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Critique de Lire-une-passion


Ce livre, je ne le connaissais pas avant de le voir sur le blog d'une copinaute. Elle avait eu un coup de coeur pour ce roman, et du coup j'ai été très curieuse de le découvrir à mon tour. Lors des achats pour mon boulot, j'ai pris les deux tomes d'un coup et j'ai profité d'être en vacances pour emprunter le tome 1 ! Si au début j'ai eu un peu de mal à me faire aux trois intervenants, car rien n'était précisé, on ne savait pas à qui on avait affaire, une fois bien ancré les personnages, j'ai vraiment apprécié ma lecture !

Dans cette dystopie, nous suivons trois personnages principaux : Ludmilla, habitant dans la ville haute, où elle peut tout avoir. Son père est riche, de ce fait, elle a accès à tout. Contrairement à Lucen et Gerges, deux amis d'enfance, habitant dans la ville basse, entourée de la Nox, un brouillard opaque, les empêchant de connaître le bonheur de la lumière. le fait de suivre trois personnages est intéressant, mais j'aurais aimé avoir une indication en début de chapitre, pour savoir exactement qui on suivait. Dans les premiers chapitres, j'ai vraiment été gênée par ce côté-là, ce qui a baissé mon rythme de lecture.

Si Lucen et Gerges sont meilleurs amis, ça ne les empêche pas d'être pourtant différents et d'avoir des idées qui divergent. Quand Lucen veut que le bonheur de sa famille et de Firmie, sa petite-amie, Gerges, lui rejoint le groupe de la milice, dirigée par son père, qui maltraite les gens d'en bas. Ils n'hésitent pas à tuer en masse, pour montrer qu'ils sont les chefs. Lucen tentera par bien des moyens de mener Gerges vers un chemin plus propre, mais ce dernier s'enfoncera de plus en plus, au point d'avoir des idéaux pas toujours en accord avec son ami. Si je ne me suis pas attachée à Lucen que je trouvais trop simple, qui voyait pas mal la vie en rose, bien que c'était le contraire, Gerges a su m'émouvoir, car il n'a vraiment pas une vie facile : un père violent qui n'hésite pas à le frapper, l'enfermer dans un grenier et une mère qui ne fait rien pour cesser cela.

Même si Ludmilla est le cliché de la fille riche, j'ai trouvé son caractère bien plus intéressant que celui de Lucen. Élevée depuis toute petite par une gouvernante à la suite de la mort de sa mère, elle ira sur les traces de cette dernière et tentera de découvrir la vérité lorsqu'elle aura disparu. Malgré son rang, elle n'hésitera pas à enfreindre les lois, et c'est ce qui m'a plu chez elle. Elle ose aller au-devant du danger, et cela lui plaît.

J'ai trouvé cette dystopie très intéressante à lire et apprendre. L'auteur arrive à faire quelque chose d'original, malgré le fait des deux villes : en bas, les pauvres, en haut, les riches. le sujet qu'il aborde est assez douloureux en soi car il touche la famille. Ici, pas de débordement d'amour, bien au contraire. Les enfants sont contraints de suivre les règles établies par les parents, qui ne sont pas tous les jours simples : à 15 ans, ils doivent être en couple, et la fille enceinte. Ils doivent reprendre le flambeau de leur père, même si le métier qu'il exerce ne leur plaît pas. Pas un mot plus haut que l'autre. Ils doivent être toujours redevables envers leurs parents. Si jamais à quinze ans, un jeune n'a pas trouvé son(sa) promis(e), il/elle lui sera d'office choisi(e) sans retour possible.

Même si ce premier tome est vraiment introducteur, et que ce n'est pas l'action qui prime, les chapitres se lisent à une allure folle car on en veut plus à chaque fois. On veut savoir le fin mot de l'histoire. On veut savoir si tel ou tel personnage va s'en sortir, ou bien si au contraire il va avoir des soucis. Car en plus d'arrêter à un moment important, l'auteur nous fait ruminer en passant à un autre personnage le chapitre suivant. Ce qui fait qu'on est encore plus pressés d'avoir la suite, et au final, c'en devient un cercle vicieux (que j'ai apprécié suivre!).

Un point que je trouve important d'aborder : parfois, entre les chapitres de Lucen et Gerges, les mêmes scènes reviennent d'un chapitre à l'autre MAIS (et parce que c'est le plus important) elles ne sont pas répétitives car l'auteur arrive à nous montrer une autre partie de cette fameuse scène, pas vraiment détaillée par l'autre personnage. J'ai trouvé cela très astucieux, car au moins nous avons l'avis des deux personnages sans aucune répétition.

En résumé, un premier tome très calme, qui sert d'introduction à l'univers créé par l'auteur. Des personnages principaux aux caractères diamétralement opposés. Un Gerges qu'on apprend à apprécier au fur et à mesure qu'on le suit. Des événements qui s'enchaînent et qui nous donnent envie d'en savoir plus. Et surtout, une fin qui donne envie d'avoir la suite sous la main ! Bref, un tome 1 qui m'a convaincue de lire la suite et pourquoi pas d'autres livres de cet auteur !

Justine P.

« — Bonsoir, Grégire.
Elle a répondu au salut de mon père, mais elle n'était pas sincère. C'est comme si elle avait dit à la place « Bonsoir, ordure » ou « Bonsoir, salaud ». Mon père n'est pas dupe, mais il dit qu'il s'en fout. « L'important, répète-t-il, c'est qu'ils baissent les yeux pour montrer leur soumission et que tu sentes leur peur quand tu t'adresses à eux. » »

« — Ils ont oublié la lettre t, fait-elle remarquer. Ils ont écrit Marha !
— Elle a simplement retrouver son prénom de pauvre. Nous ne connaissons aucune Martha par ici. Et j'imagine qu'il n'y a pas de Lucen dans la ville haute.
— Non, le vrai prénom, c'est Lucien, cela vient d'un mot latin qui signifie lumière.
[…]
Je comprends tout à coup qu'à l'instar des produits de consommation, nous ne sommes considérés que comme de bonnes imitations des originaux. Nous ne méritons donc pas de porter un prénom complet »
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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