On connait Gripari pour ses ouvrages jeunesses, on le connait moins pour ce roman épistolaire pourtant d'une grande qualité. Gripari nous parle de l'antisémitisme au sortir de la guerre, mais aussi de la montée en puissance de la Chine de Mao et des fantasmes qui ont trait à la Chine de cette époque - dont il ne filtre alors pas grand chose. Il nous parle de lui et de folie, de sagesse, de liberté. le tout est politiquement très incorrect.
Frère Gaucher est une oeuvre injustement méconnue.
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"Je suis exactement le contraire d'un antisémite classique. Quand un homme me dit qu'il est juif, je ne pense pas qu'il est juif, ce qui ne veut rien dire. Je pense qu'il est raciste, qu'ils s'imagine sottement faire partie d'une race privilégiée, surnaturellement prédestinée à faire chier le restant de la planète, et cela me gène."
"La non-violence est une bêtise. Que ta bonté, si tu es bon, soit la fleur de ta force, et non l'excuse de ta faiblesse. Seul est vraiment bon celui qui pourrait, s'il en avait l'envie, se montrer méchant. Ce qu'il faut éviter, c'est la fascination de la haine. Car on ressemble toujours à ce qu'on hait le plus. "
"Le problème de la sagesse est justement de trouver de la joie de vivre dans le monde tel qu'il est - et non dans un fantôme de monde conforme à nos désirs."
"Le problème de la sagesse est justement de trouver de la joie de vivre dans le monde tel qu'il est - et non dans un fantôme de monde conforme à nos désirs."
En collectivité, les idées originales se neutralisent les unes les autres, alors que les platitudes, elles, s'additionnent. Prenez cinquante génies, mettez les en batterie, vous obtiendrez l'équivalent d'un imbécile.
Pierre Gripari lit "Les derniers jours de l'Eternel" (1990)