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Citations sur Il nous restera ça (359)

Quand on a les cauchemars dans le rétroviseur , on avance en visant les rêves.
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j'ai déjà fait un concours. j'avais six ans..............................j'avais un peu le trac surtout que ma mère avait promis d'être là. Les éducs et des enfants du foyer étaient dans le public. Depuis les coulisses, j'arrêtais pas de venir regarder dans la salle si elle était arrivée, mais non J'étais déçu, mais j'avais pas trop le temps d'y penser. Corinne ma maîtresse, me faisait répéter le titre qu'elle avait choisi pour moi. C'était "savoir aimer" de Florent Pagny. Je me souviens encore des paroles. C'était à mon tour de passer, je suis entré sur scène, j'ai parcouru le public du regard et je l'ai vue. Elle était assise au premier rang. J'ai capté tout de suite qu'elle avait bu. Je le voyais aux premiers signes, j'étais devenu un test d'alcoolémie, y avait même pas besoin de souffler. J'ai commencé à chanter, elle s'est levée en applaudissant et en sifflant. J'ai essayé de ne pas la regarder, mais elle a titubé jusqu'à la scène et elle s'est étalée en essayant d'y monter. Je me suis mis à chialer et je suis parti en courant. En matière de souvenir de concours, on peut trouver mieux.
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Tout au long de notre existence, nous rencontrons des milliers de personnes. Ce sont d'invisibles liens qui se créent entre elles et nous, et qui construisent l'etre que l'on est. Certains liens sont éphémères, dautres sont durables, tous exercent une influence sur notre existence
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La peinture sur la bouche

- Pourquoi t'as mis de la peinture sur ta bouche ?
Je caresse tes boucles en priant pour que tu n'attends ma vraiment de réponse. Laquelle pourrais-je te donner ? "Mon chéri, maman s'apprête à faire la plus grosse connaître de sa vie, alors elle s'est dit qu'un peu de rouge à lèvres pourrait l'aider à se sentir moins moche, voilà, fais de beaux rêves maintenant."
Je remonte la couette sur toi et Doudou. Tu as encore dépareillé tes chaussettes, les oursons avec les étoiles. Tu es si petit.
J'ai envie de m'allonger contre toi, de plonger mon nez dans tes cheveux et de te serrer fort, mais il est déjà trop tard. Je ne peux plus reculer. Je t'embrasse une dernière fois, et je referme la porte de ton cocon. A quelques mètres de toi, dans la cuisine pour que tu ne le voies pas, mon premier amour m'attend.
Cinq ans qu'on ne s'est pas vus. Je l'ai bien aperçu quelques fois, mais j'ai réussi à l'ignorer. Je l'avais promis à ton père.
J'ai la main sur la poignée, pétrifiée de culpabilité. Comment puis-je l'inviter chez moi, chez nous, après tout le mal qu'il m'a fait ? Je sais déjà qu'il ne partira plus. Il me dégoûte autant qu'il m'attire. Je le vomis autant que je l'aime.

