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4,19

sur 4664 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est mon quatrième Virginie Grimaldi, j'en ai apprécié deux et un autre beaucoup moins. Donc pour moi, du tout bon ou du "bof".
Cette fois-ci ce sera un autre "bof", mais l'histoire et l'écriture ne sont pas en cause, tout vient de moi.
"Les possibles" était mis en avant sur un présentoir de ma bibliothèque de quartier, et comme ce jour-là j'étais un peu pressée, je n'ai tout simplement pas pris le temps de lire la quatrième de couverture. Voilà, mon erreur !
L'humour est un des principaux attraits des livres de l'auteure, mais pas de chance... trop concernée, je ne ris, ni même ne souris avec les histoires de perte de mémoire ou de maladie d'Alzheimer.
Même la tendresse, très présente ici, me file le bourdon et perturbe un peu plus mon sommeil.

"La nuit est devenue le refuge de mes idées noires. Vers trois heures du matin, sous le règne de la pénombre et du silence, le sommeil se défile et le ballet des regrets commence. Les premiers rôles sont tenus par Nostalgie et Culpabilité, qui enchaînent les arabesque dans le passé." p 235

Mon avis ne servira pas la plupart des lecteurs, il peut être pris comme un avertissement pour ceux qui sont à fleur de peau sur le sujet comme moi.
Je ne suis pas inquiète pour le succès de ce livre, ma note médiocre sera rapidement diluée avec les nombreuses appréciations plus favorables qui vont vite s'accumuler.
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Alors, oui, l'histoire est belle et touchante ; oui, aussi, la plume est agréable et facile à lire, sans être exceptionnelle pour autant… mais tout au long de ma lecture je n'ai pu m'empêcher de me demander : les gens ont-ils à ce point besoin de feel good facile, pour ainsi propulser cette autrice et ce livre au firmament des ventes et des appréciations ? Ou bien c'est juste un effet de mode : le nom Virginie Grimaldi est désormais tellement vendeur qu'il suffit qu'elle sorte un nouveau livre, quelle qu'en soit la qualité, pour qu'aussitôt il atteigne des sommets, tant des ventes que des critiques ? Oh, je n'ai rien contre les auteurs « à best-sellers », je suis même ultra-fan d'un Michel Bussi par exemple – ou d'un Bernard Minier, qui a désormais peu à peu le même succès dans un autre genre.
Mais franchement, pour moi qui n'avais encore rien lu de Virginie Grimaldi, mais qui ai été attiré par ce livre à cause de sa jolie couverture toute gentille, son thème et son titre, j'ai trouvé cette lecture relativement mièvre, trop pleine de clichés, et incapable de susciter une vraie émotion.

Pour commencer, je n'ai trouvé aucun des personnages particulièrement attachant, la narratrice m'a même passablement irritée. Elle a quelque chose d'insipide, d'ailleurs elle se définit elle-même dans cet esprit : études sans gloire, boulot qu'elle fait sans réel intérêt ni enthousiasme mais qui lui suffit, mariage avec un homme qu'elle présente comme parfait mais sans passion, et son hyperphagie dans laquelle elle s'enfonce, pour ne citer que quelques exemples… Certes, tous ces éléments la rendent aussi humaine que crédible, mais en même temps on a envie de la secouer un bon coup, de lui dire : mais vis ta vie, bordel ! (désolée…) tu es mère de famille, ok (moi aussi), mais comment peux-tu prétendre aimer/aider (à une lettre près c'était facile !) tout ton entourage quand tu te complais toi-même dans une certaine non-existence ?!…

Pour bien accentuer la portée dramatique de l'histoire (je suppose), on a aussi le fils en difficulté à l'école : dysphasie… Bon, pourquoi pas, sauf que : non seulement je ne vois absolument pas ce que ça apporte à l'histoire, mais en plus ça m'agace. Allez voir sur les forums et autres réseaux sociaux, dans les divers groupes de (jeunes) mamans – j'ai fait partie de plusieurs groupes du genre pendant plusieurs années : à les lire, il y a un tel nombre d'enfants dys-quelque-chose et/ou HP et/ou TDA(H), pour ne citer que les plus courants, qu'on se demande s'il restera un seul adulte « normal », banal et sans histoire, dans la France de demain !? Je clarifie néanmoins tout de suite ma pensée : c'est évidemment une grande avancée pour tous ces enfants atteints de ce qu'on appelle « les handicaps invisibles », d'être de plus en plus reconnus, appuyés, aidés. Mais leur nombre croissant de façon exponentielle fait finalement douter du sérieux, et dès lors du réel intérêt (pour l'enfant en premier lieu), de ces diagnostics. Et quand ça devient une revendication à la limite de l'agressivité de la part des parents, une forme de distinction parce que ça fait bien sur les réseaux, ça devient tout de suite moins acceptable. Dès lors, retrouver ça dans ce livre, alors que ça ne sert à rien pour l'histoire même et qu'on a déjà bien assez à faire avec le père, pour moi c'est tout simplement « trop » ! et pourtant ça revient encore et encore, comme si l'autrice n'avait pas pu tout à fait décider si elle voulait raconter l'histoire du père et du fils (de la narratrice) ; comme si elle voulait accentuer le côté malheureux et terrible de sa situation…

