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EAN : 978B003WNZ8TK
Century (24/06/1905)
3.47/5   278 notes
Résumé :
Trouver trois millions de dollars dans une maison vide… Un rêve !

C'est celui que vit Ray Atlee, un professeur de droit sans histoire. La maison vide est celle de son père, le juge Atlee, et les trois millions de dollars sont entassés dans les placards… Le juge vient de mourir et personne ne connaît l'existence ni l'origine du magot.

Le seul être humain que Ray lèserait en prenant l'argent, c'est son frère, un drogué minable - s'il dépe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Evidemment John Grisham n'attend pas après cette critique pour être connu : L'affaire Pélican avec Julia Roberts, La Firme avec Tom Cruise, le Client avec Tommy Lee Jones, L'idéaliste avec Matt Damon, le maître du jeu avec Dustin Hoffman ont été portés à l'écran avec un succès certain. Je m'attendais donc à des dizaines de critiques sur L'héritage. Eh bien, que nenni ! En grattant un peu je m'aperçois que sur Babelio, Grisham n'a reçu que moins de 6 critiques en moyenne par titre et n'aurait pour toute son oeuvre pas plus de 2700 lecteurs à comparer avec les 24000+ lecteurs de Dan Brown. Ca m'interpelle.

Alors, L'héritage n'est ni le plus rythmé, ni le plus intrigant, ni le plus complexe, ni le plus technique, ni le plus romantique, ni le plus terroir des Grisham. Ni même celui qui m'a le plus plu ! Ici, pas de grosses ficelles pour entretenir le suspense, pas de découpage en histoires parallèles alternées par chapitres, pas de fioritures, peu de sang, pas de sexe, pas même de plaidoirie, pas d'effets de manche. Pfff... diront certains: affaire classée ! Pour Grisham ? Maître du thriller judiciaire ? C'est aller un peu vite et c'est s'apprêter à passer à coté d'une lecture bien intéressante à plus d'un titre.

A l'évidence, vous allez retrouver l'atmosphère du sud des Etats-Unis que décrit si bien cet auteur. Au détour de quelques descriptions vous apprendrez certaines subtilités judiciaires y ayant cours, vous ressentirez peut-être la moiteur du climat et saliverez à la gastronomie des bayous mais là n'est pas l'atout majeur. Bien sûr, il y a une montée linéaire en pression que vous ne remarquerez pas au départ d'une vie tranquille de professeur d'université. Les événements simples vont s'imbriquer et Ray Atlee, votre unique narrateur, va s'enliser petit à petit comme il le ferait dans un marécage pour paniquer (pas de sexe, je l'ai déjà dit) complètement. Oui mais encore...

GREED, ce mot qui résume tellement le mode de société des Etats-Unis, ce comportement si généralisé qu'il mine les individus, les institutions et finalement la famille, ultime valeur en voie d'effritement (et c'est le jugement d'un belge), G R . E . . E . . . D  : un tabou vient d'exploser !
Le roman tout entier tourne autour de ce seul mot greed : avidité, cupidité. La symbolique de la mort du père, juge de profession, rigide, campé sur ses principes et absolument intègre quand il rendait le droit ne pourra vous échapper. le juge, représentant la justice donc, meurt rongé par un long cancer laissant place à la nouvelle génération qui préfère donner des leçons à se mettre au service du droit.

J'ai longtemps hésité entre 3 ou 4 étoiles, après en avoir délibéré en âme et conscience, je remets en un jugement sévère (qui bene amat bene castigat) mais qui me paraît dans le respect de ma jurisprudence un 3 pour ce roman que je recommande à votre attention.




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Comme dans le dernier Juré et Non coupable, l'action se déroule dans la ville imaginaire de Clanton. Harry Rex, l'avocat chargé de la succession, est présent dans les deux bouquins précités. On se sent, donc, en terrain de connaissance, d'autant que Harry Rex est un personnage haut en couleurs.
Les différents commerces et restaurants nous sont connus, ce qui apporte de la chaleur à l'ambiance.
Originaire du sud, Grisham, rend à merveille l'atmosphère poisseuse et lourde de cette région et l'agrémente de son récit, toujours aussi solide et fluide, pour la rendre pesante au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.
Grisham n'est pas un homme pressé, il développe son histoire, calmement, avec un peu de suspense supplémentaire à chaque page, pour amener son lecteur là où il le souhaite tout en le gardant plongé dans l'histoire jusqu'au dénouement.
Rebondissements et surprises sont de la partie.
Un excellent moment de lecture par un écrivain de talent qui, quoi qu'on dise, sait parfaitement se diversifier et se débarrasser de son costume d'auteur de polars juridiques.
Un livre à lire sans modération;
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le juge Reuben V. Atlee vient de décéder dans sa petite ville de Clanton, Mississipi, et laisse deux héritiers: Ray, professeur de droit en Virginie, et Forrest, le râté de la famille, junkie et révolté.C'est donc très logiquement que Ray est désigné comme exécuteur testamentaire des dernières volontés de son père.

