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sur 267 notes
Debbie Carter a été assassinée, étranglée et violée.
Cela se passe à Ada, une petite ville paumée en Oklahoma aux Etats Unis.
La dernière personne a l'avoir vue vivante, Glenn Core, affirme l'avoir vue sortir d'un dancing où se trouvait Roy Williamson.
L'enquête de police détermine que Williamson et un complice ont assassiné Debbie.
Williamson est une ancienne gloire du Base-Ball universitaire local. Il a été enrôlé par un club de première série où il sera vite remisé aux derniers rôles puis éliminé pour manque de réussite, l'argent avancé et vite gagné lui a joué un bien mauvais tour, en effet au lieu d'être sérieux il a préféré la drogue, l'alcool et les filles.
Puis est revenu, désoeuvré, à la case départ, à Ada où il vit d'expédients, aux crochets de ses soeurs.
Vindicatif, hargneux, bagarreur et sale c'est une proie facile pour le shérif et pour le procureur.
Après jugement lui et son complice sont condamnés à mort.
La cour d'appel confirme le jugement.
Il est alors emprisonné dans le couloir de la mort où il crie, hurle son innocence. Personne ne l'entend sous prétexte que, c'est bien connu, il n'y a que des innocents en prison.
Or Ron, lui, est vraiment innocent.
Cette erreur judiciaire que nous conte John Grisham n'est, malheureusement, pas un cas rare et isolé. le pourcentage d'innocents exécutés aux Etats Unis est plus qu'important, il est de l'ordre de 12%.
Shérifs, juges et procureurs sont élus et, selon les saisons, leurs jugements se rapprochent, dans les villes petites et parfois moyennes, de la vindicte populaire, notamment à l'approche d'élections, quand ils ne correspondent pas, purement et simplement, à la "vox populi".
L'auteur nous dit avoir enquêté 18 mois sur le cas de Ron Williamson, interrogeant intervenants de tout bord ayant, de près ou de loin, participé à cette erreur judiciaire. Les péripéties de l'enquête, l'absurdité et les oeillères des autorités, dont certaines restent convaincues de la culpabilité de Williamson, font froid dans le dos. Sans parler de la douleur et du chagrin des parents de la victime qui ont subi quatre procès ainsi qu'une exhumation du corps de leur fille.
Pour ce reportage Grisham utilise un style qui ne lui est pas habituel, tenant plus du rapport de police que de l'exercice de style. C'est bien ainsi que je l'ai compris, aussi certains pourraient être déçus de ne pas retrouver le Grisham que l'on apprécie.
Globalement j'ai bien aimé ce livre que j'ai lu rapidement car même si l'on peut entr'apercevoir des répétitions elles ne sont là que pour confirmer la stagnation de l'enquête et son obligation à la répétition pour enfoncer un clou qui a, bien du mal à faire son chemin.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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l'accusé de John Grisham est un true crime dont je ressors plutôt mitigé.

Le problème réside dans l'écriture du roman. C'est une succession de faits relaté avec à mon sens un manque d'épaisseur. Cela m'a paru difficile de me concentrer sur cette lecture.

Je ne me permettrais pas de remettre en cause le talent de John Grisham mais en comparaison j'ai dévoré (et largement préféré) "De Sang Froid" de Truman Capote.
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Oklahoma, début des années 1980. Une jeune femme est violée et assassinée, laissant la petite ville où elle vivait sonnée et horrifiée. Après cinq ans d'enquête, deux hommes sont arrêtés et condamnés à mort. Ron Williamson en particulier est présenté comme un monstre au public.

On n'est pas ici dans un roman, mais dans un true crime. Josh Grisham nous relate point par point l'enquête, le procès et la condamnation des accusés. Puis il enchaîne avec le récit des très longues années qui ont suivi et qui ont démontré que les deux hommes étaient innocents du crime dont on les accusait.

Il met en lumière l'incompétence, la violence et la corruption des policiers ayant mené l'enquête; l'ambition démesurée, le parti pris, l'arrogance et, là aussi, la totale incompétence du procureur; les déficiences et le désintérêt des avocats; les faiblesses des hôpitaux psychiatriques et de l'assistance sociale; l'intolérable cruauté du système carcéral; les défaillances du système judiciaire tout entier.

L'auteur reprend tout depuis le début et, pas à pas, nous explique comment l'erreur judiciaire a été possible et propose une critique du système qui l'a permise. Parce que Ron Williamson aurait probablement dû être déjà en prison pour deux crimes sexuels pour lesquels il avait été jugé dans le passé, mais aussi parce que l'accumulation des défaillances du système est incroyable. Il fallait un coupable, peu importait qui, et les méthodes employées pour en trouver un font froid dans le dos.