Et le père ! le trait de son originalité, de son excentricité assumée, de son égoïsme aussi malgré son amour pour ses filles, est tellement forcé, exagéré, qu'on se demande si un tel père a vraiment existé : si l'autrice a pris l'exemple dans sa propre enfance, si elle s'est inspirée d'un quelconque père d'une femme-amie de son entourage, et/ou dans quelle mesure elle en a rajouté pour sa fiction… Comme si le fait d'être ainsi « différent », et de tomber malade d'un truc tellement courant (pas Alzheimer, mais des symptômes tellement proches qu'on patauge pour donner un nom à la maladie) et dur tout à la fois, rendait les choses encore plus graves. Mais avec tout ça, lui non plus n'est pas tellement sympathique finalement et, pire encore, sa dégénérescence semble bien un peu tristounette et touchante, mais surtout irréaliste, et en tout cas on n'est pas remué aux tripes, ça non, or c'était bien ce que l'autrice visait, il me semble. Pour ma part, à la limite, je me suis ennuyée par moments…

Pour tout dire, si j'ai choisi ce livre, c'est aussi parce que le 4e de couverture, que j'avais pourtant à peine survolé, parle d'un « père qui déraille ». Je ne pouvais qu'être tentée d'avoir le regard d'une autrice tellement célébrée ! car mon père à moi aussi a déraillé, les dernières années… Mon père à moi aussi a eu des troubles divers et variés qui ont fait penser à un Alzheimer, certes moins précoce que le Jean de l'histoire (mon père avait déjà plus de 70 ans quand sa maladie est devenue évidente), mais qui n'en était pas un, et qui s'est retrouvé catalogué « démence vasculaire »… car mon père à moi aussi a fumé toute sa vie (il a goûté à sa première cigarette à la Libération, « distribuées » par les soldats américains, il n'avait pas 10 ans !), au point d'avoir les artères complètement bouchées… Mon père à moi aussi, sans être aussi original que celui qu'on décrit ici, était anticonformiste et l'assumait tout à fait…
Et pour être complète : moi aussi j'ai toujours eu des envies d'écrire, pas entièrement réalisées jusqu'à présent, mais en tout cas mon père à moi m'y a toujours encouragée…

Or, malgré toutes ces similitudes, pas un seul instant je ne me suis « retrouvée » dans ces lignes, et n'y ai pas davantage retrouvé mon père à moi, pas même dans la description de la maladie ! Pour rappel : on parle bien de la même maladie, j'ai même tout à coup senti un noeud se former dans le creux de mon estomac quand j'ai lu ces mots tellement définitifs de « démence vasculaire » ! Certes, je peux concevoir que la perception et l'évolution de cette maladie puissent être différentes d'une personne à l'autre, mais il y a une différence marquante qui m'a choquée, et pour moi c'est un élément majeur: Jean, le père de l'histoire, est tellement enfoncé dans un certain égoïsme, qu'il est parfaitement inconscient de sa maladie, et quand il s'en rend compte peu à peu, c'est essentiellement pour la nier. Quant à sa fille, elle est tellement centrée sur ce père qu'elle va « perdre », on la sent pleurer surtout sa douleur à elle. Tout au contraire, mon père à moi, dès les premiers symptômes, a été conscient de son état, du moins dans les moments (qui allaient en se raréfiant) de lucidité. Et il en souffrait, véritablement, et cette conscience aiguë de sa dégénérescence progressive était presque plus poignante que la maladie même. On avait mal pour lui, et pas pour sa perte qu'on savait de toute façon inéluctable, et qu'il ne semblait pas redouter. Surtout quand il s'est mis à parler d'euthanasie (légale en Belgique) : il ne voulait plus être une charge pour maman... Or, dans ce livre, jamais Jean n'a eu un tel souci, exprimé de quelque façon que ce soit, pour sa famille ! Pourtant, mon père à moi n'était pas un être aussi exceptionnel que Jean, c'était juste mon père. Et la Faucheuse est finalement venue toute seule, plus tôt que prévu, mais de toute façon c'est toujours trop tôt…
Je ne souhaite pas approfondir davantage dans cette voie, car ça reste un épisode douloureux… mais justement : toute cette douleur que l'autrice décrit ne faisait aucun écho à la mienne, et je ne me suis pas retrouvée dans la sienne, comme un rendez-vous manqué alors que tous les ingrédients de base étaient pourtant bien là.

