Le marchand de fessées est peut-être le conte le plus efficace de Gripari pour ce qui est de faire rire les enfants !
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Car il en est ainsi : de même qu'une goutte d'eau ressemble à une autre goutte d'eau, toutes les filles de l'océan sont des copies les unes des autres. Elles ont les mêmes yeux profonds, du même vert changeant, le même regard liquide, la même taille ondoyante, les mêmes bras enveloppants, la même démarche souple, les mêmes pieds glissants, les mêmes cheveux verdissants qui frémissent et qui dansent. Et chacune est l'ondine, qui d'une mer, qui d'un fleuve, qui d'un lac, qui d'une rivière, d'un ruisseau, d'une source ou d'une simple mare...
(dans "Sadko")
Et la peste, mon père, et toutes les maladies ? Dieu les a bien voulues aussi, pas vrai ? Est-ce que c'est une raison pour ne pas se soigner ?
[...] l'imagination est une force, une force véritable, énorme, qui travaille lentement, dans la patience et le repos, mais souvent supérieure à la volonté même.
La religion, chez nous, c'est comme la cuisine et le soin des moutards, c'est l'affaire des femmes.
Les créatures des eaux sont insensibles à la pitié, et elles ignorent le pardon.
(dans "Sadko")
Pierre Gripari lit "Les derniers jours de l'Eternel" (1990)