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EAN : 9782266145428
381 pages
Pocket (01/04/2001)
3.61/5   227 notes
Résumé :
Il avait toutes les cartes en main pour devenir l'un de ces riches associés sans états d'âme qui font prospérer les gros cabinets juridiques de Washington. Une prise d'otages commise par un S.D.F. désespéré va totalement bouleverser sa vie…
Le mettre face à la réalité de ces milliers d'exclus que personne n'écoute.
Faire voler en éclats son existence de jeune avocat d'affaires ambitieux et talentueux.
Et l'entraîner dans un bras de fer à hauts r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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sur 227 notes
Thriller humaniste (Robert Laffont dixit)
Washington, époque contemporaine
Hiver
La nuit la température descend jusque moins 17° C. Des gens crèvent, qui dans des voitures, qui sous des ponts, dans la rue. le gouvernement s'en moque comme d'une guigne. Qui sont ces SDF ? Des noirs des quartiers pauvres de Washington. Des pauvres diables virés de leur logement pour un oui, pour un non, sans raison. Sans travail ou lorsqu'ils en possèdent un, la moindre faute, le moindre pet de travers, ils sont jetés, allez voir dehors si j'y suis.
Des bénévoles un peu partout, la soupe populaire, des fonds privés, quelques assosses qui se battent contre des moulins à vent, courbent l'échine, font fi de leur dignité, de leur humanité, de leur vie, de tout...
Drake & Sweeney, cabinet huppé, droit pénal, civil, contentieux et immobilier. Avocats à la pelle, propres sur eux, costards, liquettes, pompes sur mesure. Et en plus il pue le ravisseur, faites désinfecter l'ascenseur. C'est vrai, mince, si demain le gouverneur ou un ponte venaient, quelle honte, ça rejaillirait sur le père Jacobs au 8éme, le saint des saints, le Naos égyptien, le boss, tu penses, 750 millions de bénefs dans l'année, ça pose son homme, faut ce qui faut !
Seulement il ne sait pas tout le grand homme, il ne sait pas qu'un certain dans sa boite à fait virer des pauvres, des paumés qui se sont crus locataires, sans bail, une parole de blanc, pas de reçu du loyer, payé en espèces, ou alors sur le recto d'un ticket de pressing, cent dollars pour un taudis, toilettes communes, cloisons en contreplaqué, mais un toit quand même, un peu de soleil dans le coeur, un chez soi, du chauffage et des gosses qui ne mourront pas dans le froid, l'espoir...J't'en fiche, promoteur oblige, dehors tout le monde, comment ? locataires, pourquoi pas propriétaires pendant que vous y êtes, hein ? Dehors vous squattez, tout de suite, sans délais, relogement, et puis quoi encore ? du cirage et une brosse peut-être ?
Résultat une prise d'otages, un mort et une femme et ses quatre enfants en bas âge morts dans une bagnole. Silence, rideau, pas d'applaudissements, du respect, la messe est dite (ite missa est pour les lettrés).
Michael plaque tout, le cabinet et ses 120.000 dollars annuels, pour aller défendre les pauvres. Il rejoint Mordecai, un avocat noir, immense, voix de stentor, chantre de ceux qui n'ont pas voix au chapitre, défenseurs des indigents, des paumés, des SDF, des drogués, des battus, des virés de tous bords, bref des gens de la rue, des petites gens, de ceux qui n'ont rien ni pour vivre, ni pour survivre et, surtout, plus d'espoir.
Claire, la femme de Michael demande le divorce, tu penses de cent vingt mille, le salaire passe à vingt-cinq mille, c'est pas pareil. Et mon train de vie ? Tu as pensé à mon train de vie, hein ? Oui, oui, mais j'étouffe, on y arrivera. On y arrivera mes genoux oui, tchao mon pote, j't'enverrai mon avocate, bye et bonjour chez toi !
Le centre d'assistance judiciaire va intenter un procès pour faute professionnelle au cabinet Drake et Sweeney.
On fait appel à la presse, Washington Post, par le truchement d'un journaleux qui n'aime pas particulièrement les avocats des gros cabinets. le père Jacobs retrouve sa photo entre deux repris de justice, telle une parabole biblique, mais il n'apprécie pas, mais alors pas du tout. C'est fait, règlement de comptes à O.K. Washington, on a dégainé et on tire sur tout ce qui bouge.
Michael dérobera le dossier de l'expulsion, se fera prendre pour vol, fera un passage en garde à vue, se fera tabasser, serrera les dents, continuera et un compromis financier sera trouvé, ce qui ne ramènera pas à la vie les petits mômes innocents...
Ce n'est pas le meilleur Grisham mais c'est peut-être le plus poignant, le plus dur, le plus véridique. Une nouvelle fois, l'auteur, dans sa quête de la dénonciation des exactions commises par son pays, le pays le plus riche au monde, le plus capitaliste mais le plus incapable de défendre la veuve et l'orphelin, balance le système et donne des solutions, notamment au niveau de la justice.
Sinon le style, l'écriture, la prosodie, les mots, la couleur, l'odeur et l'ambiance, c'est du Grisham. Rien à dire de plus, suivez mon regard...
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Mon tout premier Grisham : embarquement immédiat !

