Ensemble, on aboie en silence

Guillaume Tranchant (le rappeur Gringe) rapporte sous forme de flashes ses souvenirs d'enfance avec son frère Thibault qui devient schizophrène, et leurs relations culpabilisantes à l'âge adulte, quand leurs parents se séparent et que les hospitalisations deviennent nécessaires, parfois sous contrainte. Il ajoute ses trips personnels qui l'emmènent aussi aux hallucinations et au dialogue avec son double Sancho, témoin de ses aventures donquichottesques. Les frères alternent les rôles du sage et du fou. Courts chapitres, style oral, mix de tendresse et d'agressivité, ce qu'on peut attendre du livre d'un rappeur. Et aussi une candeur provocante dès les premières pages quand il rapporte l'invite de son éditeur :
« — Vous pourriez interroger votre frère sur ses souvenirs, sa maladie, et retranscrire tout ça. Et puisqu'il écrit, vous pourriez même lui demander de participer ?
Ils veulent pas que je leur file aussi sa taille de caleçon et son numéro de carte bancaire ?
— On vous propose une avance de 10 K.
— Comme ça, sans avoir rien lu ? »

Je ne connaissais pas du tout Gringe, de son vrai nom Guillaume Tranchant, rappeur, en solo ou en duo avec Orelsan.

Je ne me souviens plus comment son livre a atterri dans ma bibliothèque, ça m'arrive souvent. Une boite à livres sans doute.

Intéressé par le texte de la 4e de couverture (le frère de l'auteur a été diagnostiqué schizophrène en 2001), j'ai lu ce livre et je suis très déçu. Je n'ai pas du tout adhéré à l'écriture de Gringe. Je trouve qu'il s'égare souvent sur des sentiers qui ne mènent pas au but annoncé : parler de la maladie de son frère.

Il raconte les traitements, les visions, l'amour, les voyages, mais aussi la culpabilité. Un sujet intéressant, mais mal développé, je trouve. Ce n'est que mon avis !

Sur un bandeau, Delphine de Vigan annonce une déclaration d'amour fraternel. Je n'ai pas trouvé ça non plus dans ce récit.

Je ne vais pas m'étendre plus longuement sur ce livre que j'aurais arrêté en cours de route s'il n'avait pas été si court. Livre lu en une journée, mais perte de temps quand même !
Lien : http://phildes.canalblog.com..

Je connaissais Gringe en tant qu'artiste, je ne connaissais pas Guillaume Tranchant, l'homme derrière l'artiste ; J'ai entrevu l'homme qu'il était à travers la série documentaire : Ne montre jamais ça à personne, consacrée à Orelsan, et les failles entre aperçues tout du long m'ont donné envie d'en apprendre davantage.

Dans Ensemble, on aboie en silence, l'homme se livre, sur lui, sur sa famille et sur ses liens avec elle ; Plus particulièrement sur les liens qui l'unissent à son petit frère, à qui il a été diagnostiqué cette maladie qu'on appelle la schizophrénie.

Dévoré le temps d'un trajet en train, j'ai été très touchée par ce texte, ces confidences, et cette magnifique déclaration d'amour d'un grand frère à son cadet ; je déplore cependant un manque de profondeur. J'ai eu le sentiment tout du long, que l'artiste se confiait davantage pour répondre à une demande ; j'aurais bien plus apprécié que l'homme se livre par besoin de se débarrasser en trouvant en ces lignes un exutoire...

À découvrir, quoi qu'il en soit, si ce n'est déjà fait !

L'histoire d'une fraternité unique, de deux hommes seuls contre le monde. le texte est intéressant, éducatif, oral. Néanmoins (et bizarrement), je n'ai pas réussi à me connecter aux mots de Gringe, tendres mais décousus. J'en retiens de jolies leçons, mais pas un roman fracassant.

Autant j'aime bien son travail de parolier autant écrire un roman c'est un métier. Je suis très fan des casseurs flowters, d'Orelsan et donc de Gringe mais j'avoue avoir était déçu par ce livre. La narration n'est pas très clair quand au fait de qui parle, Gringe ou son frère. Les chapitres font à peine deux pages pour la plupart et les titres de ceux-ci résument déjà ce qui va être dit. On pourrait presque lire que les titres des chapitres pour avoir un très bon aperçu du livre. La seule chose que je pourrais dire de positif c'est qu'en tant que fan j'ai pu apprendre plus de choses sur Gringe.