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Véritable plongée dans les arcanes infernales de notre civilisation et son cortège corruption, drogue, meurtre, prostitution, trafic d'enfants, traite des blanches, ce roman révèle les dérives policières et ses compromissions avec les politiques.

Une écriture vive et addictive, valorisée par une traduction talentueuse, met en scène une tragédie en plusieurs actes dont chacun est à lui seul un épisode quasi autonome.

L'avocat rappelle, pour nous français, la mémoire de Maitre Vergés qui était le défenseur de Klaus Barbie et autres inculpés "indéfendables".

Mais le vrai héros positif me semble être Partner, fidèle assistant, qui prouve que l'on peut être un ange gardien efficace sans avoir été un enfant de choeur modèle.
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Lorsque j'ai la chance de faire un petit séjour hors de nos frontières je ne manque jamais de faire un petit tour dans une librairie locale. Profitant d'un petit séjour à Jersey j'ai donc acheté plusieurs livres en anglais (les livres sont d'ailleurs beaucoup moins chers là-bas) dont ce "Rogue Lawyer". Je n'avais jamais lu de Grisham mais ayant entendu ce nom de nombreuses fois j'ai pensé que ce serait plus abordable pour moi que du Shakespeare (!!)
Résultat concluant, bien que je doive copieusement remercier WordReference et GoogleTrad (entre autres), j'ai beaucoup apprécié cette lecture. le ton en est vraiment contemporain, le langage utilisé est celui qu'on entend aujourd'hui dans les séries ou les films en V.O., en revanche bien loin de notre vocabulaire scolaire... Ensuite j'ai beaucoup aimé l'écriture de Grisham, elle m'a replongée dans certaines séries de mon enfance comme Mike Hammer le privé solitaire et dur à cuire, en mieux car ici le héros est tout de même beaucoup plus sympathique (démocrate quoi!). En effet, on sent que Grisham est engagé, on comprend ses prises de position sur la situation des prisons et la peine de mort aux Etats-Unis par exemple. de plus, il pratique le sarcasme et l'ironie avec beaucoup de talent ce qui est un pur régal. le personnage principal de l'avocat défenseur des causes perdues et se battant contre l'injustice est dense et réaliste, à la fois sensible et un poil macho, il finit presque par être attachant.
Le seul petit bémol pour moi a été l'organisation du livre, il commence par des nouvelles mi-légales mi-policières puis à partir de la quatrième nouvelle, les choses commencent à s'imbriquer pour finir en véritable histoire. J'ai trouvé ça un peu dommage car j'ai bien aimé ce découpage en "épisodes" de la vie et du travail de Sebastian Rudd, plaisants comme une bonne série TV ; alors que la dernière partie qui décrit le déroulement d'un procès m'a paru un peu trop longue. Mais là je chipote !!
Bref, je pense que je relirai John Grisham, en français cette fois car mon petit doigt me dit que le plaisir de lire en anglais (et de comprendre...) m'a peut être empêchée d'être réellement objective, mais je ne pense pas me tromper en qualifiant ce livre de bon polar judiciaire.
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L'insoumis de John Grisham, mon troisième roman de cet auteur. L'univers de John Grisham est vivant et l'on reconnaît bien sa patte dans ce livre, notamment son analyse critique de la société américaine à travers ce qu'il connaît le mieux : le monde de la justice, ayant été lui-même avocat. L'insoumis est donc avocat, un avocat totalement en marge de la société, qui défend n'importe qui et surtout n'importe quand car Sebastian Rude est un père célibataire, divorcé d'une femme avocate féroce et sans pitié quand il s'agit de faire la guerre à son ex mari. C'est le solitaire type à l'esprit critique, rejetant la vie en société à l'exception de son amitié avec un couteau suisse sur patte: Partner, un homme de confiance, l'élu. A eux deux, ils vont se battre contre le « système » américain dans plusieurs affaires qui font grand bruit.

Une fois de plus, John Grisham sait comment emmener les lecteurs dans ses romans et surtout ceux qui comme moi aiment les commentaires acides sur nos sociétés. Son talent de romancier est indéniable à l'instar de son talent critique qui est encore plus flagrant. Il allie ces deux qualités habilement et nous offre un résultat remarquable. L'ambiance y est sombre et marginale et permet une immersion marquante dans le roman.

Il m'a donné l'envie de continuer à lire ses oeuvres. Un écrivain que je découvre avec « La firme » et une très belle découverte.
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La quatrième de couverture est des plus laudatives et l'éditeur nous apprend que Sebastian Rudd, ce nouveau personnage d'avocat pénaliste, risque tout et « borderline », est appelé à revenir. L'action ne se situe pas dans l'habituel Sud américain de Grisham, mais une ville quelconque d'un million d'habitants des « States ».

