Spiritualité sans frontières : Les voies du silence

Bien que voyant l'arme en mouvement qui va vous frapper, si votre esprit n'est pas arrêté et que vous vous adaptez au rythme de la lame qui avance ; si vous ne pensez pas à frapper votre adversaire et qu'aucune pensée ni jugement ne demeurent ; si à l'instant où il a détecté le sabre qui vous attaque votre esprit reste totalement libre, alors vous pouvez avancer droit sur votre adversaire et lui arracher son arme. Le sabre qui allait vous tuer est à vous et ce sera lui qui tranchera votre adversaire.

S'il n'y a rien après la mort physique, ce que tu nommes JE n'existera plus. Ton psychisme ne risquera donc pas de déplorer ta mort puisqu'il aura disparu. Tu ne seras donc jamais en mesure de penser « je suis mort ». Si une forme de conscience désincarnée perdure au-delà de la mort, tu auras sans doute de multiples raisons de t'inquiéter, mais tu ne pourras pas dire non plus « je suis mort », puisque ta conscience sera toujours fonctionnelle. Quelle raison te reste-t-il alors d'avoir peur ?

La naissance a pour fin la mort ;
L'accumulation a pour fin l'épuisement ;
La construction a pour fin la destruction ;
L'union a pour fin la séparation.

L'ignorance est la cause de toutes les obstructions, qu'elles soient latentes, en passe d'être éliminées, surmontées ou au contraire insurmontables.

De même que l'ignorant agit par attachement à l'action, le sage doit agir sans attachement, dans le seul but d'aider le monde.