Mon expérience personnelle est qu'il arrive souvent que deux hommes ayant effectué leur service militaire en viennent à en parler et que ça ne semble pas être un sujet si désagréable... Manifestement, aucun de ces hommes n'a fait trois ans de service dans la marine russe dans le Pacifique. C'est en revanche le cas du personnage principal, narrateur seul en scène, de ce monologue haché dans lequel il a bien du mal à expliquer ce que ces trois années ont changé en lui, bien qu'il se trouve, sur ce point, plus lucide que ses camarades. Il ressent une trahison en tout cas, celle de la Patrie, parce le service militaire dans la marine russe c'est... fort comme il le dit lui-même, ça laisse des traces et personne ne vous est reconnaissant des brimades endurées. En trois ans, les choses changent beaucoup, la fiancée n'a pas attendu, même la maison familiale ne semble plus la même parce on n'est plus vraiment soi-même non plus.
Les phrases commencées et jamais finies et les changements de sujets intempestifs qui témoignent de la confusion et du trouble du personnage n'aide pas à maintenir l'attention de la lectrice (et non de la spectatrice) au maximum. Comme souvent à voir plutôt qu'à lire.
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Et là-bas... au service, j'ai senti, et puis j'ai compris, que la Patrie et le pays où on est né, ce n'est pas la même chose.
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La Patrie a trahi.... Mais nous n'avons pas trahi la Patrie...., nous l'avons défendue.... constamment....