Mais, alors qu'il croyait le vieux magistrat ruiné par la générosité légendaire dont il a toujours fait preuve envers de parfaits inconnus, Ray découvre trois millions de dollars dans les placards du bureau du juge, dans la vieille demeure familiale. D'où vient cet argent? Faut-il l'inclure dans la succession? Après bien des hésitations, Ray décide de ne rien dire à personne et surtout pas à Forrest, qui utiliserait ce magot pour acheter encore plus de substances illicites. Ray garde donc l'argent pour lui et l'amène jusqu'en Virginie.

Commence alors une chasse à l'homme froide et implacable: Ray reçoit des lettres et des appels anonymes le menaçant s'il ne remet pas l'argent où il l'a trouvé. Il est suivi lorsqu'il se déplace en voiture et des inconnus pénètrent par effraction dans son appartement.

Le professeur décide donc de mettre à profit ses vacances pour en apprendre plus à propos de l'origine de cet argent. Par la même occasion, il découvre certaines facettes de la personnalité de son père dont il ignorait tout. Ce paisible magistrat de province, réputé pour son intégrité et son équité, a-t-il, à un moment de sa carrière, été corrompu?



J'apprécie toujours les romans de Grisham, en particulier grâce aux nombreux détails juridiques dont ils fourmillent. Et je n'ai pas été déçue par celui-ci puisque, une fois de plus, l'auteur détaille les différentes procédures relatives à l'exécution testamentaire et à l'acceptation d'un héritage de façon très précise.

Toutefois, les fans absolus des autres best-sellers de Grisham risquent d'être désarçonnés par L'Héritage, qui ne tient pas vraiment le lecteur en haleine. le roman vaut surtout pour l'utilisation du jargon juridique mais pas vraiment pour son suspense. Et si, comme je l'ai expliqué, c'est un plaisir pour moi de retrouver, dans un thriller, les termes de comparution, d'acceptation sous bénéfice d'inventaire, de mort ab intestat ou d'ordonnance, je suppose que ce n'est pas le cas de tout le monde...

Ce qui choque surtout dans ce récit, c'est la place que l'argent trouvé dans le bureau du juge Atlee finit par occuper dans la vie de Ray. Ce dernier devient complètement obsédé par le magot déniché dans les placards de la maison de son père, au point de ne plus en dormir la nuit, inquiet qu'il est de se faire dérober cet argent. On en arrive à ressentir un véritable dégoût pour le personnage principal, qui semble plus intéressé par la conservation de son héritage que par les rapports humains. Sans parler de son manque de compassion pour son frère: dans l'esprit de Ray, Forrest ne mérite pas sa part de cet argent, puisque leur père s'est déjà ruiné en cures de désintoxication offertes au cadet des frères Atlee. Pour Ray, Forrest a donc, en quelque sorte, bénéficié de sa part sur le patrimoine de leur père du vivant de ce dernier et il est donc juste que lui-même garde tout pour lui et se paie quelques cours de pilotage avec le magot. Un tel raisonnement fait froid dans le dos !
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Salut les Bebelionautes
Un post sur Grisham ma soudainement rappelé que j'ai lu "l'héritage" pendant le Confinement et que je l'avais apprécié comme ses autres titres que j'ai dévoré.
L'Affaire Pélican, le Maître du jeu, L'Idéaliste, l'associé, La Loi du plus faible, la Firme, le Testament.
il me reste a déguster " le Couloir de la mort" et " le droit de tuer". Celui que je préfères est, pour l'instant, "L'Affaire Pélican" qui a été fidèlement adapté pour la télévision
comme toi j'aime bien découvrir l'univers des avocats qui sont une véritable armé au U.S.A.
Il faudra que je replonge dans son oeuvre.
Merci a Patrick Berthon pour la traduction de pas mal des Romans de John Grisham.
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C' était une lecture bien délassante, certes c' est loin d' être un chef-d' oeuvre mais agréable à lire en cette période estivale! Pour un thriller cela reste très soft, pas de quoi se faire une grosse frayeur.

On peut regretter le fait que l' histoire manque beaucoup de rythme, d' action, seules les 100 dernières pages sont réellement prenantes. L' histoire est assez plate et manque cruellement de relief.

L' intérêt réel du livre réside dans la volonté de savoir qui se cache derrière cette supercherie. On suit le personnage principal, l' angoisse qui le ronge d' être ainsi traqué, sans savoir vers qui se tourner, où chercher; mais aussi sa volonté farouche de protéger et ne révéler à personne l' existence du magot. C' est finalement ce qui le perdra... le dénouement m' a quelque peu étonnée, j' étais bien convaincue d' avoir trouvé le suspect..



Le livre survole tout de même des thèmes qui valent le détour.

L' auteur a certainement voulu donner une bonne leçon de morale contre les gens cupides, la fin nous le suggère clairement avec une certaine pointe d' ironie... Je lisais pourtant quelque part que l' auteur ne se prive pas d' engranger des sommes faramineuses pour l' adaptation de ses livres, que des mauvaises langues...





