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3,16

sur 170 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Oui, effectivement, j'ai plongé dans un océan de romans déprimants, et ça ne doit pas aider à me remettre en selle, je suis bien d'accord. Mais que voulez-vous, il y a assez peu de romans à la fois bons et pas déprimants… L'Histoire d'un mariage, cela dit, fait partie de ces moutons à cinq pattes qui, même s'ils vous donnent envie de vous jeter par la fenêtre (testez l'Amérique raciste des années cinquante) vous donnent aussi envie de continuer à lire parce qu'ils sont vach'tement bien. On avance petit à petit dans l'histoire de ce mariage, on va de surprise en surprise (et paye ton billet qui ne peut rien raconter pour ne pas spoiler l'histoire ! ) et plus ça va, plus on est accro !

Ça faisait longtemps que j'avais envie de le lire, et quand il est enfin apparu à la même vente qu'Eurêka Street, je me suis bien entendu jetée dessus avec toute la discrétion qui me caractérise toujours (« non, c'est pas toi qui le prends, il est à moi, pas touche, c'est mon précieux ») et il a rejoint la PÀL de son plein gré, ou presque. C'est un bon bouquin, pas le meilleur, mais un p'tit machin bien sympa.
Lien : http://www.readingintherain...
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San Francisco, années 1950. Pearly a, semble-t-il, tout pour être heureuse. La jeune femme a épousé Holland Cook, ancien amour de jeunesse qu'elle a retrouvé après la guerre. le jeune couple vit dans une maison modeste et coquette, en compagnie de leur fils Sonny, atteint de polio. Pearly s'adonne avec conviction à son rôle d'épouse et de mère et fait tout pour préserver la tranquillité au sein de son foyer. Un jour, une ancienne connaissance d'Holland, Charles Drumer, sonne à la porte. Cet homme, qui va s'immiscer de plus en plus dans la vie du couple, va proposer un étrange marché à Pearly.

Couple étrange, idylle particulière,… Au fil de l'histoire, une légère trame se dessine. On découvre une Pearly volontaire et forte, prête à tout pour son mari, mais parfois aussi assez naïve. Lui, de son côté, reste au loin. Bel homme, grand et ténébreux, un soupçon de mystère l'entoure. Holland communique très peu avec sa femme, d'où certainement cette impression. Et puis Charles Drummer déboule dans leur vie. Arrive alors le temps des révélations et des compromis. Mais « L'histoire d'un mariage » ne nous raconte pas seulement la vie d'un couple. Il nous plonge dans l'Amérique des années 1950, nous offre une réflexion sur la politique ségrégationniste de l'époque et le racisme ambiant, ainsi que sur les blessures psychologiques de la guerre de Corée.
L'auteur n'a pas ménagé ses effets dans cette histoire de prime abord classique. Il dévoile avec parcimonie des éléments, plongeant le lecteur dans le flou et les suppositions. Les non-dits et les allusions nous mènent de bout en bout, jusqu'au rebondissement final que je n'ai pas vu venir un instant.
Voici une histoire originale qui nous dévoile un très beau portrait de femme à une époque donnée des Etats-Unis, le tout dans un style très agréable.


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Ce roman est une véritable histoire d'amour mais c'est aussi un portrait de l'Amérique des années 50, de l'affaire Rosenberg, de la guerre de Corée et de la ségrégation raciale. L'héroïne Pearly traverse ces histoires, son histoire avec courage et infiniment d'amour pour Holland Cook son mari.
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Pearlie Cook, jeune épouse et mère d'un petit garçon atteint de poliomyélite, raconte l'histoire de son couple dans l'Amérique des années 1950. En toile de fond, la guerre Tout d'abord celle de 1943, quand l'Amérique envoie les GI en Europe, puis suivra celle de Corée.
C'est parce qu'il ne répond pas à l'ordre d'incorporation que Holland rencontre Pearlie.
Ce n'est que des années plus tard qu'ils se retrouvent et que Pearlie épouse le séduisant Holland, et ce malgré les réticences de ses tantes. D'après ces deux vieilles filles, il souffre d'une maladie mystérieuse pour laquelle il n'y a pas de remède et liée, peut-être, à son coeur placé à droite. Pearlie en épouse dévouée et amoureuse va lui épargner tous les tracas du quotidien jusqu'à censurer les nouvelles terribles dans son journal ou adopter un chien qui n'aboie pas.
Tout n'est pas rose, loin de là, dans cette Amérique des années 50. Il y a Mc McCarthy et le procès des Rosenberg pour lesquels se passionne Pearlie, mais aussi le ségrégationnisme, l'homophobie et les préjugés tenaces dans un pays puritain et conservateur. le déroulement de la vie modeste de ce couple de couleur aurait pu se poursuivre sans heurts si un ancien ami d'Holland n'avait sonné à leur porte. Charles Dumer, dit Buzz, est un homme blanc et riche. Il a connu Holland dans une chambre d'un hôpital militaire et il révèle peu à peu à l'épouse médusée un pan de la vie de son mari qu'elle ignorait. « Connaissons-nous vraiment ceux que l'on aime ? » Pearlie va s'interroger sur la véritable personnalité de son mari alors que Buzz s'invite dans leur vie et cherche à en changer le cours.


