Cette anthologie
Paris tout en vers de
Nicolas Grenier nous offre une balade dans les 20 arrondissements de Paris au gré des 75
poèmes qui la composent.
Certains lieux sont visiblement plus inspirants que d'autres : le Louvre, les Champs Elysées, le Luxembourg, Montparnasse ont droit à plusieurs
poèmes.
On trouve de nombreuses notes expliquant l'histoire du lieu, ou la signification de certains mots peu usités.
Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est découvrir de nombreux poètes que , j'avoue, je ne connaissais absolument pas comme
Léo Larguier :
[ Dormant les volets grands ouverts,
Je m'éveillais tôt en semaine ;
Des marchands criaient leurs pois verts
Ou le bon cresson de fontaine.
….]
Et bien d'autres : Emmanuel Ducros, Pierre Chevallier, Auguste de Châtillon…
J'en ai redécouvert certains tels
Charles Cros ou
André Gill que j'avais oubliés.
Les « grosses pointures » comme
Guillaume Apollinaire,
Paul Verlaine ou
Stéphane Mallarmé ne prédominent pas.
Et ce n'est pas un de leur poème les plus connus qui figure alors.
Ces flâneries m'ont apporté un nouvel éclairage, une nouvelle vision sur des lieux que je croyais connaître par coeur. Grâce à ces
poèmes j'ai fait un voyage dans le temps et j'ai pu m'immerger dans l'ambiance, le décor de certains quartiers parisiens
il y a une centaine d'années ou parfois plus.
« Villa des Arts, près l'Avenue
De Clichy, peint Monsieur Renoir
Qui devant une épaule nue
Broie autre chose que du noir «
Stéphane Mallarmé