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4,48

sur 4394 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous cherchez un roman "doudou" mais pas idiot , vous l'avez peut-être trouvé grâce à Virginie Grimaldi...

Dés le départ en trois temps, trois mouvements, elle sait accrocher sa lectrice (ou son lecteur ), et on se dit qu'elle est vraiment forte dans son genre la Virginie, le genre Feel good. Trois petits chapitres très courts présentent trois personnages ,récemment ou depuis leur naissance cabossés par la vie (ou leurs proches...).
On a Jeanne, septuagénaire, veuve depuis peu, qui peine à survivre avec sa petite pension, à qui il vient l'idée de louer les chambres innoccupées de son appartement parisien.
On a Iris, 33 ans, qui fuit on ne sait quoi (ou qui..) dont le propriétaire peu scrupuleux veut récupérer le logement et qui a très peu de temps pour se retourner.
Et puis , on a Théo, en CAP patisserie, qui lui n'a pas de toit sur la tête.
Une cohabitation assez disparate s'annonce , tant au niveau générationnel qu'au niveau social, mais ces trois-là vont apprendre à se connaître, et se faie beaucoup de bien...


Quelques pages plus loin, je découvre le quotidien de Jeanne qui passe tous ses aprés-midi à parler à son mari..
Quelques lignes plus loin, j'ai envie de tenir la main d'Iris, de lui dire que tout se passera bien, qu'elle est une personne formidable, qu'il lui faut reprendre confiance en elle...
Quelques lignes plus loin, je souris, puis j'ai la larme à l'oeil...
Quelques pages plus loin, j'ai envie d'accueillir Théo chez moi ( même sans caution ). J'ai envie d'adopter Théo parce que la vie dégueulasse à ce point là, ça me fracasse, ce que des gamins sont obligés d'endurer..
Quelques lignes plus loin, je me dis que je mangerais bien une ou deux douceurs faites par Théo parce qu'il a l'air d'avoir du talent, le petiot !

Virginie Grimaldi sait remaquablement parler des "petites gens", des jeunes arrivés à Paris qui n'ont pas les moyens de vivre dans la capitale, des pensions de veuve et des salaires qui ne permettent pas de vivre, manger, se loger, ne pas avoir peur. du lendemain, de la nuit... C'est dit en une fois, on a compris, rien de lourd ,aucun gros sabot .
Quelques lignes plus loin, je me rend compte que madame Grimaldi ne laisse rien au hasard, chaque détail de l'histoire s'emboite dans un autre pour créer un complexe mécanisme en apparence très simple. Alors, ça passe ou ça casse , mais si vous êtes un peu guimauve, vous allez trouver que c'est une jolie histoire qui vous a été proposée. Certains trouveront ce roman un peu trop "sucré" , un peu trop dégoulinant de bonnes actions, mais c'est le genre feel good qui veut ça.

Emouvant et très agréable à lire. Une petite parenthése de douceur.
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Ma prescription pour les vacances : entre deux pavés ou deux lectures sombres/thrillers/romans-prise-de-tête selon vos goûts, glissez une petite douceur du genre de celle-ci, ça vous mettra la banane, et vous serez plein d'énergie pour de nouvelles aventures ensuite.
C'était le second roman dans mon sac "PAL spécial vacances" (pas encore écrit de retour pour le premier), et encore une fois, je n'ai pas honte d'avouer que j'ai été émue par les personnages de Virginie Grimaldi. Je lis trop souvent que le "feelgood" auquel on la réduit de façon méprisante est une sous-littérature indigne d'être comparée aux "vrais auteurs", ceux qui sont soit morts soit reconnus par une certaine "élite" dont je j'espère ne jamais faire partie. Moi j'apprécie cette auteure dont j'ai déjà lu une demi-douzaine de romans, et qui me permet souvent, comme avec par exemple Julien Sandrel, Adèle Breau ou Valérie Perrin de prendre une respiration avec un livre facile à lire et dans lequel les personnages sont inspirés du réel, auxquels on peut s'identifier.
Attention : quand je dis "facile à lire", ça ne signifie pas que l'écriture est pauvre ou que les personnages manquent d'épaisseur, bien au contraire. Mais que ce sont des auteurs accessibles sans être mièvres et que chacun y trouvera des situations qui lui parleront sans être trop stéréotypés.