En toile de fond il nous donne à voir ce qu' il connait certainement le mieux, les rouages du monde judiciaire américain. Ancien avocat reconverti dans l' écriture, il abreuve le livre de détails sur l' élection (et non la nomination) des juges, les types de procédures, le déroulement des procès, les précédents judiciaires si chers à la Common Law etc... Peut- être le plus significatif de toutes les descriptions, celle qu' il donne à voir des class action américaines. A travers l' exemple du lobbying pharmaceutique, et des dérives des médicaments, on peut voir comment la société américaine agit différemment, dans une logique tout à fait différente de ce qu' on connait nous en Europe, du moins de ce que nous connaissons en phase très embryonnaire. Recourir massivement et collectivement en justice dans le but d' obtenir une réparation collective destinée ensuite à être partagée entre les milliers de victimes, nécessite une organisation tentaculaire et cela est très bien rendu : par l' action d' avocats peu scrupuleux qui s' associent, amassent des victimes potencielles en faisant une publicité éhontée des gains considérables qu' ils pourraient récolter; par toute cette industrie qui se met en place autour de la justice depuis la recherche de victimes jusqu' à l' aboutissement du procès, par le pourcentage gigantesque qu' ils retirent sur la somme totale obtenue, par le fait qu' ils finissent par constituer eux- mêmes un immense" lobbying de la justice"! Intéressant de voir ces questions abordées par un avocat américain, cela ne manque pas de réalisme, tout est on ne peut plus vrai!



Bien sûr comme tout observateur aguérri, il nous décrit sans complaisances la société américaine toujours entraînée dans cette course vers la sur-consommation, le monde parallèle des casinos avec toutes ses turpitudes, les disparités entre les grandes villes, et les vastes et plats paysages, les mesquineries propres aux petites communautés rurales etc... En somme un vaste ensemble de sujets sont survolés, à défaut de rythme ce livre n' en reste pas moins intéressant...






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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
ils restèrent tous trois assis un long moment, regardant droit devant eux, incapables de se décider à partir. Le seul bruit était le ronronnement lointain d'une pelle mécanique. Forrest et Ray ne l'entendaient pas ; on n'enterre son père qu'une fois.
- Quelle importance pouvait avoir le temps pour un fossoyeur ?
- Pour un bel enterrement, ce fut un bel enterrement, déclara enfin Harry Rex, un expert en la matière.
- Il en aurait été fier, glissa Forrest.
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- Je voulais garder l'argent, tu comprends ? J'avais tous ces billets, trois millions de dollars, c'était une sensation merveilleuse. Mieux que l'amour, mieux que tout ce que j'ai connu. Trois millions pour moi tout seul, tu te rends compte ? J'étais riche.A vide. Corrompu. Je voulais que personne, ni toi ni Forrest ni le fisc, personne au monde ne sache que j'avais tout cet argent.
- Que voulais tu en faire ?
- Le déposer dans une dizaine de banques différentes, des versements de neuf mille dollars pour ne pas attirer l'attention, ne pas y toucher pendant dix-huit mois, puis le placer chez des spécialistes. J'ai quarante-trois ans ; dans deux ans, l'argent aurait été blanchi et aurait rapporté gros. En admettant que le capital double tous les cinq ans, j'aurais eu six millions à cinquante ans. Douze à cinquante-cinq ans. A soixante ans, j'aurais eu vingt-quatre millions de dollars. Tout était prévu Harry Rex ; je préparais l'avenir.
- Tu n'as pas à t'en vouloir. Ta réaction était normale.
- Je ne crois pas.
- Comme escroc, tu es au-dessous de tout.
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Personne ne le suivait. Il observa un long moment les véhicules qui passaient sans rien remarquer de louche. Il se sentait rassuré par le pistolet posé près de son siège. Encore plus rassuré de savoir que l'argent était là, à quelques centimètres de lui. Il n'avait besoin de rien d'autre.
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Impossible de ne pas admirer la fortune étalée sur le lit. Combien de fois dans sa vie aurait-il l'occasion de contempler trois millions de dollars? A qui cela était-il donné? Assis dans un fauteuil, le menton entre les mains, il ne pouvait détacher les yeux des tas de billets parfaitement alignés. Les mêmes questions revenaient sans cesse à son esprit: d'où venait cet argent et à qui était-il destiné?
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It came with another letter, a magazine, and two invoices, and was routinely placed in the law school mailbox of Professor Ray Atlee. He recognized it immediately since such envelopes had been a part of his life for as long as he could remember. It was from his father, a man he too called the Judge.Professor Atlee studied the envelope, uncertain whether he should open it right there or wait a moment. Good news or bad, he never knew with the Judge, though the old man was dying and good news had been rare. It was thin and appeared to contain only one sheet of paper, nothing unusual about that. The Judge was frugal with the written word, though he'd once been known for his windy lectures from the bench.
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