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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Harrison Harrison et sa scientifique de maman arrive en la "belle" ville de Dunnsmouth, au bord de l'océan.

Le problème c'est que notre héros a une peur panique de l'océan depuis qu'une certaine nuit il a perdu son père et une jambe dans les eaux noirs...

C'est encore plus compliqué quand votre scientifique de maman est océanographe et cherche une espèce de calmar géant au large de Dunnsmouth...

Et que dans votre école/collège, tout le monde semble avoir une approche assez "trouble" avec "la" religion et l'eau.

Oui, Dunnsmouth c'est la fusion "réussie" de Dunwich et Insmouth, deux villages glauques de l'oeuvre de Lovecraft.

Oui, il y a des choses dans l'eau, comme dans Lovecraft...

MAIS non ce n'est pas une histoire d'horreur surannée : c'est malin, drôle, angoissant et prenant. Les archétypes des histoires de Lovecraft sont gentiment détournés, l'horreur est présente, en arrière plan pour justement attiser l'angoisse sans effet gore gratuit.

C'est très intelligent, très agréable à lire et un très bon moment à passer dans une oeuvre qui a pris le meilleur de l'univers de Lovecraft pour le revisiter à sa sauce!

Bref je recommande!


NB: il existe un roman " Nous allons tous très bien, merci" du même auteur qui est une "suite" (le roman a été publié avant ^^) à ce livre: excellent également ^^
Lien : https://chroniquesantharius...
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Dans les grottes du Scrimshander / Nous n'allons pas très bien, merci.

"Harrison Harrison", vous l'aurez compris en fouinant un peu sur le web (eh oui, j'ai dit "le web"), est un roman reprenant le personnage de Harrison², auparavant croisé dans l'atypique "Nous allons tous très bien, merci". Si la novella (qu'on abrègera volontiers par NATTB,M) explorait le syndrome de stress post-traumatique chez les survivants d'évènements horrifiques, on est ici sur le traumatisme-même.
Harrison Harrison est un adolescent de 16 ans, suivant à la trace sa mère scientifique, finalement peu présente car toute à ses recherches. Océanographe, elle explore les parcours compliqués de céphalopodes à l'aide de balises, ce qui la conduit cette fois-ci à Dunnsmouth, petite ville de Nouvelle Angleterre. On ne peut pas vraiment dire que son fils soit un passionné d'océanologie : il a été victime dans l'enfance d'un terrible accident lui ayant fait perdre une jambe et ayant conduit au décès de son père. Encore une fois avec Daryl Gregory, on aura bien du mal à discerner les détails précis qui se fondront dans la culpabilité du survivant de H².

Apprécions dans un premier temps, avec ce roman, l'incroyable facilité avec laquelle on se plonge dedans (ah, le choix des termes...). On est sur du binge-reading pur et dur : l'écriture est fluide et envoûtante, l'univers est déployé habilement et incarné au-travers une ambiance racée, impeccable. Les personnages, dont bien sûr en premier lieu notre narrateur, sont touchants et bien loin des clichés pouvant être trouvés ici ou là en young adult (puisqu'a priori on s'interroge sur la classification YA de ce livre...). L'histoire, par ailleurs, ne faiblit jamais et est déroutante car "faussement" simple.

La vraie perle de ce roman, c'est bien le travail d'ambiance. C'est ici obligatoire de penser à Lovecraft (ça n'est pas ici une référence lointaine): on retrouvera des divinités très typées Grands Anciens, le nom de la ville elle-même (Dunnsmouth, Innsmouth, vous l'avez) ou encore l'idée d'une race secrète, tapie dans l'ombre, dont seuls quelques adeptes connaissent l'existence. Mais il y a aussi une certaine part Young Adult: dans la facilité du déroulé, dans les interactions entre nos jeunes personnages et évidemment le cadre narratif (et cette lugubre école!). Quelques véritables éléments d'horreur, pour le coup pas vraiment enfantins, viennent ajouter la pincée de sel qui manquait. A commencer bien sûr par le Scrimshander, absolument terrifiant, dont je dirai peu de choses afin de ne pas déflorer l'intrigue.