Tout a basculé dans cette salle de réunion, en haut d'une tour, avec tout le staff du cabinet d'avocats influent où Michaël Brock officie. L'homme qui les a pris en otage, brandit une arme et veut être entendu ! Une équipe d'intervention ne lui en laissera que peu le temps, faisant feu avant qu'on ne réalise que l'arme du SDF était factice.

L'homme voulait une tribune pour mettre en lumière un drame, que l'on enquête sur les marchands de sommeil, particulièrement sur la mort d'une jeune femme et de ses enfants expulsés, obligés de vivre dans une voiture.

Choqué, Michaël va remettre en question toute sa vie de confort et d'argent, son couple avec la belle Claire, médecin. Il va s'interroger sur son choix de carrière : avocat OUI mais pourquoi ? Il va tout plaquer, chercher son chemin et redonner un sens à sa vie.

Ici, John Grisham nous dépeint une Amérique à deux vitesses, celle de la réussite, de l'argent qu'il oppose à cette misère extrême. Quelle réponse la société peut-elle apporter ? Est-il possible de gagner la bataille du pot de terre contre le pot de fer ?

L'histoire est captivante, on se prend à y croire. Oui, il y a des hommes qui croient en leur métier, leur mission d'aider leur prochain. La réussite sociale et l'appât du gain ne sont donc pas toujours le moteur des hommes.

C'est un excellent thriller qui m'a donné l'envie de découvrir la longue liste de best-sellers écrits et adaptés à l'écran de John Grisham !

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La loi du plus faible de John Grisham (Pocket - 382 Pages )

Un livre qui m'a fait réfléchir sur mon passé vis à vis des SDF. J'en voyais dans le métro, dans les rues à Paris.
Grisham m'a replongé dans le milieu de la justice américaine qui me surprend toujours par rapport à la justice française.
Michael travaille dans un important cabinet d'avocats à Washington, son avenir est brillant.
Mais tout va basculer quand un SDF monte dans le même ascenseur que lui et sort un revolver. Une prise d'otages de plusieurs avocats enfermés dans une salle avec cet homme qui pose des questions en les menaçant. Pourquoi ?
La balle a frôlé la tête de Michael avant de tuer le preneur d'otages.
La vie de Michael va changer. Adieu les cadences infernales et les gros salaires.
Il se plonge dans le milieu des sans abris après avoir rencontré Mordecai, avocat.
Heureusement qu'il y a des gens qui se battent pour les sans abris.
Un milieu dangereux où la drogue, l'alcool, les problèmes neurologiques circulent.
A lire.
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Les amateurs de la Firme, comme je le suis moi-même, vont se retrouver en terrain connu grâce à quelques petits éléments, tels que la salle à manger "spéciale associés" et les photocopieurs à code d'identification. La ressemblance s'arrête là.

Ce roman de Grisham offre avant tout une belle leçon de vie. Michael, à qui tout réussi, élevé dans le culte de la réussite sociale, se rend compte que tout cela ne compte pas et peut être perdu très vite. Pour tranquiliser sa conscience, il n'hésite pas à laisser tomber une carrière qui lui assurait des revenus équivalant à près d'un million de dollars par an (une fois qu'il serait passé associé).

Bien documenté, Grisham fait prendre conscience du drame vécu par ceux qui vivent à la rue, ignorés et rejetés par tous. Emouvant et trépidant, La loi du plus faible est bien plus qu'un polar et mérite vraiment d'être lu.