Roh je me sens presque coupable d'écrire un avis aussi négatif pour un livre qui a pourtant su séduire les foules. Et pourtant, pour moi, ce n'est pas tout : c'est aussi l'écriture qui ne marche pas ! Cette plume est reconnue, certes pas pour ses qualités littéraires exceptionnelles, ce n'est pas ça qu'on entend quand on parle de Virginie Grimaldi, mais bien davantage le fait qu'elle est parmi les auteurs les plus lus… on peut donc supposer que, pour le moins, elle écrit bien ?
Alors, soyons sérieux : ce n'est pas mauvais non plus ! L'écriture est plutôt agréable et légère, sans prise de tête, fluide et facile. Mais justement : l'écriture est trop facile. Au point d'en devenir insipide et sans relief, comme l'image que donne la narratrice – pour le coup, si cette impression de platitude est voulue, c'est très réussi ; sinon, c'est très malheureux…

En outre elle use et abuse de procédés que j'ai retrouvés dans divers autres romans du genre (je pense aux « Oubliés du dimanche » de Valérie Perrin). Je ne vais pas tout décrire, mais on a par exemple ces trop nombreuses « listes à virgules » : ce sont ces phrases qui font à près une page, alors qu'elles ne sont rien d'autres qu'une énumération de divers mots et mini-phrases à peine séparés d'une virgule, donnant ainsi l'impression que le narrateur porte le poids du monde sur son dos. Pour le coup, le lecteur aussi… Ou bien, dans un chapitre qui parle d'un thème / d'un épisode bien précis de la maladie du père, glisser tout à coup un élément qui n'a rien à voir et qui est sensé faire rebondir les choses, mais qui tombe complètement à plat – comme ici, où le chapitre entier parle (entre autres) de l'hyperphagie de la narratrice, « maladie » qui a tendance à ressortir depuis qu'elle héberge son père déficient, et paf tout à la fin alors qu'elle décide de chercher à s'en sortir peut-être, elle ajoute à sa liste de rendez-vous à prendre « Réfléchir frère ou soeur Charlie ». Gni ??? mais qu'est-ce que ça vient faire, quel est l'intérêt de cette phrase perdue, qui n'a été amenée en aucune façon, et qui ne ressortira pas davantage par la suite !?… Oh oui c'est une bonne intention, ça ferait presque sourire… mais en choisissant ce livre, je n'avais pas envie de sourire face à des facilités du genre ; j'avais envie –peut-être- de retrouver quelque chose de mon père, un petit rien qui me rapproche de lui, une douleur partagée comme on peut retrouver dans les groupes de parole qu'elle évoque… mais je n'ai rien ressenti de tout ça !

Bref, il y a plein d'éléments en commun (même s'ils sont toujours un peu différents quand même) entre ma vie réelle et ce livre au sujet touchant. Et pourtant, pas un seul instant je n'ai vibré, pas un seul instant je ne me suis sentie concernée, pas un seul instant je n'ai été seulement un peu émue !
Le rendez-vous de l'émotion a été manqué alors qu'il était plus que possible. En effet, hélas, outre la rencontre manquée avec des personnages exagérément stéréotypés, la forme ne marche pas non plus. Ce livre est un concentré ahurissant de clichés, de poncifs, d'idées reçues, de pseudo-solutions, de jolies phrases plus ou moins moralisantes. C'est trop connu, trop attendu, sans relief. Les recettes de mes livres de cuisine sont parfois plus pétillantes que cette écriture pleine de bons sentiments certes, mais qui laisse un goût vaguement amer d'une platitude désolante et sans limite.
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J'ai été plutôt déçu de l'avant dernier récit de l'auteur, j'ai donc voulu me faire un avis pour voir s'il s'agissait d'un passage à vide ou si le style de l'auteur ne me convient plus.

