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L'école est finie" n'est pas seulement la chanson guillerette de Sheila, c'est aussi un très court (44 pages) roman d'anticipation d'
Yves Grevet.
Nous sommes en 2028, soit demain, et les écoliers sont répartis en deux catégories : ceux dont les parents sont assez riches pour payer leurs frais de scolarité et ceux qui voient leurs écoles "sponsorisées" par des entreprises privées. Entreprises qui se chargent de leur "éducation" tout en les obligeant à rendre des services. Ou l'apprentissage dès le CP.
Le principe n'est pas si farfelu, et cela quelque chose de terrifiant de voir l'éducation marchandisée, soumise à la rentabilité et orientée vers une carrière sans perspectives d'évolution.
Je verrai bien ce titre apparaître un jour dans la sélection du Prix de littérature UNICEF, car il permet d'aborder à la fois le droit des enfants à l'éducation et à ne pas être exploité.
Un roman court, donc, mais efficace et percutant. Je ne doute pas que des discussions passionnantes puissent émerger suite à cette lecture.
Ce n'est pas pour rien qu'
Yves Grevet, lui-même enseignant, dédie son livre à ses collègues de l'école gratuite, laïque et obligatoire.