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Le roman date de 1998. Il a donc plus de vingt ans ; il n'en reste pas moins d'actualité. Une fois de plus, le célèbre romancier nous plonge dans le monde des avocats américains. La profession, de ce côté de l'Atlantique, diffère largement de la conception que nous pouvons en avoir en France. Extrêmement nombreux, les avocats des États-Unis sont pour la plupart des hommes d'affaires, quitte à ne jamais plaider. Les quelque 800 “lawyers” du cabinet Drake & Sweeney travaillent 80 heures par semaine, espérant un jour devenir “associés” et gagner plus d'un million de dollars par an.

La Loi du plus faible débute par une scène spectaculaire de prise d'otages. Un SDF noir parvient à enfermer une douzaine d'avocats du cabinet dans une salle de réunion, et à leur faire prendre conscience de ce qu'il a subi, jeté à la rue suite à une expulsion musclée organisée frauduleusement par l'un des avocats de Drake & Sweeney. Parmi les otages, Michael Brock ignore tout de ces malversations. Échappant de peu au tir d'un sniper de la police qui abat le preneur d'otages, il va soudain prendre conscience de l'absence de sens de sa carrière… et devenir un “avocat des pauvres”.

Grisham nous emmène alors dans un suspense bien mené, Me Brock tentant de rendre justice aux déshérités expulsés illégalement, engageant un bras de fer risqué avec son ancien employeur, tout en intervenant pour restaurer les droits de ceux qu'il a désormais vocation à aider. C'est documenté, précis, conduit avec un sens du scénario devenu la marque de fabrique de l'auteur. Au passage, nous apprenons moult choses sur la société américaine, y compris… les prix, salaires, tarifs, tant les Américains s'attachent toujours à chiffrer ce qu'ils évoquent. Exemple : un avocat comme Michael Brock facture son temps 300 dollars de l'heure (il y a près de vingt ans !), y compris pour un déjeuner avec un collègue pour discuter du dossier d'un client (deux intervenants plus… le prix du repas).
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
"Votre clientèle sera composé d’un mélange de salariés, de familles avec enfants, de déficients mentaux et d’anciens combattants. Un tiers de ceux qui remplissent les conditions requises obtiennent le logement social auquel ils ont droit. Depuis quinze ans, deux millions et demi de ces logements sociaux ont été supprimés et les programmes financés par l’Etat ont diminué de soixante-dix pour cent. Pas étonnant qu’il y ait tant de gens à la rue. Les gouvernements équilibrent leur budget sur le dos des pauvres." (p. 158)
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« Comme dans la plupart des grands cabinets d’avocats, la première année chez Drake et Sweeney ressemblait à des travaux forcés. Je travaillais quinze heures par jour, six jours par semaine. Je ne voyais Claire que le dimanche avant de retourner le soir au bureau. Nous avions décidé de nous marier pour être plus souvent ensemble ; nous pourrions au moins partager un lit, même si nous y passions le plus clair du temps à dormir.
Nous avons eu un grand mariage et une courte lune de miel ; une fois nos désirs assouvis, je me suis remis au travail au rythme de quatre-vingt-dix heures par semaine. Dès le troisième mois de notre vie conjugale, nous avons laissé dix-huit jours s’écouler sans avoir de relations sexuelles. Claire les avait comptés.
Les premiers mois, elle le prit bien, mais une femme négligée finit par se lasser. Je la comprenais, mais chez Drake et Sweeney un jeune collaborateur ne se plaint pas… » (p . 28)
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Le monde ne tournait pas rond ; rien n’avait de sens. En moins d’une semaine, j’avais vu mourir six indigents et j’étais désarmé devant ces drames. J’étais un Blanc cultivé, vivant dans l’aisance, promis à un avenir doré.
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Abraham est entré. Un petit bonhomme tout en nerfs d’une quarantaine d’années ; on reconnaissait d’emblée un avocat ayant à cœur le bien public. Juif, barbe noire et lunettes à monture d’écaille, blazer froissé, pantalon tire-bouchonné et chaussures crasseuses ; il était baigné de l’aura de ceux qui essaient de sauver le monde.
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Mon âme m’a tenu éveillé une grande partie de la nuit. Aurais-je le cran de lâcher la proie pour l’ombre ? Était-il raisonnable d’accepter un poste si mal payé, de dire littéralement adieu à des millions de dollars ?

Tous les biens que je convoitais seraient rangés au rayon des souvenirs.
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Videos de John Grisham (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Grisham
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, John Grisham vous présente son ouvrage "Le Réseau" aux éditions JC Lattès.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3048100/john-grisham-le-reseau
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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