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EAN : 9782070148264
128 pages
Gallimard (05/03/2015)
2.7/5   5 notes
Résumé :
«Je ne sais pas si je suis un provincial ou un Parisien. Je suis né par hasard en Normandie. Pau et le Béarn où j’ai passé mon enfance et mon adolescence m’ont inspiré une bonne partie de mes livres. Mais ma ville, c’est Paris. J’ai l’impression que les vrais Parisiens sont ceux qui sont nés ailleurs et pour qui vivre à Paris est une conquête. Il me suffit de passer sur un pont de la Seine, et je m’émerveille. Des ciels incomparables ! Ce n’est pas un rêve, je suis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
[Ouvrage commandé Librairie Caractères-Issy – février 2021]

Un texte toujours agréable d'un auteur parmi mes écrivains de prédilection ; on sent son amour constant et inaltéré pour la ville-lumière, à laquelle il se sent totalement appartenir ;toutefois ce recueil dans sa première partie est assez frustrant, à cause d'une succession de noms et d'événements, touchant la période de la guerre et de la résistance. Cela tient plus de l'énumération ; cela en devient fastidieux, par moments !!. Heureusement, nous rencontrons un bon nombre d'écrivains, ou en passe de le devenir , apportant un peu de couleur !

« J'ai l'impression que les vrais Parisiens sont ceux qui sont nés ailleurs et pour qui vivre à Paris est une conquête. Il me suffit de passer sur un pont de la Seine, et je m'émerveille. (p. 9)”

La narration offerte dans ce recueil suit dans une seconde partie, les arrondissements, et pour chaque arrondissement Roger Greniernous raconte ses souvenirs personnels, de rencontres, d'appartements occupés, “squattés”, loués ou achetés, au fil de de sa carrière et des améliorations financières…Des anecdotes savoureuses dont sa rencontre jubilatoire avec le fameux libraire-libertaire montmartrois , Maurice Joyeux :

« Rue Lamarck
De la rue Caulaincourt, après avoir descendu une volée d'escaliers, on se trouve rue Lamarck. Et là, à deux pas de l'entrée du métro, une librairie s'appelait le Château des Brouillards, allusion à un célèbre édifice montmartrois. Il y a même un roman de Roland Dorgelès qui porte ce titre. Ma mère, passant devant la librairie, voit un livre de moi en vitrine. Toujours aussi sûre d'elle, elle entre et dit : " Je suis la mère de l'auteur." le libraire, Maurice joyeux, lui répond: " Je serais heureux de le connaître." C'est ainsi que je suis devenu l'ami de Joyeux et de sa famille. Joyeux le bien nommé qui animait les anarchistes de Montmartre, le groupe Louise Michel, et le journal -Le Monde libertaire- Ma mère m'introduisant chez les anarchistes ! Ce n'est qu'un des épisodes paradoxaux de sa vie, et de la mienne. (p. 91)”

Des rappels et des curiosités éveillés avec ses auteurs préférés, dont Prokosch, Alexeï Rémizov…..Roland Dubillard, Raymond Queneau, Prévert, Claude Roy (qui fut aussi son ami), sans oublier les allusions à son amitié et son temps de journaliste à Combat, auprès de Camus…

Lecture plaisante et bienveillante, quelque peu teintée de nostalgie, de façon bien compréhensible au vu de l'âge vénérable de l'auteur au moment de la publication de ce livre [96 ans ! ] - Promenade parisienne reprenant aussi des éléments ayant été déjà présents dans des textes antérieurs…

Cette lecture aura été assez agréable pour me donner l'envie immédiate de lire deux textes de lui, en attente, depuis un bon moment : « le Palais des livres », et son ouvrage sur Tchekhov , « Regardez la neige qui tombe. Impressions sur T. » [publié par Gallimard, dans le collection fabuleuse, « L'Un et L'Autre » ] ; mes derniers coups de coeur pour ses écrits ont été son livre enthousiaste, captivant sur le photographie , « Dans le secret d'une photo », et ses « Instantanés »…irrésistibles, pour tous les passionnés de Littérature !
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critiques presse (1)
Telerama
08 avril 2015
Au fil de l'itinéraire qu'il propose ici, entraînant le lecteur avec sa bienveillance coutumière, de nombreux auteurs pointent le nez : Gérard de Nerval, Stendhal, (...) Boris Vian, Jacques Prévert, et bien sûr Albert Camus.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Rue Lamarck

