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Critique de latina


Je vais me faire lyncher...Non, je n'ai pas aimé « le confident » ! Oui, j'ose le dire ! Oui, j'assume !

Vite, vite, des arguments pour ne pas me faire dévorer toute crue quand même :
• ¬Je reconnais que l'histoire en elle-même aurait pu être passionnante et c'est bien pour cela que j'avais acheté ce roman, en lisant la 4e de couverture et les critiques sur Babelio. La cruauté d'une femme « stérile » vis-à-vis de celle qui porte l'enfant de son mari, alors que cet état de fait avait été voulu par cette femme, a quelque chose d'excitant. Les secrets de famille, les femmes en mal d'enfants, la grossesse, les histoires d'amour contrariées, la 2e guerre mondiale : tout cela m'attire et m'enthousiasme.
C'est pour cela que j'ai attribué 2 étoiles et pas 1 seule.

• Mais...il y a un mais qui a la taille d'une maison : j'ai eu l'impression, tout au long du roman, de lire le devoir d'un élève qui veut bien faire.
Comme si l'histoire n'était pas déjà assez compliquée, le choix de la narration la rend encore plus difficile à cerner. Et pourtant, j'apprécie habituellement ce genre de choses (le changement de narrateur, d'époque...), comme dans « le coeur glacé » d'Almudena Grandes, par exemple. Et surtout je me dis : « A quoi sert tout ceci ? » Pourquoi faire compliqué alors que l'auteur, d'autre part, explique trop, justement.

Et ceci est le 2e argument « contre » : la narration me révélait trop. Tout est expliqué, décortiqué, sans laisser la part de mystère qui m'est chère. Après avoir lu un paragraphe, je me disais : « OK, donc il va arriver ceci »...et cela arrivait, immanquablement. Donc, pour le suspens...c'est fichu.

Quant au style, je ne l'ai pas trouvé sublime. Il m'a fait penser au style de Guillaume Musso (désolée pour ses fans), fade ou à certains moments « affecté, étudié ». L'amas de toutes ces petites phrases (bien pensées, je le reconnais) qu'on pourrait mettre dans le dictionnaire des citations m'a donné la nausée : « La mort accepte tous les écarts de politesse », « Pour bouleverser une vie, la mort d'une mère, on peut difficilement mieux faire », « L'ennui est le meilleur terreau de l'imagination, et le meilleur terreau de l'ennui, c'est la messe », « La vie, c'est dépendre des caprices de son corps », « Nous avions tous les deux atteint l'âge du corps, elle de l'arborer, moi d'en rêver » etc. Donc, prises séparément, ces maximes sont frappantes, mais comme il y en a à la pelle (les extraits que j'ai repris sont étalés sur même pas 20 pages...), j'ai eu l'impression que l'auteur voulait montrer qu'elle était capable de bien réfléchir. Et à part de nombreuses répétitions voulues, les figures de style sont inexistantes ; moi qui les adore, je n'ai pas eu de chance.

Et puis le soi-disant contexte historique n'est pas du tout exploité, ou alors à un seul moment, lorsqu'il faut bien éloigner le mari...Et chaque fois qu'un passage sur la guerre est inséré, on dirait que l'auteur a recopié son livre d'histoire... Comme le dit un des Babeliotes : « Cadre historique juste pour faire tapisserie ». Je suis d'accord ! Pour la seconde guerre mondiale, lisez tout sauf ce roman.

Enfin, aucun des personnages ne m'a émue, ne m'a transportée ; aucun ne m'a fait pleurer (et pourtant, j'ai la larme facile), aucun ne m'a fait rire...Pourquoi ? Il me semble que leur psychologie est si peu fouillée (à part celle de la femme stérile, je le reconnais) quand il le faut, et trop commentée quand on n'en a pas besoin, et qu'on a déjà tout compris...

Il vaut mieux que je m'arrête ici, j'ai déjà été si longue pour un roman que je n'aime pas. Mais quand je suis déçue, ma déconvenue fait des vagues et cela me submerge. Il faut dire que je sors d'un roman de Paul Auster qui m'a enflammée...Ceci explique peut-être cela.

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