On suit les familles impliquées: celle de la victime, qui doit attendre plus de 15 ans avant d'obtenir justice, mais aussi celles des deux condamnés, qui, d'une certaine façon, purgent également une peine à vie pour ce qui est arrivé. La très large part qu'a pris l'opinion publique dans cette histoire n'est pas oubliée non plus. Et il y a évidemment une réflexion sur la peine de mort.

L'ensemble est évidemment très factuel, John Grisham donne de nombreux détails et analyse de près tous les points qui ont permis cette erreur judiciaire. ça peut paraître parfois un peu fastidieux, mais l'auteur a suffisamment de talent pour raconter pour que ça reste prenant jusqu'à la fin.

Une lecture extrêmement intéressante, qui se lit comme un roman et dont la réalité fait vraiment peur: combien d'innocents sont aujourd'hui emprisonnés ou condamnés à mort?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Si vous vous demandez comment une erreur judiciare est possible, lisez ce livre! Ron Williamson va être condamné à mort, et l'un de ses amis à la prison à perpétuité, sur base de preuves fabriquées de toute pièce par la police et le Procureur, pressés de trouver un coupable.

Je me demande encore, après la lecture de ce livre, comment il est possible de juger quelqu'un qui, comme Williamson, ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Et comment il est possible, aussi, de manipuler les preuves à ce point, comme l'ont fait la police et le Procureur. Certes, Williamson n'était pas ange, mais il ne méritait pas un traitement comme celui qu'il a enduré.

Lecture révoltante, L'Accusé amène le lecteur à réfléchir sur des questions importantes telles que le fonctionnement du système judiciaire, la conception des prisons, la prise en charge des malades mentaux et la peine de mort.

Loin d'être un roman léger, c'est selon moi une lecture nécessaire.

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Une histoire vraie. Une jeune femme assassinée. Un suspect que tout accuse. Une erreur judiciaire. Un innocent envoyé en prison, puis sauvé in extremis du couloir de la mort. Un Grisham qui, avant d'être auteur de thrillers à temps plein, a oeuvré comme avocat et possède sur l'appareil judiciaire américain des connaissances un peu plus poussées que du “objection, votre honneur” de série télé.
Soit l'alignement parfait des étoiles pour faire de l'accusé un excellent bouquin.
Et puis non.
l'accusé peine à se positionner entre documentaire et fiction, ni tout à fait l'un ni tout à fait l'autre, un peu des deux mais sans réussir à les fusionner. Les deux ne sont que scotchés ensemble par artifice, sans alchimie ni symbiose. Au lieu d'un genre hybride puisant le meilleur de chacun, il en ressort un mutant boiteux, poussif, qui peine à accrocher son lecteur.
Que Grisham ait bossé son sujet, la chose est indéniable, on ne peut pas lui enlever ça. Mais l'a-t-il aimé, son sujet, au-delà de la perspective du best-seller assuré parce que tous les ingrédients étaient réunis ? C'est moins sûr vu la platitude avec laquelle il le raconte.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Une descente en enfer, une histoire vraie !

Nous sommes dans les années 1980. le corps de Debbie Carter est découvert, elle a été assassinée.

L'enquête débute... et très vite la police a Ron Williamson dans le collimateur.... Pourquoi ?

L'auteur nous décrit dans son deuxième chapitre la vie de Ron. Il nous explique le contexte de sa situation actuelle, la vie ne l'a pas gâté et il est le coupable tout désigné....

Dans les années 1980, la police scientifique en était à ses balbutiements... (expertise des poils et des cheveux), mais pas l'ADN....

Ce qui est mis en cause ici, ce sont les méthodes de ces flics ripoux, ils ont désigné un coupable, il leur faut ce coupable... Peut importe les moyens... mauvaise foi, négligence, faux témoignages par des prisonniers, des experts influençables, un procureur très manipulateur, et l'avocat commis d'office, certain de l'innocence de son client que personne n'écoute.

Cela ressemble un peu à des procès de l'Inquisition.... un coupable pointé du doigt, qui finit sur le bûcher....

Comment est-il possible de manipuler les preuves, et le jury, à ce point, alors que le dossier est vide ?

