Debbie Carter a été assassinée, étranglée et violée.
Cela se passe à Ada, une petite ville paumée en Oklahoma aux Etats Unis.
La dernière personne a l'avoir vue vivante, Glenn Core, affirme l'avoir vue sortir d'un dancing où se trouvait Roy Williamson.
L'enquête de police détermine que Williamson et un complice ont assassiné Debbie.
Williamson est une ancienne gloire du Base-Ball universitaire local. Il a été enrôlé par un club de première série où il sera vite remisé aux derniers rôles puis éliminé pour manque de réussite, l'argent avancé et vite gagné lui a joué un bien mauvais tour, en effet au lieu d'être sérieux il a préféré la drogue, l'alcool et les filles.
Puis est revenu, désoeuvré, à la case départ, à Ada où il vit d'expédients, aux crochets de ses soeurs.
Vindicatif, hargneux, bagarreur et sale c'est une proie facile pour le shérif et pour le procureur.
Après jugement lui et son complice sont condamnés à mort.
La cour d'appel confirme le jugement.
Il est alors emprisonné dans
le couloir de la mort où il crie, hurle son innocence. Personne ne l'entend sous prétexte que, c'est bien connu, il n'y a que des innocents en prison.
Or Ron, lui, est vraiment innocent.
Cette erreur judiciaire que nous conte
John Grisham n'est, malheureusement, pas un cas rare et isolé. le pourcentage d'innocents exécutés aux Etats Unis est plus qu'important, il est de l'ordre de 12%.
Shérifs, juges et procureurs sont élus et, selon les saisons, leurs jugements se rapprochent, dans les villes petites et parfois moyennes, de la vindicte populaire, notamment à l'approche d'élections, quand ils ne correspondent pas, purement et simplement, à la "vox populi".
L'auteur nous dit avoir enquêté 18 mois sur le cas de Ron Williamson, interrogeant intervenants de tout bord ayant, de près ou de loin, participé à cette erreur judiciaire. Les péripéties de l'enquête, l'absurdité et les oeillères des autorités, dont certaines restent convaincues de la culpabilité de Williamson, font froid dans le dos. Sans parler de la douleur et du chagrin des parents de la victime qui ont subi quatre procès ainsi qu'une exhumation du corps de leur fille.
Pour ce reportage
Grisham utilise un style qui ne lui est pas habituel, tenant plus du rapport de police que de l'exercice de style. C'est bien ainsi que je l'ai compris, aussi certains pourraient être déçus de ne pas retrouver le
Grisham que l'on apprécie.
Globalement j'ai bien aimé ce livre que j'ai lu rapidement car même si l'on peut entr'apercevoir des répétitions elles ne sont là que pour confirmer la stagnation de l'enquête et son obligation à la répétition pour enfoncer un clou qui a, bien du mal à faire son chemin.
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