Trois protagonistes se partagent le haut de l'affiche : Jeanne, septuagénaire dont le mari, Pierre, est décédé subitement alors qu'ils s'apprêtaient à partir une nouvelle fois en voyage. Elle est dévastée par cette perte, au point de ne plus s'inquiéter des contingences matérielles qui risquent cependant de lui faire perdre son logement.
Théo, 18 ans, essaie de faire face malgré un passé douloureux. Il est apprenti pâtissier-boulanger chez une patronne aigre et radin, et vit dans une voiture achetée 200€, qu'il ne va pas tarder à perdre aussi.
Iris, la trentaine, était kiné et à la veille de se marier dans une autre vie. Maintenant elle est auxiliaire de vie et son propriétaire vient de la prévenir qu'elle a deux jours pour quitter son meublé qu'il souhaite récupérer (bon là ça m'a quand même semblé un peu irréaliste...)
Bien sûr, la suite est logique : ces trois êtres au bord de la bascule vont se trouver réunis dans l'appartement de Jeanne dont la seule issue pour y rester était d'en louer une partie. Ils vont apprendre à se connaître et à s'apprivoiser après une période de méfiance et d'observation mutuelle.

Cette trame est évidemment un peu bâteau, mais l'important est qu'elle va permettre ensuite de découvrir l'histoire passée de chacun des protagonistes, leurs traumatismes, leurs souvenirs et les moments de bonheurs ou de souffrance qui s'y rattachent. Et c'est là que Virginie Grimaldi est très forte, parce qu'elle sait vraiment y faire pour donner chair à ses personnages, à nous les rendre proches et attachants. Et peu à peu on se surprend à s'identifier, à se remémorer des instants vécus, et à entrer en empathie avec l'un ou l'autre (voire les trois !).

Mon billet étant le 340ème sur ce roman, je ne vais pas être plus bavarde, d'autant plus que je suis, pour ceux qui l'ignoraient encore, en "décrochage numérique" pendant mes vacances. Mais vous aurez saisi l'idée, je ne lirai pas ce genre de roman tous les jours, ni n'importe lequel d'entre eux, mais j'ai passé un très bon moment en compagnie de Jeanne, Théo et Iris.

Je vous souhaite encore une fois un bel été plein de lectures enthousiasmantes, d'écritures facétieuses et de commentaires interminables aux pratiquants qui se reconnaîtront (ouioui, je vous lis de temps en temps), et courage aux galériens qui bossent !
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Trois Babelpotes m'ont soufflé la judicieuse idée, en découvrant leurs récentes chroniques, de lire de temps en temps un roman feelgood. Comme il n'y a pas de tort à se faire du bien, notamment après des lectures plus ardues, je me suis à nouveau plongée dans un roman de Virginie Grimaldi, « Il nous restera ça », qui était à ma disposition.

Jeanne, 75 ans, a perdu récemment son mari, elle est propriétaire d'un appartement à Paris; serrée financièrement, elle doit se résoudre à louer une chambre et accueillir un.e inconnu.e. chez elle. Iris et Théo sont également aux abois et veulent occuper la chambre chez Jeanne : elle, doit trouver un logement dans les quarante-huit heures, lui, est carrément à la rue.
N'arrivant pas à faire un choix, Jeanne finit par les prendre en colocation tous les deux.

La communauté à trois tente de prendre ses marques, petit à petit. C'est l'occasion pour l'autrice de nous raconter le passé, le présent et les inquiétudes pour l'avenir de ces êtres attendrissants.

Ce fut une lecture-plaisir : sans en faire des tonnes, dans un style simple, l'autrice nous convie à assister à la vie quotidienne d'un trio nouvellement constitué. Elle a choisi la voie d'un roman choral, ce qui lui donne une rythmique harmonieuse.

La maxime « Le hasard fait bien les choses » va prendre tout son sens : l'amitié et la solidarité seront comme une évidence entre Jeanne, Iris et Théo. Cela suffira-t-il à leur donner l'élan pour dépasser leurs difficultés et donner un - nouveau - sens à leur vie ?

Bon, je me doute qu'on ne vous la fait pas celle-là, que vous connaissez déjà la réponse, mais vous ne perdrez pas votre temps à voir ce beau trio évoluer tant ensemble qu'individuellement.

Merci à @Yvan_T, @NicolaK et @Sylviedoc de m'avoir guidée vers un bon petit « filgoude ».