Je n'avais pas vingt ans quand je l'ai rencontré. C'était à une soirée, tout le monde s'amusait, et moi, comme d'habitude, j'étais encombrée par ma timidité. Je me sentais transparente.
Jusqu'à ce que je le voie.
Son allure, sa blondeur, son odeur. Sa popularité. Je me suis accrochée à lui et je ne l'ai pas quitté de la soirée. Je lui ai confié mon mal-être, il m'a rassurée, consolée. Il a même réussi à me faire danser. Les autres ne comptaient plus.
On s'est revus dès le lendemain. Je ne m'étais jamais sentie aussi belle, aussi drôle, aussi forte. Avec lui, tout était possible. Il faisait de moi celle que j'avais toujours rêvé d'être.
J'étais tellement heureuse.
Ça n'a pas duré.
Tout le monde l'aimait, sauf mes parents. Ils m'interdisaient de le voir, mais je ne pouvais pas me passer de lui. J'ai commencé à trouver des prétextes pour le rejoindre. Je passais des nuits entières dehors, je le faisais venir à la maison quand tout le monde dormait. Un soir, j'ai réveillé ma mère avec mes gloussements. Je ne l'ai pas entendue entrer, elle nous a surpris tous les deux dans ma chambre. Elle s'est mise à hurler et l'a balancé dans l'escalier.
Je suis partie avec lui.
La suite à été une dégringolade. Quand j'ai rencontré ton père, j'étais détruite par des années d'emprise. Il m'a arrachée à cette histoire, m'a rafistolée à force d'amour et de patience. On a pris une maison, j'ai trouvé un travail, on s'est mariés. J'ai appris à aimer ce bonheur tout simple, même si je n'arrivais pas à oublier l'autre. Combien de fois ai-je failli craquer, combien de fois ai-je dû me battre pour ne pas aller le rejoindre ?
Et puis, tu es arrivé, avec tes longs cils qui répandaient le bonheur et tes sourires qui effacaient le moche. Le passé l'est vraiment devenu le jour de ta naissance. Oubliés la violence, les trahisons, les mensonges. La vie m'offrait une chance. La mort me l'a reprise.
Depuis que ton père est parti, j'essaie de tenir bon, je te le promet, mon amour. Je m'accroche de toutes mes forces à mes promesses et à ton avenir, mais l'autre est là, dans ma tête, dans ma chair, dans mes rêves. Ma tête le repousse, mais mon corps le réclame.
Juste une fois. Une toute petite fois.
Je pousse la porte de la cuisine. Il est là, face à moi. Il n'a pas changé.
C'est si bon de le sentir si près.
Dans un dernier sursaut, je tente de me rappeler qu'il m'a éloignée de mes proches, fait arrêter mes études, rendue madame. Mais son odeur. Putain, cette odeur.
Je fais un pas vers lui.
Mon coeur bat dans mes tempes, je ne réfléchis pas. Je tends la main, il est là. Je le touche, le caresse. Il m'a tellement manqué. Je ferme les yeux et j'approche mes lèvres.
Juste une fois. Une toute petite fois.
J'ignore l'heure qu'il est quand ma porte de ta chambre s'ouvre. Je ne sais même plus quel jour où est. Ni pourquoi je ris aux éclats. Je ne te vois pas tout de suite. Je n'entends pas tes petites chaussettes dépareillées s'approcher de moi. Allongée sur le canapé, je tourne à peine la tête quand ta voix me parvient.
- Ça va, maman ? Qu'est-ce que tu fais sur le canapé ? A qui tu parles ? La peinture sur ta bouche a coulé.
Tout va bien, rien est grave. Je suis forte, je suis drôle, je suis belle. Rien ne peut nous arriver.
- Retourne te coucher, mon chéri. Maman passe la soirée avec un vieil ami.
Et je m'esclaffe, avant de porter le goulot de mon premier amour à mes lèvres.
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Chaque fois que j’ai donné un bout de mon cœur, je l’ai récupéré en sale état.
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J'ai plus de chances de trouver Xavier Dupont de Ligonnès qu'un appartement.
Page 32.
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La journée m'a paru interminable. Je n'avais jamais autant compté les minutes depuis mes cours de physique de seconde. Le prof s'appelait monsieur Ramort, et c'était parfaitement adapté.
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Il est de ces présences qui appartiennent aux évidences, de ces êtres qui cheminent si près, depuis si longtemps, qu'ils sont un prolongement de soi.
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Je rêve pas, je m’évade. La réalité est ma prison.
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Depuis qu'ils étaient à la retraite, ils voyageaient autant qu'ils le pouvaient. Jamais loin, Pierre refusant de prendre l'avion - officiellement par souci de la planète, en réalité par claustrophobie insurmontable. Ils se contentaient de séjours en France et en Europe, et finissaient par considérer cet empêchement comme une chance, tant leurs découvertes les enchantaient.
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