AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Malerune, Tome 1 : Les Armes de Garamont (12)

[i]" Pourquoi [/i]deux cercles[i], me demande-t-on souvent ? Pourquoi les magiciens se sont-ils choisi comme signe de reconnaissance un symbole aussi dénué de sens, sans saveur ni éclat ? Pourquoi ne pas avoir choisi un dragon d'or, une étoile, un joyau, attestant davantage de leur puissance ?
Même le roi de Creste, que l'on considère à raison comme l'homme le plus sage de nos contrées, me posa un jour cette question. Il n'avait pas achevé de la formuler qu'un groupe de courtisans curieux s'assembla autour de ma personne, dans l'attente d'une démonstration brillante ou du spectacle de mon embarras. Je ne devais pas leur donner ce plaisir...
- Sire, demandais-je, voudriez-vous me dessiner un cercle ?
Après avoir fait mander le nécessaire, le monarque s'exécuta en traçant une forme imparfaitement arrondie que chacun, pourtant s'évertua à complimenter. Je sollicitai le même service auprès de tous les membres de l'assistance et, une fois satisfait, tendis de nouveau la plume au roi.
- Maintenant, sire, donnez-vous la peine de dessiner de nouveaux cercles, un pour chacun de ceux que nous avons déjà.
Le monarque posa diligemment la pointe sur la feuille mais, après quelques instants, la retira sans avoir rien tracé. Il avait compris.
- Comment pourrait-il vous satisfaire ? intervint un des courtisans, soucieux d'excuser son roi. Il existe une infinité de façons de dessiner ces nouveaux cercles, par rapport aux premiers. Comment pourrait-il savoir ce que vous désirez au juste ?
- C'est tout à fait cela, répondis-je sur le ton de la victoire. Deux simples cercles, et une [/i]infinité[i] de possibilités. C'est l'essence même des runes... et le meilleur symbole qui puisse être pour les magiciens. "[/i]

[i]Introduction au [/i]Traité de philologie runique[i], vers 2860[/i]
Commenter  J’apprécie          60
[i]" Mon jeune apprenti suivait les évolutions de ma main avec une curiosité évidente. J'exagérais volontairement le geste et déployais toutes les ressources de mon talent en traçant courbes, lignes et déliés sur le parchemin encore empreint d'odeurs forestières. Lifer devait constater à quels sommets études et patience pouvaient le porter... La magie est comme tout art, et la passion seule n'y suffit pas; elle ne fait que justifier la peine.
Ayant achevé mon œuvre, je lui tendis avec orgueil afin qu'il la commente. Il en caressa le tracé pendant quelques minutes, silencieusement, s'imprégnant de la puissance du symbole tout en prenant garde de ne déclencher accidentellement son pouvoir.
- Maître... demanda-t-il soudain. Comment.... Comment les runes peuvent-elles accomplir de tels prodiges ? D'où vient donc leur [/i]magie[i] ?
Je succombais à un rire sincère, mais fort déplacé dans cette situation. Lifer guettait gravement ma réponse sans oser mot dire. Aussi n'attendis-je pas d'avoir repris contenance pour le satisfaire...
- Tu commences à peine à apprendre que tu voudrais déjà savoir le plus difficile, lançai-je entre deux hoquets, en me penchant vers son petit visage. Retiens seulement ceci : la [/i]magie[i], c'est l'[/i]écriture[i]."[/i]

[i]Extrait de[/i]L'Alphabet des Parangons[i], 2716-2717[/i]
Commenter  J’apprécie          40
Ce que l'on comprend est toujours moins effrayant
Commenter  J’apprécie          30
- Elles sont bien du sang d'Éras, lui glissa le sorcier avec un sourire épanoui. De véritables filles de chevalier!
- Ouais. Complètement inconscientes, badina Hogo. À croire que les Garamont naissent le poing levé
Commenter  J’apprécie          20
Comme toujours, l'ignorance est le pire des démons
Commenter  J’apprécie          20
[i]" Lifer était un élève doué, curieux et passionné. Seule son impatience l'empêchait d'en faire le disciple idéal. Il voulait tout apprendre, tout savoir, tout comprendre et le mettre immédiatement en application...
Je le surpris un jour penché sur le [/i]Compendium[i], s'évertuant à passer et repasser la pointe d'une plume sur la rune qui orne la couverture de l'ouvrage. Me découvrant dans son dos, il feignit l'innocence, mais son regard en disait long sur sa réelle culpabilité. Il savait parfaitement ce qu'il faisait. Tenter de déployer un pouvoir dont on ignore la nature est un acte des plus irresponsables, voire suicidaire. Et cela même ne l'avait pas arrêté. "[/i]

[i]Extrait de [/i]L'Alphabet des Parangons[i], 2716-2717[/i]
Commenter  J’apprécie          20
- Le Cœur de l’Ældo, annonça-t-il d’une voix blanche. On cite là-dedans une rune portant le nom du «Cœur de l’Ældo », répéta-t-il en brandissant les parchemins. Comprenez-vous ce que ça signifie?
Tous comprenaient, oui… mais n’osaient y croire. Peu de runes se voyaient attribuer un nom ; en général, seuls les symboles les plus puissants avaient cet honneur. Et le Cœur de l’Ældo, avec un nom pareil, pouvaient être le plus puissant de tous, l’objet de mille quêtes, de dix ans de recherche, de la survie de tout un monde, de l’attention particulière des Dieux.
L’Arcane.
Commenter  J’apprécie          20
Lucia reprit position en boudant. Elle avait peut-être fait une erreur en se jetant sur Korcos, mais cette tactique contre la reine Harpie ne lui semblait pas bonne non plus. Quand on traque un fauve, on n’attend pas qu’il vous trouve le premier. Surtout quand il peut arriver de n’importe où. Du plafond, du coin, de derrière, de la gauche, de la cheminée…
Une idée jaillit soudain dans son esprit. Une idée si folle, si désespérée, qu’elle pouvait même avoir une chance de marcher. Car seul l’inattendu pouvait encore les sauver…
Commenter  J’apprécie          20
- Ne crions pas à l'injustice, reprit-il bientôt. Nos yeux sont plein de larmes, mais nos coeurs doivent rester en paix. (...) Nous devons mourir, afin de laisser la place à nos enfants. Afin de connaître d'autres existences. Afin que le monde reste monde, tel qu'il est, pour l'éternité.
Commenter  J’apprécie          10
Elle se souvint également qu'elle aurait tout oublié à son réveil.
Cela se passait toujours ainsi. Sa lucidité ne durait que quelques instants, ce moment étrange qui précédait la glissade vers le monde des rêves.
En vain, tous les jours elle avait lutté…mais l'aube la trouvait invariablement ignorante du tourment de ses nuits
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (631) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz Pierre Grimbert

    Quel livre de Pierre Grimbert a été publié en Novembre 2001 ?

    Le guetteur de dragons
    La malédiction du coquillage
    La reine des Amazones
    Le trophée des sorciers

    8 questions
    5 lecteurs ont répondu
    Thème : Pierre GrimbertCréer un quiz sur ce livre

    {* *}