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Critique de Cancie


Au bord du lac de Zurich, à la terrasse d'un café, Gürkan, un jardinier kurde, d'origine turque, essaie de capter l'attention d'Anna, ex-ballerine, en attirant son chien avec un biscuit.
Anna est une grande séductrice et est mariée à un médecin.
Très vite, ils vont devenir amants et vivre une aventure, comme Anna en a vécu déjà bien d'autres. Mais Gürkan va devoir rentrer chez lui à L., dans le canton d'Argovie, à quarante minutes en train de Zurich, son travail prenant fin. Ce ne sera qu'au bout de quelques jours qu'Anna va ressentir un manque, manque qui va devenir de plus en plus important. Elle finira par partir à sa recherche et le retrouvera. En fait, de ce qui n'aurait dû être qu'une passade sans suite, quelque chose en fait une histoire.
Ce court roman est avant tout un roman psychologique dans lequel Dana Grigorcea analyse avec délicatesse les sentiments et surtout les sensations qu'éprouve Anna au fil de cette rela-tion.
Si au début, il s'agit d'une banale aventure, d'une distraction pour rompre la monotonie de la vie, bien vite, Anna va découvrir le vide de son existence, lors de l'absence de Gürkan. L'amour va alors métamorphoser sa vie.
Le récit en lui-même ne m'a pas particulièrement accrochée car je n'y ai trouvé qu'une quelconque histoire d'amour entre deux êtres que tout sépare. La vie bourgeoise, fastueuse et un peu dissolue que mène Anna montre bien sûr que l'argent ne suffit pas toujours au bonheur, même si...
Ce que j'ai aimé dans ce roman, ce sont les descriptions enchanteresses des abords du lac de Zurich où cet amour va prendre naissance. Mais, ce qui m'a avant tout permis de traverser ce récit, c'est l'hommage que rend cette écrivaine à l'art qu'est la danse et par là même, le rapport au corps, à la sensualité. Elle a su trouver les mots justes pour arriver à donner vie à la fois au corps et aux sentiments.
Ce sera donc un avis mitigé avec d'une part, une histoire d'amour parmi tant d'autres et, d'autre part, une fraîcheur de style et un beau rendu sensoriel.
À noter que La dame au petit chien arabe est un hommage libre à la nouvelle "La dame au petit chien " d'Anton Tchekhov publiée en 1899, qu'à mon grand regret, je n'ai pas lue.
Livre découvert grâce aux Explorateurs de la Rentrée littéraire 2019 de Lecteurs.com.
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