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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai pour principe de ne jamais préparer mes gribouillis en ayant lu la production d'un autre chroniqueur, «travailler sans filet avec son coeur » c'est une de mes devises.
Mais là je ne pouvais pas passer à côté, The Times en couverture qualifie le livre de Jonathan Grimwood comme ceci : « Ce roman historique est un chef d'oeuvre ».

Avec ses mots Grybouille vous dit que c'est…UN ROMAN SUPER GÉNIAL, Jonathan Grimwood a rendu son roman accessible à TOUS c'est cela toute sa force, c'est une magnifique épopée que nous suivons dans les pas d'un épicurien (ma prof de français en cinquième aurait dit un « Jouisseur », mais elle aimait nous traumatiser) qui vit la fin d'une époque à une position convoitée car il fait partie de la noblesse.
Et en ces temps là, il était préférable d'être un noble même désargenté que bourgeois riche sans particule et je ne parle pas des paysans, des villageois…
A travers les aventures du personnage principal, Jean-Marie Charles d'Aumout, vous toucherez, non vous gouterez plutôt aux moeurs du 18e siècle en France. Ce fameux siècle des lumières qui allait révolutionner la société.
Mais gardez en tête que Jonathan Grinwood fait partie de ceux qui osent. Une très belle écriture, un super bouquin avec une traduction qui sert le déroulé du roman, vous ne lirez pas ce genre de prose tous les jours assurément.


L'histoire :

Nous découvrons pour la première fois Jean-Marie en 1723, il a environ 5 ans, ses parents sont morts de faim dans la ferme / château qu'ils possèdent, ils font partis de la petite noblesse. La maison a été pillée par les villageois du domaine.
Seul restent un cheval dans sa stalle et un enfant, Jean-Marie, qui trône sur un tas de fumier en s'alimentant de scarabées qui passent à sa portée.
Sur le triangle de l'évolution, crasseux, abandonné, mal nourri, il est en mode survie.
Arrivent trois cavaliers parmi eux le Régent Duc d'Orléans et le Vicomte d'Anvers à la tête d'une cohorte de soldats. Jean-Marie est pris en charge par sa caste, premier contact avec des saveurs délicieuses : du pain et du roquefort. Les paysans pilleurs sont pendus. Seul regret du petit bonhomme qui part vers son futur, le cheval qui était son seul ami.
« L'après-midi sait ce que le matin ne soupçonne pas »
Jean-Marie, est réinjecté dans un monde qu'il ne connait pas mais qui va l'accepter car il a une carte de visite, sa « particule », il est noble lui aussi.
Mais vous apprendrez en cours de route à faire la différence entre la noblesse d'épée, de robe, la petite…

1724, il a 6 ans, l'école Saint Luce où il rencontre Émile Duras, fils d'avocat d'une famille aisée, son premier véritable ami. Et toujours cette passion qui ne le quittera jamais, celle de la recherche du goût des choses qui l'entourent. A cette époque il veut devenir cuisinier mais un noble n'a pas le droit de travailler.
Premiers émois amoureux, Jeanne-Marie, la fille d'un de ses professeurs qui se laisse caresser.
Retour dans sa vie du Vicomte d'Anvers et arrivée d'un colonel qui lui propose d'intégrer l'Académie Militaire où il va apprendre l'artillerie et les explosifs : « C'est un peu comme la cuisine ».

1730, il intègre l'Académie Militaire, Émile l'accompagne grâce aux moyens financiers de son père. Deux nouveaux personnages font leurs apparitions : Charles marquis de Saulx et Jérôme de Caussard un Vicomte, tous deux élèves comme eux.
Déjà deux mondes se confrontent, la noblesse et la bourgeoisie, Émile dit: « Nous avons le choix entre la raison et le rituel. Entre ce que l'on a à découvrir et ce que l'on nous dit de croire. Entre les modernes et les anciens ».

1734, première immersion dans la haute noblesse qui est représentée par son ami Charles, deux mois de vacances chez le Duc de Saulx.
La porte est ouverte, le patronage est en marche, l'outsider est lancé à 16 ans vers une destinée qui va le faire côtoyer les grands de ce monde, se marier et devenir père, entretenir une correspondance avec Voltaire, rencontrer Benjamin Franklin, se retrouver en Corse comme négociateur, réaliser des miracles sur son domaine… Mais toujours comme fil d'Ariane, la recherche du goût en toutes choses, entêtant, innovant, perturbant.. .

« L'histoire est en marche », une très belle histoire qui m'a passionnée d'un bout à l'autre. Il y a des livres que l'on a aimé lire et d'autres que l'on relira avec plaisir, celui-ci fait partie de ceux qui seront relus gardés dans un premier temps à l'abri dans la bibliothèque.

Une question à l'auteur, cette histoire de tas de fumier où notre héros est retrouvé, s'agit-il de la vieille plaisanterie sur notre emblème national, le « Coq », le seul animal qui continue à chanter alors qu'il a les deux pieds dans la merde ?

Pour finir, depuis avril c'est le troisième roman historique écrit par un britannique que je lis et qui a pour toile de fond la France… Alors je ne vais pas rentrer dans la polémique de « Messieurs,… les Anglais, …tirez les premiers ! » ou « Messieurs les Anglais tirez les premiers » mais les faits sont là, force est de constater que nous avons pris trois torpilles.. .
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Jonathan Grimwood signe avec « le dernier banquet » une oeuvre foisonnante avec pour toile de fond le XVIIIème siècle, plus particulièrement les règnes de Louis XV puis de Louis XVI, jusqu'à la révolution et son cortège funèbre pour nombre de ceux qui étaient jugés comme n'étant pas assez radicaux.. un euphémisme en ces années troublées. Car il s'agit bien ici de dépeindre un monde, celui de l'Ancien régime, qui ne sait pas encore qu'il sera fauché par le train de l'histoire fonçant à pleine vitesse. Tout ici est à la fois profondément ancré dans la vie (la description des saveurs, du goût qui irradie les sens de notre Aumout, sa véritable quête qu'il poursuivra toute son existence durant) mais également dans la souffrance et les affres de la mort au coeur d'un siècle où la violence est consubstantiel à la société en elle même telle qu'elle se présente alors. le personnage d'Aumout, qui est le narrateur, est un homme épris, amoureux transi de la vie et de la jouissance, de la fruition de celle-ci en usant de la satisfaction du plaisir des sens (qu'il soit charnel, culinaire ou plus intellectuel, etc.). Il y a du souffle dans ce récit de la vie d'Aumout. le style de l'écriture est plutôt direct ce qui colle parfaitement au caractère de notre homme. La noirceur est une autre composante importante de ce roman mais l'auteur ne se départi néanmoins pas d'une forme de légèreté qui concoure pour beaucoup à la réussite de l'ensemble. Les péripéties sont multiples et l'on prend un grand plaisir à dévorer les quelques 340 pages de ce livre. Tantôt drôle, tantôt émouvant, nous suivons le récit de cette vie d'Aumout avec l'assurance, à mon sens, d'être ici en présence d'un authentique petit chef d'oeuvre de roman historique.
Lien : https://thedude524.com/2016/..
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Ce livre est un petit bijou, il m'a fait un peu pensé au livre "le parfum" de Suskind mais en version gustative.
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