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Critique de Annette55


Je viens de finir ce magnifique roman à la construction très originale....
J'avais lu en 2005 ,La douceur des Hommes, premier ouvrage,de Simonetta Greggio, écrivaine Italienne, qui écrit en Français et j'avais beaucoup aimé.
Le narrateur, architecte et homosexuel, est mort depuis 17 jours.
Il enrage d'avoir été fauché si tôt, il avait encore tant de choses à faire.....à aimer....
"De fait, il n'y a rien que je regrette autant que le plaisir. J'ai été plus jouisseur que lascif, plus tendre que luxurieux. La sensualité et la douceur de mes amants me manquent plus que tout..la légèreté de Jason, rieur et inconstant, le sérieux de Dieter....
De là où il se trouve, il souffre de voir son amie d'enfance,Blue,sa soeur de lait, sa jumelle, une partie de son coeur le pleurer, il la suit de prés, tel un fantôme errant comme une âme en peine portant la nostalgie de la vie.:"Tu rêves de moi. Un rêve confus où je me penche sur toi. J'embrasse tes yeux, tes cils, d'où perlent de grosses larmes. Les rêves sont cruels, ils sont entiers, dans l'amour comme dans la haine, dans la terreur, la tendresse ou l'horreur.
"Quand tu te réveilles, je te manque à tel point que tu en sanglotes de rage et de douleur, d'une souffrance si cristalline qu'elle en est presque exquise."
Blue se sent perdue sans lui et part à la recherche de réponses, l'histoire commence à Paris et se poursuit dans la montagne où elle se réfugie au "Col de l'Ange "leur village natal,le décor, la Nature accompagnent chaque scéne, les ruelles du village décorées de lumignons, un vieux banc d'église, la cabane où les enfants boivent de la limonade fabriquée par maman, l'odeur de résine des grands pins....l'odeur de son ancienne maison envahit ses narines, rouvre les anciennes plaies de ses souvenirs d'enfance où la violence lui a appris à se méfier des hommes qui ,pourtant, se figeaient devant tant de beauté, comme Marcus, le frère du disparu,qui ne l'a jamais oublié et qu'elle va retrouver.....
Dans ce huis clos où l'amour trouve toujours sa place, sensuel et impudique, porté par la finesse psychologique de l'auteur car l'écriture est superbe et poétique, je ne peux dévoiler la fin...ce retour nous fait revivre l'enfance et l'adolescence de ces trois personnages et leurs blessures....
"Si les mourants finissent par mourir, les amants finissent par s'aimer".
"Les êtres humains n'ont à leur disposition qu'un nombre réduit de réactions ."
"Ils se recroquevillent, tombent, pleurent, se relèvent s'ils le peuvent, ou à leur tour, meurent".





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