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Critique de verobleue


Fin octobre, un mail d’Octavia de Babelio, annonce U4, le phénomène littéraire jeunesse de l’année. Ce que je lis d’un œil distrait au premier abord. 4 auteurs français, étiquetés «littérature jeunesse», qui écrivent de concert la même histoire avec un personnage différent à chaque auteur ... J’enchaîne avec les extraits des 4 livres et j’ai failli rater mon train. La même histoire, post apocalyptique, quatre adolescents français, tous différents dans leur façon d’appréhender la situation, de la vivre, d’y survivre.
Je commence à en parler à la maison. J’achète peu en réalité, je suis plutôt à attendre de les trouver en bibliothèque ou les sorties en Poche. Hé, hé, vu mon enthousiasme, l’homme me les a offerts. YES !

Le point de départ, c’est le Filovirus U4, un virus du même type que l’Ebola, qui décime la plus grande partie de l’humanité. Les morts s’accumulent en peu de temps et les seuls survivants sont des adolescents entre 15 et 18 ans.
Les quatre personnages, deux filles, deux garçons sont tous experts d’un jeu en ligne, Warrior of Times (WOT) et pensent pouvoir changer le cours des choses. Ce que Khronos, le maître du jeu, les a informé avant qu'Internet ne s'éteigne.

Je voulais commencer les livres tels que présenté dans le mail : Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane.
Koridwen, le livre écrit par Yves Grevet, est venu avec moi en vacances. Je l’ai lu deux fois.
Après Koridwen, méprise, j’ai pris Jules. Je ne regrette pas. Un peu de douceur dans ce monde de brutes..... Je voulais au moins en lire deux pour élaborer une critique.

Koridwen est bretonne, habite une ferme avec ses parents, à Ménesguen, un tout petit village d’une dizaine d’habitants. Son père boit, sa mère est dépressive. Elle passe beaucoup de temps sur internet et a atteint le niveau expert sur WOT. C’est une rouquine flamboyante, réfléchie, débrouillarde et solitaire. Koridwen est la dernière survivante de son hameau. Elle les a tous enterrés. Elle a bien reçu le dernier message de Khronos qui lui donne rendez-vous à la fin de l'année à Paris pour un voyage dans le temps mais elle ne lui donne pas d’importance.
Elle tient le coup en soignant les animaux de la ferme. Complètement seule et à la merci d’autres adolescents qui font régner leur loi et certains deviennent même violents.

Avant de mourir, sa mère lui a confié une lettre de sa grand-mère à ouvrir le jour de ses 15 ans. Mamm'Gozh est guérisseuse, un peu sorcière, c’est elle qui lui a donné son prénom. Elle était persuadée que sa petite fille, à qui elle a appris les légendes bretonnes, est également dotée du don de guérisseuse et qu’elle est vouée à un grand destin. Dans cette lettre, elle lui prédit qu’elle va sauver l’humanité, parle d'un long voyage, de mondes parallèles, ce qui la renvoie au message de Khronos. Koridwen, intriguée, décide d'aller chercher son cousin Max pour se rendre au rendez-vous fixé par Khronos. Pour survivre en milieu hostile, elle part en tracteur et bétaillère, avec des vivres, une arme et des munitions, le coffret de guérisseuse légué par sa grand-mère dans un road trip de 500 km. Elle aura des pressentiments, des intuitions, des rêves qui vont se réaliser et les paroles d'une comptine celte qui lui précisent ce qu'elle va vivre et quelles décisions prendre.

J'ai beaucoup apprécié son personnage, même si vers la fin je l'ai trouvée de plus en plus dure et égoïste. Au début, elle agit comme un robot, alterne les moments d’intense activité avec les moments de prostration. Au fur et à mesure, elle change et devient la Koridwen du jeu en ligne. Elle se protège et enferme ses émotions au plus profond. Elle apprend à survivre, à compter ses vivres, à se battre, change de stratégie, de planque, abat ses ennemis de sang-froid, rencontre d’autres jeunes. Elle a peur mais réagit avec détermination, elle doute mais garde confiance, elle est dangereuse mais prend Max, son cousin autiste sous son aile, elle est solitaire mais n’hésite pas à aider certains groupes de jeunes. Elle reste déterminée et apparemment comme le petit poucet, elle s’est donné des indices. J'avoue que le lire deux fois m’a aidée. Tout au long de la lecture, on se pose énormément de questions, et on ne trouve pas toujours de réponses.

Yves Grevet, que je découvre ici, livre un roman qui prend part dans la réalité en l’agrémentant d’une aura mystique ce que j’ai apprécié. La lecture est fluide, le rythme endiablé. Koridwen croise Jules, Yannis et Stephane. Il y a des scènes communes dans chacun des livres mais chaque personnage la perçoit différemment ; Il faut vraiment lire les quatre livres.

La fin du roman est surprenante. Et elle appelle une suite, sans aucun doute.
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