De la rue Caulaincourt, après avoir descendu une volée d'escaliers, on se trouve rue Lamarck. Et là, à deux pas de l'entrée du métro, une librairie s'appelait Le Château des Brouillards, allusion à un célèbre édifice montmartrois. Il y a même un roman de Roland Dorgelès qui porte ce titre. Ma mère, passant devant la librairie, voit un livre de moi en vitrine. Toujours aussi sûre d'elle, elle entre et dit : " Je suis la mère de l'auteur." Le libraire, Maurice joyeux, lui répond: " Je serais heureux de le connaître." C'est ainsi que je suis devenu l'ami de Joyeux et de sa famille. Joyeux le bien nommé qui animait les anarchistes de Montmartre, le groupe Louise Michel, et le journal -Le Monde Libertaire- Ma mère m'introduisant chez les anarchistes ! Ce n'est qu'un des épisodes paradoxaux de sa vie, et de la mienne. (p. 91)
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Les cimetières parisiens sont très beaux, on peut s'y promener à loisir. (...)
Au cimetière de Passy, le monument funéraire de Marie Bashkirseff, la petite Russe passée à la postérité grâce à son Journal, est meublé de façon extraordinaire, en style 1880, avec des photos, des tableaux, des bustes. C'est un salon. (p. 12),
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Queneau en paroissien clandestin:

Raymond Queneau meurt en 1976. On découvre qu'il tenait un Journal intime. On y lit avec stupeur que, lorsqu'il sortait de chez Gallimard, il entrait non pas au bar du Port-Royal, mais à saint-Thomas d'Aquin et allumait un cierge.
J'ai trouvé depuis un témoignage de Michel Mohrt:
"Quand il est fatigué, il entre, qui l'eut cru, dans une église, deux églises, trois églises, j'en ai compté sept. Pas les cathédrales triomphalistes, promises à la démolition, mais les églises cachées dans les pâtés de maisons, Notre-Dame-de-la-Croix, saint-Séverin, saint-Thomas d'Aquin aussi, bien dégagé, c'est vrai, et cossu, solennel et douillet. Peut-être y fait-il une p'tite prière, comme au temps de sa première communion..."p.108

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Le vingt et unième arrondissement

Autrefois quand un couple vivait en concubinage, on disait qu'il s'était marié à la mairie du vingt et unième. J'ai envie de placer dans le vingt et unième, toutes les adresses que j'ai oubliées ou préféré omettre , tous ceux ou celles dont la discrétion m'interdit de parler. Cela fait du vingt et unième un arrondissement très peuplé. (p. 113)
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J'ai beaucoup marché à pied, parce que les métros et les bus étaient rares, mais aussi par plaisir. Quand on se promène le nez en l'air, on découvre une seconde ville. Les derniers étages des immeubles ont une architecture bien à eux, semblent indépendants de ce qui existe au-dessous. Ils forment une cité perchée dans le ciel. (p. 10)
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Vidéo de Roger Grenier
Rencontres de Chaminadour 2021 : « Lydie Salvayre sur les grands chemins de Georges Bernanos ».
Invitée d'honneur des Rencontres de Chaminadour 2012. Au cours des années 1970, Sylvie Germain suit des études de philosophie auprès d'un professeur qu'elle admire, Emmanuel Levinas. Son mémoire de maîtrise porte sur la notion d'ascèse dans la mystique chrétienne, et sa thèse de doctorat concerne le visage humain (Perspectives sur le visage : trans-gression ; dé-création ; trans-figuration). C'est sur les conseils de Roger Grenier, à qui elle envoie un recueil d'écrits, qu'elle se lance dans l'écriture de son premier roman, le Livre des nuits, Gallimard, 1984 ; Jours de colère, Gallimard, 1989 - Prix Femina. Ce n'est qu'en 2005, avec Magnus, Albin Michel, qu'elle se fait connaître du grand public en remportant le Goncourt des lycéens. En 2013, elle publie Petites scènes capitales, Albin Michel, un roman qui confronte l'âme au passage du temps. Brèves de solitude, Albin Michel, 2021, est son dernier roman.
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