Minicontes classiques : Raiponce

i vous cherchez une nouvelle version du conte jouissant d'illustrations attrayantes, il y a bien cet album de Francesca Dell'Orto à vous proposer.
C'est d'un impact assez étonnant. C'est en effet différent d'autres propositions plus charmantes et roses pour le jeune public, cela fera entrer un soupçon d'étrange.
Mais, malgré ses tons lumineusement intenses, crûs et jaunes, inspirant des saveurs acides, la séduction propres des motifs végetaux, des personnages gracieux, aux teints de porcelaine, contrarieront le maléfice jeté sur cet univers, qui le départissait hélas de couleurs d'inspiration plus savoureuses et vives.
Nous ne nous en tiendrons donc pas qu'aux apparences.

D'autant qu'au fil de l'histoire, les illustrations développeront une flore curieuse et amusante, rappelant par exemple les jungles naïves et exotiques du peintre français du XIXème siècle, le Douanier Rousseau. Un charme artistique en bonus.

Le saviez-vous?
Nous nous sommes sans doute à chaque fois posé la question et notre attention a été détourné par l'histoire.
Mais en définitive, qu'est-ce qu'une Raiponce?
Nous avons cherché dans des ouvrages car cette version s'y attardera: c'est un légume.
Imaginez, chers jeunes lecteurs, une sorte de salade avec une racine ressemblant un peu à une carotte blême. Tout se mange, déclarent les sources de références.
Voila, nous nous coucherons moins bête.

On nous dira dans cette histoire qu'une femme enceinte n'eût pas une faim de fraises au début du conte mais une faim de raiponces qu'elle apercevait par sa fenêtre, dans le jardin voisin d'une sorcière ( on ne choisit pas ses voisins).

Afin d'éviter à son épouse de souffrir de ses envies irrésistibles, le mari alla lui voler régulièrement quelques raiponces, jusqu'à ce qu'il se fasse attraper par la sorcière.
Et devinez ce qu'elle lui demandera en compensation?

Ceci expliquant cela donc, une enfant retenue depuis l'enfance, dans une tour sans porte et sans accès aux talents d'un coiffeur.
" Raiponce, Raiponce,
Lâche tes cheveux..."
Et le peu de personnages qui connaitront le secret de la tour seront bon pour le grimper de corde, à la faveur de la nuque musclée de notre héroïne.

Cette fin des frères Grimm est bien différente de la version animée de Walt Disney, plus dramatique et romantique car la sorcière n'épargnera ni le princesse ni la jeune fille qui sans sa permission se seront aimés.
Nous laisserons aux jeunes lecteurs le soin de découvrir cette proposition assez accessible et qui plaira aux coeurs sensibles.

On connait la version de disney très romancée et avec une belle fin où la méchante Gothel est punie.
Ici on retrouve l'origine de cette histoire. Point de princesse, point de méchante sorcière enlevant une pauvre enfant à ses parents, point de pouvoirs magiques dans les cheveux.
Le futur père est obligé d'aller voler des raiponces chez Gothel pour calmer les envies de sa femme enceinte. Pris sur le fait il est obligé de donner son enfant à naitre.
Enfermée dans une tour, on a tous en tête le "raiponce dénoue et lance vers moi tes cheveux ! "
Elle est découverte par un prince mais qui ne fait rien pour la délivrer. un fois découvert il tombe par la fenêtre , les yeux crevés par des ronces.
La fin est heureuse mais on retrouve le côté plus sombre des versions originales des frères grimm.

Qui ne connait pas Arthur Rackham le grand illustrateur des contes traditionnels ? Une réedition des contes de Grimm, d'Andersen, mais aussi contes du Nord. Accompagnés des textes originaux de magnifiques livres aux aquarelles pleines pages. A découvriri ou redécouvrir absolument
Valérie Berton (bib. de Chevilly Larue)

Un conte traditionnel méconnu, dans une édition au charme rétro.

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