la lecture.



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