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Je ne suis pas spécialement adepte de romans « feel good » (j'ai même cette expression en horreur).
J'ignore ce qu'en pense Virginie Grimaldi, si elle se reconnaît dans ce style.
Il nous restera ça est ma troisième lecture de cette auteure, après Il est grand temps de rallumer les étoiles et Les possibles.
Force est d'admettre que malgré mes préjugés, j'ai bien aimé ces trois romans, et celui-ci davantage encore que les deux pré-cités.

Certes la trame est un peu « cousue de fil blanc » : trois êtres « cabossés par la vie » se rencontrent « par hasard », se découvrent, « s'apprivoisent » et en viennent à devenir importants les uns pour les autres.
Mais à la différence de certaines de ses collègues qui à mon sens en font trop, je trouve que Virginie Grimaldi s'y entend pour rendre ses personnages attachants et faire passer ses lecteurs par un joli panel d'émotions. Avec des mots simples elle raconte les moments doux et les « petits bonheurs » qui viennent panser les petites et les grandes blessures, tisse des liens entre les différents protagonistes mais aussi entre personnages et lecteurs. Comme pour des proches nous ressentons pour eux de l'inquiétude, de la tristesse, de l'espoir. Moi qui ne ris pas facilement, j'avoue avoir apprécié les notes d'humour, et même éclaté de rire à une ou deux reprises. J'ai par exemple trouvée désopilante la scène entre Théo et le médium (citée ici si vous êtes curieux…)

Alors oui, j'ai aimé et vous allez trouver ma conclusion facile, mais en repensant à ce roman il me restera TOUT ça.
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Tu as raison Iris,ce roman est "doudou mais pas idiot"! J'hésite toujours avec la catégorie feel good par peur de débordement de bons sentiments et de clichés. Je ne replongerais pas immédiatement dans un autre roman de Virginie Grimaldi, mais celui ci est plutôt agréable et,je l'avoue, m'a même tiré une petite larme à l'oeil à la fin...de bonheur bien sûr ! ;)
Trois coeurs brisés pour des raisons différentes, se retrouvent colocataires et vont devoir se tolérer, puis s'apprécier et enfin s'aimer!
Le schéma reste classique et l'écriture n'est pas hors du commun mais plusieurs sujets sont abordés avec sensibilité, humour et un certain realisme: l'emprise amoureuse, la place de l'enfant fce à un parent défaillant,et le décès d'un être aimé. Il y a Iris,la trentaine qui se retrouve sans toit malgré son diplôme de kinésithérapeute, Theo apprenti pâtissier sans le sou,et Jeanne 74 ans appauvrie financièrement mais plus encore affectivement par le décès de son mari. le destin les réunit et la magie des belles rencontres opère !
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A chaque fois que sort un roman de Virginie Grimaldi, je me le mets sous le coude pour le lire au bon moment.
J'ai commencé à le lire et a rigoler. Mes proches se retournaient sur moi, en me disant "mais qu'est ce que tu as ? vas-y raconte " et ils rigolaient avec moi.

Virginie Grimaldi alterne les chapitres entre Jeanne, Iris et Théo. Trois personnages qui ne se connaissent pas du tout au départ et qui, évidemment, vont se rencontrer et apprendre à s'apprivoiser.

Jeanne, la charmante mamie qui était petite main chez Dior mais qui vient de perdre l'amour de sa vie Pierre.
Iris, jeune femme qui semble avoir peur de quelque chose et qui est auxiliaire de vie.
Théo, tout jeune homme qui n'a pas eu un début de vie facile et qui cherche, malgré tout, à s'en sortir en tant qu'apprenti pâtissier.
Deux d'entre eux vont chercher un logement, la dernière, cherche à garder son appartement et les souvenirs qui s'y rattachent.

Ils ne semblent rien avoir en commun sauf la douleur qui est en eux. La tristesse aussi, qui les accompagne quotidiennement depuis quelques jours, quelques mois, quelques années.
Les trois personnages vont finir par pratiquer le second degré, ce qui donnera quelques phrases cocasses. Très empathiques, on finit forcément par s'attacher à eux tous.

Mais, pour ma part, il y a ce côté tristounette qui a pris le dessus. Heureusement, comme toujours, Virginie Grimaldi nous a réservé de jolis rebondissements et un happy end de son cru.

