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EAN : 9782748511871
48 pages
Syros (05/01/2012)
3.84/5   156 notes
Résumé :
2028. L'école a cessé d'être gratuite et accessible à tous. Beaucoup de parents n'ont plus les moyens de financer la scolarité de leur enfant. L'éducation des plus pauvres est alors prise en charge par des enseignes commerciales.
Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Quand « l'école est finie » ne rime pas avec « youpi »...

A la veille de ces années 2030, l'école n'est plus obligatoire, elle est devenue un luxe hors de portée des plus démunis. Les enfants de pauvres doivent travailler dès le CP, ils bénéficient d'une formation en alternance où ils n'apprennent que le minimum pour savoir lire, écrire et compter. La résistance s'organise, d'anciens enseignants proposent des cours clandestins - mais gare à la milice !

Petit texte de politique fiction qui fait froid dans le dos puisqu'il décrit l'avenir possible de nos sociétés occidentales où l'Etat finance de moins en moins le social.

La couverture se réfère à Lila, fillette employée dans un fast-food - le bon plan pour les plus pauvres parce que le repas du midi est fourni (mais quel repas !). Elle m'évoque aussi la forme de cette histoire, légère et vite consommée, mais adaptée aux jeunes lecteurs.
En lecture accompagnée de préférence, pour glisser que cette situation est celle de nombreux pays défavorisés où de jeunes enfants sont exploités, où les allocations de chômage et de retraite n'existent pas, où seuls les plus riches accèdent aux soins médicaux.
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****
Que s'est-il passé ? Qu'ont accepté les adultes sans se révolter ? Pourquoi les enfants se retrouvent-ils dans des écoles entreprises ? Peu de réponses à ces questions seront données dans ce livre mais beaucoup nous feront réfléchir...
Un petit roman très court, très concis et très bien écrit par Yves Grevet. Les enfants sont obligés de fuir et de se cacher dans des écoles clandestines s'ils veulent apprendre à lire, à réfléchir et à découvrir le monde. Sinon, c'est un contrat qu'ils signent avec leur parent, dès l'entrée au CP, dans une école entreprise qui ne leur délivre aucun savoir si ce n'est celui de travailler...
Un petit livre très fort, rempli d'images et d'idées effrayantes, sur un monde qui n'est pourtant pas si utopique !!!
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Ce court roman de politique fiction se déroule en 2028, c'est-à-dire demain, mais l'école est devenue un luxe et les enfants de pauvres doivent travailler dès le CP dans des écoles d'entreprises.
Quelques instituteurs à la retraite dispensent encore un vrai enseignement dans des écoles du maquis, mais ces résistants sont hors la loi pour vol de main d'oeuvre mineure.
Quant aux livres, les enfants n'en lisent plus, tout juste savent-ils que c'est "le truc qui ressemble à un catalogue Jardins et Maisons mais sans les prix et les photos ".
Pas besoin de vous dire que la lecture de ce livre fait froid dans le dos et donne à réfléchir !
Cela m'a beaucoup fait penser à Matin brun de Franck Pavloff.
Deux livres indispensables que je vous recommande vivement.
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Quel choc ! Avoir imaginé ce que signifierait la fin de l'école publique gratuite pour tous dans une société où les plus riches peuvent continuer à fréquenter une "vraie" école alors que les plus démunis se vendent à des entreprises qui leur font miroiter un apprentissage alors qu'ils se contentent d'exploiter des enfants qui ne maîtrisent même plus les bases de la lecture ou l'écriture...
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Très très court roman d'anticipation jeunesse qui fait froid dans le dos.

Le livre a été écrit il y a une dizaine d'années et situe son intrigue en 2028. Parce qu'au début du XXIe siècle, "les gens n'ont pas su refuser ce qu'on leur imposait", la fracture entre ceux qui ont de l'argent et ceux qui n'en ont pas est une réalité. L'accès aux soins se joue à la loterie, l'enseignement est payant ou organisé par des enseignes commerciales qui pratiquent l'alternance entre apprentissage et travail dès le plus jeune âge; la rémunération se comptant en bons d'achat. Pour ceux qui voudraient bien apprendre à lire un livre, il faut se tourner vers les écoles du maquis, clandestines et donc interdites. de toute façon, comme toujours, la police veille...