La plume est toujours très facile et agréable à lire cependant, vouloir faire de jolies phrases pleines de bon sentiments cela ne suffit pas à mes yeux et pourtant vu le sujet il y avait matière à faire quelque chose de bien. Il est en effet question de relation filiale entre un père et ses filles, celui-ci a toujours été quelqu'une de plutôt original mais depuis quelques temps les choses semblent avoir empirées, en effet celui-ci a carrément failli mettre le feu à sa maison.

Des éléments déjà vu et revu la maladie, un road trip pour que Jean réalise son rêve au côté de Julianne, malheureusement cela n'a pas fonctionné avec moi. Je pense que comme pour Agnès Ledig je ne lirai plus cet auteur car ce sont toujours les mêmes recettes d'écriture qui sont appliquées et cela devient plus que redondant à mes yeux.

J'ai l'impression que Virginie Grimaldi rempli une to do list dans son écriture et cela perd en fraicheur et spontanéité à mes yeux, cela se lit rapidement en 2 petits jours cela est fait mais je n'en garderai aucun souvenir d'ici une semaine. Des personnages clichés et stéréotypés au possible, rien ne fonctionne dans ce récit.

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Au début, je me suis dit : "encore un livre sur les maladies liées à la vieillesse !", entre un racolage de plus et de la transpiration de bons sentiments. Et puis, je poursuis, voulant savoir pourquoi V. Grimaldi est la plus lue de toutes... J'ai bien fait. Je me suis laissé séduire avec grand plaisir. La façon tendre avec laquelle elle traite de ce sujet, et son humour, surprenant, qui m'a franchement fait rire. Alors, franchement : un très beau moment de lecture, "feelgood" à tout point de vue.
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Je ne cours pas après les livres feel good, mais comme j'aime beaucoup les livres audio, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir cette auteure à succès. Ce roman est lu de manière agréable mais assez plate par Audrey Sourdive, c'est à dire de manière moins nuancée que d'autres lecteurs de cette collection, même si on suit parfaitement les changements de personnages et de points de vue. Toutefois cette manière de faire s'accorde bien avec le contenu du texte.

Julianne a une vie bien organisée d'où la passion est absente, elle aime le calme et habite un lotissement de cent maisons identiques avec son mari Gaëtan et son fils Charly, sept ans. Son père Jean est fantasque et foncièrement égoïste depuis toujours, passionné de rock et d'Indiens. Il a mis accidentellement le feu à sa maison et en attendant la reconstruction, elle ne peut faire autrement que de lui proposer de s'installer dans la chambre d'amis, même s'ils ne se parlent plus depuis près d'un an. Jean ne tarde pas à perturber le quotidien sans histoire de la famille avec ses lubies et son conflit avec M.Colin le voisin grincheux. Au bout d'un certain temps, Julianne comprend que son père est encore plus original et bizarre que normalement, peu à peu elle se rend compte qu'il commence à perdre la tête. S'en suit une période d'examens et de prise de conscience des deux filles de Jean et le début d'un deuil blanc.

Le style de l'auteur est très lisse et facile, plutôt agréable, l'humour ne manque pas, en particulier dans les divers subterfuges que Jean emploie pour chasser les merles (imaginaires) du cerisier, c'est même parfois franchement hilarant, comme lorsqu'il suspend une poupée gonflable dans les branches en guise d'épouvantail, ou lors des joutes verbales avec son ex-femme. Un point est original, c'est la structure du livre, qui suit le schéma du deuil d'Elisabeth Kubler Ross, les parties portent chacune le nom d'une de ces étapes : Déni, colère, marchandage, dépression et acceptation, la sixième partie étant les possibles, qui donnent le titre du livre. Ce schéma est très bien trouvé, vu que le livre décrit un deuil blanc, comme on en connaît avec les maladies dégénératives de type Alzheimer.