Encore une fois, elle n'a pas travaillé chez Dior, elle, mais ses petites mains nous ont concocté de bien agréables lignes à lire.
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En bref :
Comme d'habitude avec cette autrice, une lecture toute en bienveillance et en douceur.

De quoi ça parle ?
De 3 personnages que la vie va rapprocher par le biais d'une colocation. Mais les personnages faisant partie de 3 générations différentes, est-ce que tout va bien se passer ?

Mon avis :
J'ai lu ce roman avec avidité et l'envie de savoir tout ce qu'il pourrait se passer.
Jeanne se fait-elle arnaquer par ce médium ?
Iris va-t-elle réussir à échapper à son passé à la Rochelle ?
Théo va-t-il réussir à se reconstruire ?
Nous suivons 3 chemins qui sont fait d'embuches, de déceptions, de drames... Mais fait pour se rencontrer.
C'est bienveillant, doux, tendre, comme un bonbon... Les personnages sont empathiques l'un envers l'autre. Ils essaient de relever l'autre, de faire du bien autour d'eux, et ça fait du bien, ça redonne presque foi en l'humanité ! On a envie d'y croire et de rencontrer des Jeanne, des Iris ou des Théo.

Même si je dois avouer que ce roman ne fait pas partie de mes préférés de l'autrice, j'ai beaucoup aimé suivre ce bout de chemin de vie.
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L'histoire d'une belle rencontre ;
Jeanne est veuve, l'amour de sa vie, son mari, a quitté ce monde.... Elle passe ses après-midi au cimetière.... Elle se lance dans la colocation.... Arrivera-t-elle à tourner la page ?
Iris une trentenaire, ex kinésithérapeute, devenue auxiliaire de vie, trimballe quelques secrets dans sa valise....
Théo, jeune apprenti pâtissier, sans domicile, dort dans une vieille voiture....
Rien, ne lie ces personnes, et pourtant elles vont se rencontrer, vous dire que la vie est pleine d'espoir, et que selon les rencontres un passé sombre peut se changer en un avenir radieux....

"Tout au long de notre existence, nous rencontrons des milliers de personnes. Ce sont d'invisibles liens qui se créent entre elles et nous, et qui construisent l'être que l'on est. Certains liens sont éphémères, d'autres sont durables, tous exercent une influence sur notre existence".

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J'étais impatiente de retrouver la plume de Virginie Grimaldi, qui, il y a un an, m'a sorti d'une grosse déprime avec Les Possibles.

Je l'ai attaqué le jour de sa sortie, pour le finir très rapidement.

Si j'ai d'abord eu un peu de mal à accrocher avec le style d'écriture propre au personnage de Théo, j'ai beaucoup aimé le personnage de Jeanne, et j'avais très très envie d'en savoir plus concernant l'histoire d'Iris.

Bref, comme à chaque fois avec Virginie Grimaldi, l'histoire va crescendo, pour finir en apothéose, et passer du rire aux larmes. Je me suis retrouvée très émue, sans l'avoir totalement vu venir, et je me suis finalement bien attachée à l'ensemble des personnages.

Une belle lecture et un bon moment passé en compagnie de ces nouveaux protagonistes.
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C'est l'histoire d'une rencontre inattendue et pourtant ô combien évidente. Jeanne, 74 ans, Iris 33 ans et Théo 18 ans vont devoir cohabiter sous le même toit. Peu à peu, ils vont s'apprivoiser et abandonner leur carapace pour s'aider et s'aimer les uns les autres. Dès les premières pages, on retrouve la force de la plume de Virginie, présentant tour à tour ces trois personnages, elle nous prend par la main et, ça y est ! On y est ! Il ne nous reste plus qu'à nous laisser porter. Très vite on s'attache à eux, à leur solitude, à leurs secrets. C'est une belle histoire intergénérationnelle porteuse d'un message d'espoir. On reconnaît ces phrases si justes qu'on relit plusieurs fois pour en comprendre toutes les subtilités. Je ne me lasse pas du regard que pose Virginie sur la vie, de son humour et de sa capacité à nous émouvoir. C'est une fois de plus un roman rempli d'humanité, de bienveillance et de douceur. Il parle de ces rencontres que l'on fait tout au long de notre vie et, qui laissent des empreintes indélébiles. Paul Éluard  disait : "Il n'y a pas de hasard, que des rendez-vous." : c'est l'essence même de ce roman...
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