Il y a bien sûr une filiation difficile à caractériser avec NATTB,M. Evidemment, le personnage est le même et on explore ici quelques éléments disséminés çà et là dans la novella. "Harrison Harrison" est probablement moins sombre que son prédécesseur, au moins dans son traitement, mais infiniment plus gothique. Si j'avais adoré "Nous allons tous très bien, merci", nous sommes ici et ce malgré les apparences, sur une oeuvre beaucoup plus aboutie. le roman est fourni, généreux et abondant : il y a de la créature, du lore, de l'ambiance, du style, du détail...

Notons également que les illustrations sont superbes (signées Nicolas Fructus), participant pleinement le travail de fond et particulièrement rigoureuses (j'avais vraiment l'impression qu'on me tirait les images de la tête... Devrais-je m'inquiéter ?).

Daryl Gregory signe, encore une fois, un sans-faute. Roman d'horreur lovecraftien young-adult / pas-young-adult gothique illustré: vous allez en avoir pour votre argent.
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Harrison commence à regretter d'avoir absolument voulu accompagner sa mère, une scientifique, qui étudie les créatures maritimes. Elle a prévu de passer 2 mois à Dunnsmouth et au bout d'une seule journée, il n'en peut plus et serait presque prêt à retourner chez son grand-père dans l'Oregon. C'est alors que sa mère disparaît en mer. Les recherches ne permettent pas de la retrouver, mais Harrison ne veut pas accepter sa disparition. Il faut dire que son père a disparu dans les mêmes circonstances quand il était encore bébé et c'est lors de ce naufrage, qu'Harrison a perdu sa jambe. Depuis il cauchemarde: des histoires de monstres et de tentacules ... Et maintenant le cauchemar devient réalité ...

Alors évidemment, même ceux qui ne connaissent pas Lovecraft auront fait le lien. Dunnsmouth/Innsmouth, le parallèle est facile à trouver. Il en est de même pour l'ambiance, l'atmosphère, les bébêtes pas sympas dans la mer ... Mais il ne s'agit pas d'un plagiat ou d'une énième "resucée" de Lovecraft, non. Daryl Gregory utilise ce cadre pour raconter une histoire, presque un récit initiatique. Parce que sa mère a disparu, Harrison va devoir faire face. Seul. Face à ses souvenirs, face aux autres, face à ses sentiments filiaux. Tout en menant son enquête, il va grandir et apprendre. Alors oui, tout est sombre, noir, plein de monstres et d'humains vraiment étranges, mais le roman va au-delà de ça et nous brosse le tableau d'un adolescent qui apprend à vivre avec son entourage.

Si le récit est horrifique, le ton ne l'est pas, en grande partie grâce à Lub, cet habitant des mers, qui ajoute une note de chaleur et d'humour par sa vision des humains et son imprévisibilité. L'écriture est légère et agréable et les pages tournent réellement toutes seules. Rajoutons à cela que le livre en tant qu'objet est très beau et très agréable à manier, une belle qualité qui rend la lecture encore plus envoûtante.


Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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Harrison Harrison est un roman qui met en scène un personnage narrateur atypique au sein d'une ville qui l'est tout autant.
Daryl Grégory prend le parti de faire référence à l'univers de H. P. Lovecraft, auquel il adresse de nombreux clins d'oeil, à travers la ville de Dunnsmouth, et les créatures et divinités qu'elle abrite. Cependant, l'auteur établit une distance entre son récit et le Maître du Providence en retournant certaines de ses figures horrifiques, à l'image des Profonds, avec le personnage de Lub, qui devient un allié et ami du personnage d'Harrison, par exemple.
Le roman de Daryl Gregory prend des distances avec Lovecraft pour traiter des thèmes tels que la famille ou le développement individuel, tout en montrant des sectes occultes et des créatures grotesques !
Je vous recommande la lecture de Harrison Harrison, et je risque fort de poursuivre ma lecture de cet auteur !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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