Doucette, c'est la version originale francophone de ce qui est devenu maintenant — et internationalement depuis le film de
Walt Disney —,
Raiponce. En fait,
Doucette, tout comme
Raiponce est en réalité une dénomination pour une salade. (La
raiponce étant le nom vernaculaire d'une plante du genre Phyteuma qui peut être dégustée en salade).
Une femme enceinte mal en point voit, depuis chez elle, le jardin de sa voisine, où ladite salade prospère et lui fait follement envie, au point qu'elle supplie son mari d'aller lui en cueillir une botte. le brave mari s'exécute, mais l'opération n'est pas sans risque car le potager appartient à une sorcière.
Une première nuit, l'homme escalade le mur de la sorcière et parvient sans encombre à se procurer quelques précieuses feuilles. Sa femme est ravie et lui commande la même chose le jour suivant. Mais voilà, le bonhomme tombe nez à nez avec la sorcière…
De cette rencontre malheureuse il ressort que la sorcière consent à céder encore un peu de salade moyennant quoi le couple devra faire l'offrande de l'enfant à la sorcière dont elle sera l'exclusive nourrice.
S'il est certain que le père n'est pas un négociateur hors pair, le devenir de l'enfant qui s'avère être une petite fille, affublée du nom de la salade à laquelle elle doit cette fabuleuse destinée, se déroule au haut d'une tour sans porte ni escalier, autant dire une prison.
La sorcière a fait de l'enfant sa chose, sa propriété, sans la maltraiter pour autant, et en grandissant, hormis l'allongement démesuré de sa chevelure, — qui, transitoirement, sert de monte-charge à la sorcière pour se hisser au sommet de la tour — elle acquiert également un don certain pour la chanson.
Et c'est justement par ce chant alléché qu'un jeune et noble prince vint se laisser prendre en ses filets et voulut à tout prix connaître la propriétaire d'une aussi jolie voix. Mais sera-ce du goût de la sorcière ? C'est ce que je me propose de vous laisser découvrir si vous ne connaissez pas du tout l'histoire.
Sachez seulement qu'elle est notablement différente de l'adaptation qu'en a récemment faite Disney dans son film
Raiponce. Bref, un brave petit conte (le texte est très court), sans trop de prétention ni de luminescence non plus et des illustrations à l'avenant, sans déplaisir ni génie, mais c'est là une considération toute personnelle, mon simple avis de salade verte, c'est-à-dire, pas grand-chose.