En dehors de cela, j'ai trouvé ce livre très convenu et manquant de profondeur. Jean est atteint de démence vasculaire, ce qui fait partie des démences comme son nom l'indique. Les troubles sont très semblables et ce sujet est très souvent traités en ce moment. J'ai préféré Tout le bleu du ciel et le tourbillon de la vie qui m'ont bien plus touchée, je trouve que le roman de Virginie Grimaldi reste en surface, les personnages sont hyper stéréotypés et finalement pas très attachants. Charly est atteint d'un de ces nombreux troubles en dys, si à la mode en ce moment, on se demande même si des enfants sans problème existent encore et quel avenir cela réserve. En l'occurrence le trouble de Charly n'ajoute rien à l'histoire, sinon peut-être un effet de mode. Sa mère le reprend quand il dit qu'on l'a moqué à l'école, affirmant qu'on doit dire « on s'est moqué de moi », alors que la formule du petit est parfaitement correcte et relève du langage soutenu et non d'une faute de grammaire. le road trip sur la mythique route soixante-six est tout aussi convenu et sans surprise, quand au final lors de la fête indienne c'est juste invraisemblable.

Je ne dis pas que ce livre est mauvais, mais je pense que son potentiel n'est pas complètement exploité, ce qui donne un roman agréable, vite lu et tout aussi vite oublié. A la lecture de ce seul ouvrage, je ne comprend pas le succès phénoménal de cette auteure, sauf en terme de littérature commerciale vite consommée.

Merci à Netgalley et Audiolib pour leur confiance
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Avec beaucoup d'émotions et de tendresse, ce roman traite de notre difficulté à accepter la maladie de nos parents, et en particulier, lorsque la mémoire commence à leur faire défaut et qu'ils redeviennent des "enfants" dont il faut s'occuper. le sujet est difficile mais Virginie Grimaldi y ajoute son humour, qui heureusement nous fait sourire face à cette inéluctable vérité. Comme elle l'écrit : "quel que soit son âge, perdre ses parents, c'est un chagrin d'enfant".
L'auteure aborde toujours dans ses romans des sujets délicats mais elle a ce don de toujours les traiter avec une touche d'optimisme qui nous fait du bien.
Je trouve les pages de remerciements très belles, en particulier les remerciements à Serena Giuliano et les autres auteures que j'aime lire. Alors à mon tour, merci Virginie !
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En marge de mes lectures habituelles, je continue mon exploration hors de ma zone de confort à la découverte des gros succès de librairie. Dans cette catégorie, Virginie Grimaldi est la pointure du moment. Je me devais de me forger ma propre opinion sur ce phénomène littéraire.

L'autrice nous fait entrer dans la tête d'une narratrice confronté à la maladie de son père. Elle assiste impuissante à la détérioration de son état. La recette est parfaitement maîtrisée. le lecteur est entraîné dans un sujet sérieux et se retrouve confronté à une angoisse qu'il pourrait rencontrer dans sa vie. Chacun peut ainsi s'identifier aux personnages. L'autrice traite le sujet avec humour et superficialité de manière à dédramatiser la situation. Elle met en scène des protagonistes hauts en couleur qui nous font sourire tout au long de leurs péripéties. En alliant émotion et légèreté, elle rend joyeuse cette histoire triste.

Bien sûr, les ficelles du récit sont assez visibles. Les acteurs sont stéréotypés, le scénario déjà vu, et les bons sentiments débordent, au point de perdre un peu de crédibilité sur la fin. Mais l'objectif de cette aventure est tout autre. Ce livre reste de la littérature populaire sans autre prétention que de nous changer les idées et de ce côté-là, la mission est accomplie.

Pour ma part, j'ai passé un bon moment de lecture (d'écoute), détendu. J'ai seulement peur que le souvenir de cette histoire ne marque pas vraiment ma mémoire. Ce livre est facile d'accès, drôle, émouvant. Même si ce n'est pas ma tasse de thé, je comprends que certaines personnes aiment lire ce genre de romans sympathiques et bienveillants.

Et puis, une autrice proposant une playlist avec Guns N'Roses, Metallica, Radiohead et « Killing in the name » en une chanson préférée, ne peut pas être foncièrement mauvaise !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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C'est écrit en quatrième de couverture, Virginia Grimaldi est la romancière la plus lue en France en 2019 et 2020. Ce n'est pas un critère de choix, mais les a priori non plus, et j'ai décidé de tester son dernier roman. L'auteur écrit de façon vivante, fluide et pleine d'humour dans un style très proche du quotidien. le ton est chaleureux. A la lecture, rien de désagréable, des sourires, des situations qui nous en rappellent d'autres et une impression confortable d'être en territoire connu. Les personnages sont plutôt sympathiques, légers avec un grain de fantaisie. Des personnages comme on en rencontre tous les jours, avec leurs soucis, mais pleins de bonne volonté. le désarroi causée par un parent qui perd la tête est bien rendu, mais soufre d'une réflexion bien succincte, traitée de façon assez simpliste. Un peu réticent au début à l'humour forcé, aux formules imagées et aux bons mots, je me suis, au fil des pages, laissé happer par la chaleur communicative de ce roman. Les trop bons sentiments ont cependant eu raison de ma béatitude. Je comprends néanmoins le plaisir que l'on peut prendre à une telle lecture, qui semble avoir été conçue pour cela.
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Je suis assez mitigée concernant ce livre.
Comme d'habitude j'ai réellement aimé le style d'écriture de Grimaldi, il est simple, doux et authentique ce qui rend la lecture très agréable.
L'histoire est belle, et l'épilogue ainsi que les remerciements sont particulièrement touchants.

