La philosophie en 60 livres

Un ouvrage supplémentaire ( "La philosophie en 60 livres", Ellipses, mars 2021) sur l'histoire de la philosophie, c'est très bien. Celui-ci se caractérise par l'accent mis sur les philosophes présocratiques pourquoi pas encore, bien que la période coïncide avec la naissance des sophistes auxquels s'est opposé Socrate - les sophistes sont amoraux, puisque leur enseignement peut servir tout aussi bien à donner des armes à l'injustice, alors qu'ils prétendent donner à leurs élèves une éducation - et sur un développement (trop) important offert à la philosophie politique islamiste que ne cessent de chérir certains universitaires à la faveur des deniers public.


Le fait d'avoir abandonné, purement et simplement, par choix de cette dernière, jugée au-delà prioritaire, Montaigne (1), Proudhon, Russel, Guillaume d'Ockham, Schelling et bien d'autres éminents, essentiels et incontournables, est une faute, pis un acte revendiqué et militant.


Je ne déconseille toutefois pas ce livre de grande qualité tout en regrettant le point ci-dessus évoqué dont le lecteur doit être averti.


Michel.

(1) "Montaigne est le plus grand philosophe de l'occident judéo-chrétien, mais, depuis un siècle ou deux, les philosophes officiels, ceux de l'institution et de l'université, des académies et de la subversion officielle, ne le savent pas - pire : Ils ne veulent pas le savoir : ils affirment qu'il n'est pas philosophe !,.. Normal, la nature humaine veut qu'on méprise ceux à qui l'on doit tout..." (Michel Onfray)

Un collectif de très haute tenue, qui balaie l'histoire de la philosophie depuis les Présocratiques - recevant deux approches différentes - jusqu'à la phénoménologie contemporaine en passant par des panoramas souvent d'excellente qualité - celui sur la philosophie islamique est éblouissant.
La plupart des fiches sont à la fois claires et lisibles à différents niveaux, la plupart des auteurs semblant être des spécialistes de ce dont ils traitent et disposant ainsi d'une grande aisance dans la présentation de leur sujet.
Utile pour élèves de Terminale en Humanités, les étudiants, voire pour les enseignants souhaitant disposer d'une approche rapide de telle ou telle oeuvre qu'il n'aurait pas lue. Deux regrets néanmoins : la faible place accordée aux développements analytiques et à la pensée pragmatique, et l'excessive présence de la phénoménologie.
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