Cette histoire divisée en quatre parties, est racontée du seul point de vue de Pearlie dont on n'apprend seulement page 73 qu'elle et son mari sont noirs. L'auteur semble prendre plaisir à distiller avec parcimonie les différents noeuds de l'intrigue, jouant avec la curiosité du lecteur. Sauf que, au bout d'un certain nombre de pages, le procédé n'est pas suffisant pour maintenir l'intérêt du lecteur. Je me suis vite lassée de ce jeu de cache-cache entre personnes adultes qui ont tant de mal à communiquer entre elles. Je regrette que l'histoire s'essouffle bien vite même si le dénouement, inattendu, est amené avec force.
Reste le personnage, fort attachant, de Pearlie et sa vision à la fois lucide et déconcertante, de l'Amérique des années 50. J'ai aimé, plus que l'intrigue qui traine trop en longueur, le regard de cette femme noire, de condition modeste, sur l'histoire de son pays et de ses contemporains.
J'ai parfois été déconcertée par des phrases étranges. Maladresses de traduction ? le sens en devient sibyllin comme, par exemple, « Sur sa gorge, l'anneau de promesse accrocha la lumière » ou « Dedans, un chien réajusta sa position nostalgique » En tout cas, cela gâte le plaisir de la lecture.



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Un roman dans l'Amérique des années 50, celle qui vit avec les séquelles de la guerre de Corée, ses préjugés raciaux et un puritanisme latent. le mariage de Pearlie et Holland Cook est heureux, trop heureux. Jusqu'au retour d'un ami de guerre de Holland. Ami, ou... ?Ne dévoilons pas la fin, encore que le "suspense" ne soit pas bien grand.
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“Nous croyons connaître ceux que nous aimons. Nos maris, nos femmes. Nous les connaissons, nous nous identifions à eux, parfois, séparés lors d'une soirée en bonne compagnie, nous nous surprenons à exprimer leurs opinions, leurs goûts culinaires ou littéraires, à raconter une anecdote qui ne sort pas de notre mémoire mais de la leur.”

Pearlie Cook va effectivement apprendre que nous ne connaissons jamais réellement les personnes qui nous entourent. L'histoire du mariage de Pearlie avec Holland est pourtant un vrai conte de fée. Tous deux se sont connus adolescents, ils ont flirté puis la guerre est survenue. Holland ne donne pas de nouvelles à son amour de jeunesse durant cette période, mais le hasard réunit Pearlie et Holland en 1949 à San Francisco. Ils se marient et ont un fils, Sonny, qui contracte la polio. Ils ne sont pas bien riches mais réussissent à s'en sortir et à mener une vie paisible.

En 1953, un vieil ami de Holland refait surface. Charles Drummer, dit Buzz, sonne à la porte des Cook et la vie de Pearlie change irrémédiablement. Ses certitudes sur son mari, sa vie sereine et normale basculent.

Il est impossible d'en dire plus sur le roman d'Andrew Sean Greer. L'auteur ne cesse de surprendre son lecteur. L'arrivée de Buzz se fait très tôt dans le roman et Pearlie (comme le lecteur) ne cesse de découvrir de nouvelles informations concernant son mari. La vie qu'elle s'était construite vacille sur ses fondations. Buzz lui propose un marché impossible : continuer sa vie d'avant en sachant qu'elle est basée sur des mensonges ou repartir à zéro sans son mari qu'elle aime éperdument. Car Holland est le premier amour de Pearlie, on apprend qu'elle s'est battue pour le protéger et elle est fière d'être sa femme. Holland est en effet un homme d'une grande beauté, magnétique, attirant tous les regards sur lui. Il est tellement désiré que lui-même n'a pas le temps de savoir ce qu'il veut, il se laisse porter par les envies des autres. Holland est faible mais Pearlie pense qu'il a une malformation cardiaque et elle découpe toutes les mauvaises nouvelles des journaux pour l'épargner. Malheureusement pour Pearlie, le problème de Holland n'est en rien physique.

L'histoire d'un mariage” est également le portrait d'une époque : les années 50. Comme le signale la quatrième de couverture, ce livre fait beaucoup penser aux films de Douglas Sirk de par son sujet (découvrir ce qui se passe derrière les apparences lisses) et sa description de cette période de l'Histoire des Etats-Unis. Les années 50 ne sont pas caractérisées par leur liberté de pensée et d'agir. La ségrégation envers les noirs est très forte, ils ont des endroits réservés dans les bus, les bars ou même les villes. L'ère n'est pas encore à la rébellion, à la lutte, les noirs font profil bas à l'image de Pearlie. Mais le carcan des années 50 ne touche pas que les noirs. Les femmes sont forcément des femmes au foyer, des mères dévouées à leur progéniture et leur mari. On le voit avec le personnage d'Annabel, jeune femme qui fait des études de chimie. Il n'y a bien entendu que des hommes dans son université et tous dévisagent et jugent cette femme aux ambitions masculines. Elle finit d'ailleurs par rentrer dans le rang. Mais les hommes ne sont pas épargnés : “Quelle chose étrange et triste d'être un homme. Que c'est affreux de subir aussi durement que n'importe qui les coups de la vie, sans avoir le droit d'exprimer ce que tu ressens.” Andrew Sean Greer évoque aussi la grande histoire plus que chaotique : Ethel Rosenberg, le sénateur Mc Carthy, la guerre de Corée. La méfiance de l'autre est au centre de cette société. Les années 50 ne furent sans doute pas très joyeuses à vivre mais elles sont à l'origine de nombreuses oeuvres passionnantes et Andrew Sean Greer en rend fort bien l'atmosphère.