J'ai pris du plaisir à lire ce livre cependant quelque chose m'a manqué. Je ne me suis pas autant attachée aux personnes comme dans d'autres livres de Virginie Grimaldi.
Par exemple, je n'ai pas réellement réussi à ressentir de la compassion ou de la peine pour le père de la protagoniste.

Aussi, j'ai trouvé la fin du récit assez plate, le voyage aux États-Unis et le road trip n'ont pas apporté grand chose à l'histoire selon moi, j'ai trouvé ces passages assez long et ils ne m'ont pas captivée.
Autrement, le reste de l'histoire m'a plu mais ce n'est pas un grand oui pour moi sur ce livre alors que je suis généralement très conquise par les livres de cette auteure.

Il n'en reste pas moins très agréable et intéressant à lire.
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Naturellement, j'avais entendu parler de Virginie Grimaldi, présentée selon certaines sources comme la romancière française la plus lue de France en 2019 et 2020…
Celles et ceux qui me suivent savent mon manque d'intérêt pour la littérature feel-good mais me savent curieuse et capable de quitter mes zones de confort, à supposer que j'en aie…
Ainsi, je remercie NetGalley et Audible pour l'audio-lecture de ce roman, dont le titre, Les Possibles, annonçait la touche optimiste et, naturellement, un certain nombre de difficultés à relever.

Une histoire de transmission et de résilience…
Un vieux monsieur fantasque et original doit s'installer chez sa fille à la suite de l'incendie de sa maison. Peu à peu, ses troubles cognitifs vont se développer et perturber sa vie et celle de toute sa famille.

Une narration à la première personne, le JE de la fille, Juliane… Une épouse et une mère, aussi, qui mène tout de front : maison, travail, un petit garçon un peu différent, une vie de couple... Si elle y arrive, c'est que son quotidien est parfaitement organisé, que rien n'est laissé au hasard.
Alors, la cohabitation avec un père qui dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de sa chambre de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin, vole à l'étalage, taquine le voisin, perd le sens des convenances sociales, etc. s'avère compliquée et déstabilisante.

C'est bien écrit, fluide, plein d'humour, de tendresse et de bons sentiments…
Le chapitrage privilégie des séquences courtes qui rythment le récit.
L'auteure a manifestement effectué un travail de recherche sur les démences séniles, leurs symptômes et diagnostics.
Les personnages sont crédibles, attachants, universels.
Ce roman sent le vécu, l'ancrage dans la réalité de bon nombre de familles. L'enchainement des péripéties sonne juste et vrai…

Personnellement, j'ai trouvé l'ensemble un peu long malgré une belle montée en puissance. Pourtant, avec 378 pages en broché, un peu plus de sept heures d'écoute en livre-audio, ce n'est pas vraiment un pavé ! Disons que j'étais soulagée d'en voir le bout car ce type de roman n'est vraiment pas pour moi ; j'ai du mal à lire ce que je connais, la perte d'autonomie des parents, la charge mentale, le côté chronophage de certaines contingences familiales ; j'ai besoin de fantaisie et de dépaysement, voire de second degré, dans le traitement de ce genre de sujets… Je pense aussi que j'ai découvert ce livre à un moment qui n'était vraiment pas le bon, prise par mes propres soucis personnels.

Pour cette version audio proprement dite, je tiens à souligner le talent de la narratrice, Audrey Sourdive, qui s'est bien approprié sa lecture, sans en faire trop, avec la bonne dose d'émotion. Par contre, encore une fois, j'ai eu du mal à supporter, sur la durée, le jingle musical au début de chaque chapitre ; cette pratique, habituelle dans les livres audio m'agace au plus haut point…

En conclusion, un roman qui fait le job pour les amateurs du genre, dont je ne fais toujours pas partie.

#LesPossibles #NetGalleyFrance

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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