Ici, pas de suspense, ni de rebondissements, juste des faits.... Glaçant.....
Lien : https://monjardinleslivres.b..
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Ce livre avait a priori tout pour plaire: une histoire d 'erreurs judiciaires, tirée de faits et de personnages réels, racontée par un ancien avocat (qui donc connaît son sujet), des méthodes policières peu avouables, avec en toile de fond un sujet controversé, la peine de mort aux Etats-Unis . Mais voilà, chez moi, la sauce n'a pas pris et je vais vous dire pourquoi.
D'abord, pour un thriller, ce livre manque singulièrement d'action, de suspense et de rythme. Je ne dirais d'ailleurs pas que c'est un roman; j'ai eu l'impression de lire les minutes des différents procès. Parfois l'envie était forte de refermer le livre!
J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire dans une précédente critique: le sujet n'est pas un élément suffisant, aussi passionnant soit-il, pour faire un bon livre. le style d'écriture est tout de même essentiel,non? Or dans le cas qui nous intéresse ici, l'écriture est plate; elle n'a pas provoqué chez moi l'émotion ni la révolte qu'elle aurait dû - ou pu.
Donc ,oui, ce que découvre le lecteur (s'il ne le savait déjà) est choquant, révoltant, mais cela n'en fait pas un roman qui vous transporte; l'écriture n'est pas à la hauteur. Cela n'a manifestement pas empêché un célèbre acteur américain d'acheter les droits cinématographiques. John Grisham fait recette dans les salles obscures!
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Comment une erreur judiciaire est-elle possible ? Lisez ce livre.
Loin d'être un simple roman de fiction, cette histoire vraie fait un peu froid dans le dos. Erreur judiciaire, enquête bâclée, faux témoignages, manipulation, condamnation, peine de mort...
Avocat de profession, John Grisham nous livre ici en détail l'histoire d'un homme condamné à tort pour le viol et le meurtre d'une jeune femme, et les rouages douteux de la justice américaine.
Mais les erreurs judiciaires n'ont-elles lieu qu'aux États-Unis ? Sûrement pas.
Ce livre comporte quelques moments un peu lents, longs et qu'on pourrait croire sans intérêts.
On a tendance à s'y perdre un peu, beaucoup de noms, de faits, de lieux, mais pourtant réellement captivant.
Même si les accusés sortiront libres après des années d'incarcération, le retour à la vie réelle n'est pas évident.
Ron Williamson y perdre la santé physique et mentale.
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« Des erreurs judiciaires sont commises tous les mis, et dans chaque état. Les raisons en sont diverses, et toujours semblables : travail insuffisant de la police, témoignages scientifiques discutables, identification erronée de témoins oculaires, avocats de la défense peu compétents, procureurs trop peu exigeants ou trop arrogants. »

Avocat de profession John Grisham connait sur le bout des doigts la justice de son pays. Ses premières fictions m'avaient donné dès parution de très bonnes heures de lectures. Je le retrouve après une longue infidélité, en me demandant bien si j'allais continuer à aimer.
L'accusé n'est pas une fiction, mais un récit qui s'est en quelque sorte plus ou moins imposé à lui.

Ron Williamson, va cristalliser toutes les insuffisances du système judiciaire américain, et bien que très fragile avant l'affaire, va finalement payer de sa vie une succession d'erreurs, de fautes, de manquements qui le maintiendront dans le couloir de la mort durant douze ans. Si c'est d'extrême justesse qu'il sera extirpé de cette galère, et innocenté, c'est aussi du bout des dents que la justice le reconnaîtra innocent, jamis totalement convaincue malgré les preuves enfin faites.

John Grisham va donc s'atteler à décortiquer dans les moindres détails tout le processus judiciaire, sans omettre de s'attarder longuement sur ses personnages, et en particulier Williamson dont les démons intérieurs et les failles anciennes ont été du pain béni pour la justice.

Ce rouleau compresseur que représente le système judiciaire de ce pays fait froid dans le dos, tout comme le conditionnement dans lequel semble s'être figé la population. Ce pays est incapable de reconnaitre ses erreurs, et de réhabiliter ses victimes.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Dans la famille , les auteurs à succès que je n'ai jamais lu... Je voudrais John Grisham... Cooolll je l'ai... Alors j'ai vu les adaptations de la Firme et L'affaire Pélican au cinéma mais jamais lu et comble "l'accusé" n'est pas un roman mais une histoire vraie :18 mois de recherches à rencontrer les protagonistes encore en vie ont été nécessaires à John Grisham.
Ce qui est terrible c'est que c'est aussi efficace voir même mieux que certains thrillers sauf que là, ben c'est la vraie vie, c'est terrifiant...
Le système de justice américain d'hier, les années 90, pour ce cas, peut nous paraître lointain mais quand on se documente sur les couloirs de la mort aux États-Unis, ça fait froid dans le dos:d'après une étude récente "depuis 1973, plus de 8 700 personnes ont été condamnées à mort aux États-Unis. Plus de 1 500 ont été exécutées. 182 des condamnés étaient innocents."
Et l'histoire que nous raconte John Grisham est effarante : une mécanique redoutable se met en marche et elle conduit inéluctablement à l'erreur judiciaire mais peu importe il faut un coupable. le pauvre Ron Williamson, promis à un bel avenir de joueur de football américain va en faire les frais.
À travers l'accusé, le talent d'ancien avocat de l'écrivain, va nous montrer tous les rouages, nous avons expliquer les manques de l'enquête, les manipulations, qui vont conduire à cette histoire pitoyable mais vraie...
Excellent moment de lecture avec ce classique, je vais peut-être en lire d'autres du coup, passionnant système judiciaire américain, franchement on habite un beau pays... 😉
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