L'histoire d'un mariage” déjoue sans cesse les attentes de son lecteur qui du coup est sur le qui-vive. Peut-être que trop de surprises tuent l'effet de surprise. Mais dans l'ensemble j'ai passé un bon moment de lecture, Pearlie est très attachante et la peur ambiante dans les années 50 est bien analysée.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Roman en quatre parties, sur la difficulté de connaître l'autre, même l'être que l'on aime le plus au monde, sur le manque de communication, sur le bonheur aussi, l'amour d'une mère, et sur la tolérance.
La première partie vaut la lecture à elle seule on dévore les pages qui nous font aller de surprise en surprise.
Les autres sont moins denses, un rien décevantes même, mais le tout forme un roman qui mérite d'être lu d'un bout à l'autre de cet amour hors normes.
Mais ce n'est pas qu'une histoire d'amour complexe, ce serait beaucoup trop réducteur, car ce roman parle aussi de ceux qui ont décidé de ne pas aller faire la guerre et se cachent ou souffrent d'un internement, pointe du doigt les discriminations, sociales, sexuelles et raciales, dans un société enfermée dans le carcan du puritanisme des années 50, parfaitement bien décrites par l'auteur.
Auteur qui fait la prouesse d'écrire un roman au féminin sans tomber dans les clichés…
Auteur touchant au demeurant puisqu'il raconte ici l'histoire de sa grand-mère, et que c'est selon moi un bien bel hommage qu'il lui rend.
Ceci étant, j'ai été un peu déçue, mais j'en attendais beaucoup, trop, de ce roman…
Il reste agréable à lire (malgré, parfois, quelques digressions, phrases en suspend, ou sous entendus, peu clairs – ou bien j'avais trop sommeil) et pose des questions sur lesquelles on s'attarde rarement (ce qui donne de bien beaux passages qui m'ont rendue admirative de la plume de ce jeune auteur (pensez vous, il n'a que 5 ans de plus que moi!!! :-))…
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Pearlie se marie avec Holland Cook sans vraiment le connaître. Ce n'est qu'après plusieurs années de mariage que le passé de son mari lui parvient par bribes. Il s'en suit une longue période de doutes et de questionnement mais jamais elle ne posera de questions à son mari.Je dirais que le personnage central du roman est le mari mais jamais l'auteur ne lui donne la parole, on ne sait jamais ce qu'il pense. On ne connaît de sa vie que ce que les autres personnages en savent. le personnage principal est Pearlie, sa femme, qui ne pose aucune question directe et se complaît tellement dans les non-dits que cela en devient frustrant pour le lecteur. Il n'y a aucune action proprement dite dans ce livre mais par contre le suspens dure jusqu'à la fin.
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L'histoire d'un mariage est une plongée dans les années 50, à San Francisco, avec en toile de fond la guerre de Corée, l'affaire Rosenberg, les problèmes raciaux, la peur du communisme, mais aussi les parcs d'attractions, les chiffonniers et les charbonniers, les orchestres de jazz. La deuxième guerre mondiale encore toute proche a laissé des traces très sensibles et des souvenirs vivaces sur cette région. le quartier de Sunset où se trouve le pavillon de Pearlie et Holland, jeune couple avec un enfant, est souvent plongé dans les brumes du Pacifique et la vie s'y déroule plutôt bien que mal, même s'ils n'y ont pas beaucoup d'amis et si leur petit Sonny est atteint de la polio. Pearlie est amoureuse de son mari, fort bel homme qui fait tourner quelques têtes, mais un jour, Charles Drumer, un ancien patron de Holland, débarque dans leur vie… de révélations en révélations, Pearlie va se rendre compte qu'elle ne connaît peut-être pas tant que cela son mari et va être amenée à prendre des décisions cruciales.
Sur le thème du bonheur conjugal et familial, de la méconnaissance que l'on peut avoir des personnes qui vous sont les plus proches, ce livre se déroule comme un film, avec un arrière-plan aux détails très soignés. On s'y croirait ! le ton est assez original, peut-être parce qu'il est celui de Pearlie, femme dont on pourrait dire qu'elle a la tête sur les épaules, mais qui reste assez romantique tout de même.
Je préfère ne pas en dire plus sur l'histoire elle-même, qu'il faut lire, si le thème vous tente...
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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L'Histoire d'un mariage de l'écrivain américain Andrew Sean Greer est le roman d'une idylle conjugale qui tourne peu à peu au cauchemar...
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
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