Ce récit est très très court mais s'il était du domaine de l'anticipation il y a 10 ans, il est presque dans le domaine de la prémonition aujourd'hui. Parce qu'on y court, certains en ont même le sourire aux lèvres, vers cette société déshumanisée, où l'avenir des enfants n'est plus la préoccupation que de quelques uns, où l'argent est le seul moteur des équipes dirigeantes et où les laissés pour compte se ramassent à la pelle.
Les non-essentiels, ça parle à quelqu'un? L'ingérence des règlements et des forces de l'ordre jusqu'au coeur de la sphère privée, ça ne vous dit vraiment rien?

Un petit roman fort destiné aux grands enfants ou aux jeunes ados, qui mérite d'être accompagné à la lecture pour remettre l'ensemble dans son contexte. Et si ça permet à certains de réfléchir, d'aiguiser son sens critique et de ne pas reproduire les erreurs des adultes d'aujourd'hui à qui on peut imposer n'importe quoi tant qu'ils se sentent en sécurité devant leur télé... Ce serait déjà ça de pris !
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critiques presse (1)
Ricochet
05 mars 2012
Ce roman de politique fiction d’une efficacité redoutable est un plaidoyer pour un monde où l’on respecterait les humains, où le partage et la solidarité existeraient encore, où le profit ne serait pas le maître absolu.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
(Lila) aussi fait partie des enfants de pauvres qui, dès le CP, travaillent en alternance dans des entreprises parce que leurs parents ne peuvent pas payer les frais de scolarité des écoles ordinaires. Les siens ont choisi l’autre alternative locale, un restaurant de la chaîne Speed-fooding, pour une raison bien simple : le repas de midi y est offert. Mes parents ne voulaient pas que je fasse le même choix. Selon eux, les activités de préapprentissage sont beaucoup moins variées chez Speed-fooding que chez Jardins et Maisons. Moi, je peux être initié au bricolage ou au jardinage quand il n’y a pas de tâche plus urgente à effectuer, Lila, elle, se contente d’apprendre à cuire différentes denrées surgelées, à éplucher des fruits et des légumes transgéniques ou à faire le ménage. Ma mère avait surtout peur que je ne sois sujet au surpoids ou à l’obésité, comme la grande majorité des enfants qui fréquentent cet établissement.
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Au moment de nous mettre au lit, ma petite sœur me raconte en faisant la moue qu’aujourd’hui elle a encore perdu à la « tombola des soins dentaires » et que ma mère lui a annoncé qu’elle devrait donc aller chez Solange la « bricoleuse » pour faire soigner ses caries. Elle a peur de souffrir car la guérisseuse n’utilise pas d’anesthésiant. Je me rappelle qu’à l’âge de neuf ans j’étais moi aussi allé chez le dentiste des pauvres, le seul dont les soins sont remboursés. Ma mère et moi étions arrivés très en avance pour être sûrs d’avoir un numéro. Ensuite, le dentiste avait fait tourner sa roue pour désigner les dix malades qui auraient le droit d’être soignés. Ce jour-là, j’avais eu la chance d’être choisi par le sort.
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- Un livre ! dis-je. Ah oui, c'est le truc qui ressemble à un catalogue Jardins et Maisons mais sans les prix et les photos. Mon père, autrefois, quand il était à l'école, il en lisait plusieurs par an. C'était bien avant la Grande Crise du XXIeme siècle. Moi, je n'ai jamais essayé d'en lire un, c'est trop dur.
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- Un livre ! dis-je. Ah oui, c’est le truc qui ressemble à un catalogue Jardins et maisons mais sans les prix et les photos. Mon père, autrefois, quand il était à l’école, il en lisait plusieurs par an. C’était bien avant la Grande Crise du début du XXIème siècle. Moi, je n’ai jamais essayé d’en lire un, c’est trop dur.
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- Au début du XXIème siècle, m’a-t-elle, expliqué, les gens n’ont pas su refuser ce qu’on leur imposait.
- Mais qu’est-ce qu’ils auraient pu faire ?
- S’opposer, s’opposer par tous les moyens.
- Et maintenant, il n’est plus possible d’agir ?
- La plupart des adultes disent que c’est trop tard, qu’on ne peut plus revenir en arrière.
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