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Colette Kowalski (Traducteur)
EAN : 9782226040329
Albin Michel (20/03/1990)
4.33/5   6 notes
Résumé :
Quatrième de couverture
Avec une tendresse nostalgique pour un monde irrémédiablement perdu, la comtesse Marion Dönhoff se rappelle les heures merveilleuses de son enfance en Prusse orientale, dans le cadre grandiose du château de Friedrichstein aujourd'hui en Pologne.
A l'évocation des souvenirs, c'est tout un univers singulier qui revit : les figures hautes en couleur d'une illustre famille terrienne proche des plus hauts dignitaires de l'Empire ; l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il y a quelques mois le roman de Béatrice Wilmos « L'Album de Menzel » m'a donné envie de relire ce récit datant déjà de 1990 et écrit par une grande dame du journalisme européen, la Comtesse Marion Dönhoff.
Vous ne trouverez plus hélas ce livre, épuisé et jamais réédité, mais fouillez bien dans la bibliothèque de votre ville, les trésors sont toujours enfouis.
Marion Dönhoff a près de 80 ans quand elle écrit ses souvenirs, en 1945 elle a fui devant l'Armée rouge, elle a vu Königsberg bombardée, elle a abandonné le château de son enfance, elle entame un long périple qui la conduira un jour à la tête de « Die Zeit » le grand journal allemand.

Son livre est composé d'une multitude de scènes, de tableaux, décrivant la vie dans cette Prusse aujourd'hui disparue, racontant l'histoire de ces domaines, de ces hommes et femmes qui vont disparaitre dans la guerre.
Marion Hedda Ilse Dönhoff est née au château Friedrichstein, en Prusse orientale, quand elle naît son père le Comte Dönhoff est député au Reichstag à la « Chambre des Seigneurs de Prusse » il a 64 ans. C'est un homme passionné d'art et de voyages parfois aventureux.
Sa mère elle a aussi « le goût des arts, beaucoup d'imagination et un penchant pour le romantisme » et un sens très sûr des convenances de ce qui « se fait » et de ce qui ne se fait pas « verdict sans appel qui mettait fin à toute discussion ». Ce rigorisme et cette vie aisée ne l'empêchait pas d'assurer soins et médicaments aux villageois proches du domaine.
C'est une vie heureuse que mène Marion Dönhoff, la nombreuse fratrie permet des jeux et activités qui inculquent l'amour de l'aventure et le sens des responsabilités. La discipline est rigoureuse, on n'est pas en Prusse pour rien, mais trouver une façon de tourner les interdits occupe la joyeuse bande.
Les parents sont peu présents mais la fréquentation des serviteurs du château va dégourdir la jeune fille « j'ai appris à démonter un carburateur avec le chauffeur ».

Sa description de la vie du château et du village est empreinte de tendresse, le lavoir, le repassage qui lui apprennent les servantes, les premières lampes électriques, le valet Fritz « qui savait tout et s'intéressait à tout » , Krebs le jardiner au rôle essentiel pour ce domaine qui vit en autarcie totale.
Les enfants participent aux travaux des champs, à la cueillette des champignons et framboises. L'hiver la glace est découpée dans les étangs gelés, la transporter en traineaux pour la stocker « Cela demandait une journée entière et s'achevait généralement par une sorte de fête, car on buvait quantité de grog pour se réchauffer et se donner du coeur à l'ouvrage. » fait partie de ses souvenirs.
C'est une enfance au rythme des saisons « Il ne faut que quelques jours en Prusse Orientale pour que l'interminable engourdissement hivernal cède la place à la rayonnante splendeur du printemps »
Ce sont les passages les plus beaux du livre, on y sent tout l'amour de Marion Dönhoff pour sa patrie; elle qui ressent « une profonde gratitude que ce soit là mon pays »
Elle sait aussi nous raconter l'histoire de la région à travers les familles ou les domaines qui ont marqué son enfance.
Mais c'est bientôt « la fin de l'insouciance » et le départ pour Potsdam pour poursuivre des études.
La guerre va la rattraper, plusieurs de ses amis proches ont été les protagonistes du complot contre Hitler et tous seront exécutés. Elle a puisé là un courage et une rectitude qui l'accompagneront toute sa vie.
La fin du livre est digne d'un livre d'aventures, fuyant à cheval devant l'Armée Rouge, obligée d'abandonner tous ses souvenirs, elle réussira à rejoindre l'Ouest après une chevauchée de 2000 km.
Les réfugiés sont sur les routes, le froid intense. Elle partage son sort avec la population allemande de la région. Elle retrouve sa famille après bien des détours
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Wenn ich an die Wälder und Seen Ostpreußens denke, an die weiten Wiesen und alten Alleen, dann bin ich sicher, daß sie noch genauso unvergleichlich schön sind wie damals, als sie mir Heimat waren. Vielleicht ist dies der höchste Grad der Liebe: zu lieben ohne zu besitzen.
Traduction :
Quand je repense à ces forêts et lacs de Prusse orientale, à ces vastes prairies et ces anciennes allées; je suis sûre que tout cela est toujours aussi beau qu’au temps jadis où c’était ma patrie. Le plus haut grade de l’amour est peut-être là : aimer sans posséder.
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Cela demandait une journée entière et s’achevait généralement par une sorte de fête, car on buvait quantité de grog pour se réchauffer et se donner du coeur à l’ouvrage.
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Il ne faut que quelques jours en Prusse Orientale pour que l’interminable engourdissement hivernal cède la place à la rayonnante splendeur du printemps
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C’est au milieu de l’hiver que j’étais partie à cheval de chez moi et quand finalement j’arrivai en Westphalie, c’était le printemps. Les oiseaux chantaient
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