Le récit ne démarre pas très bien. Ça sent le réchauffé... Sebastian Rudd sert de fil conducteur à une série de nouvelles, sur des thèmes rabâchés par Grisham : la vindicte populaire attisée par les média, qui n'ont que faire de la justice ou de la vérité ; l'avocat qui défend son client, même si celui-ci est une ordure ; la ségrégation raciale et l'avenir limité des jeunes issus de quartiers à problèmes ; les excès de la police américaine, qui selon l'auteur comprend plus de gros bras testostéronés qui gonflent les pectoraux que d'individus capables de réfléchir trente secondes... Rien de surprenant là dedans, on revisite l'univers de Grisham de prétoire en prétoire, en y ajoutant cette fois les cages de « free-fight », ce sport ultra violent, que Sebastian Rudd va montrer sous les félicitations de l'auteur à son jeune gars de six ans...

A ce stade du livre, Grisham atteint à peine la mention peut mieux faire (… et franchement l'auteur vaut bien mieux que ces versions raccourcies de ses livres précédents). Puis le récit se fait plus fluide, les différentes intrigues finissent par interagir l'une sur l'autre, Rudd malgré son bagout, son fidèle assistant garde du corps Partner, et ses précieux contacts dans la pègre, se retrouve dans la mouise, seul à combattre tous les adversaires, et là l'histoire commence à devenir bien plus intéressante.
Du coup, je dirais que la première moitié du livre est assez quelconque, avant un changement de densité du récit qui fait de la partie finale un bon thriller bien haletant.
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Avis de Grybouille - Chroniqueur chez Léa Touch Book :

Tout le monde connait l'image de Madame La Justice avec les yeux bandés et dans ses mains une épée et une balance.
Bon, Bah ! Maintenant il va falloir qu'elle trouve le moyen de se boucher les oreilles et de se pincer le nez car John Grisham, en grand spécialiste du roman judiciaire, nous emmène dans le labyrinthe de la Justice rendue, plutôt vendue aux États-Unis d'Amérique.

La couverture ? Superbe en relief avec des reflets métalliques, « le souci du détail montre que l'on s'intéresse à la chose ! », une belle réalisation !

Une histoire conduite au « Je » par le personnage principal Sébastien RUDD, avocat qui se définit ainsi : « Je suis un solitaire, un franc-tireur, un insoumis qui combat le système et déteste l'injustice. »

Mais avant d'entrouvrir la porte et de lâcher les chevaux, j'ouvre une parenthèse sur le chapitre 1, une introduction ?
Non, un cyclone qui vous attrape et vous emmène dès les premières lignes dans l'univers de l'auteur, un régal !
Et que çà saute et çà va sauter…

Nous sommes invités à suivre les aventures de l'avocat Sébastien RUDD à travers plusieurs affaires. Comme tout homme de Loi, il est amené à défendre des clients. Ici on ne vend pas de marchandises, on vend des années de liberté… « …l'enjeu de ce procès ce n'est pas la vérité, mais la victoire. »

Confronté à la rancoeur de certains flics, à la violence du milieu où il évolue, de ses clients pas toujours bien équilibrés et enfin empêtré dans des problèmes insolubles avec Judith son ex, vous avouerez (sans rire) que Sébastien à de quoi s'occuper…

C'est une vie sous surveillance avec son garde du corps Partner, un bureau dans un van pour rester mobile, une cible en mouvement. Sébastian vit seul, rien d'étonnant vous me direz, seule petite bulle d'oxygène son fils Starcher qu'il peut voir pendant ses droits de garde.

Les personnages, un habile patchwork mis en place par l'auteur :
A tout seigneur tout honneur,
Sébastien, notre avocat qui doit jongler avec une conscience à géométrie variable et une ex-femme qui le poursuit de ses aigreurs ;
Judith Whitly, son ex avocate, elle aussi… Une teigne ;
Jimmy Bressup, sa gorge profonde, oui comme dans… ;
Starcher, son fils, sympa les sorties avec papa, un peu chaud quand même ;
Partner, ancien « client » qui est devenu son garde du corps ;
Et puis les clients, les flics, les femmes, les juges, les procureurs, les emmerdes…

Les pages défilent, les affaires également, les personnages sont bien campés, c'est du solide, vous avez une valeur sure entre les mains, bien huilé, sans souci… C'est du Grisham.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Rogue Lawyer a fait un carton outre-atlantique en 2015 et il est arrivé chez Lattès sous le titre de l'Insoumis.

Le récit s'ouvre sur l'affaire suivante : Marginal au QI de 70, longs cheveux teints en noir, piercings et tatouages, Gardy est le suspect idéal. Tout le monde est convaincu que le jeune homme est coupable du meurtre horrible de deux petites filles. L'enquête est bâclée et les preuves ont été fabriquées. La justice promet d'être expéditive, ce qui arrangera tout le monde et rassurera les citoyens de Milo, petite ville du Sud des États-Unis. Gardy encourt la peine de mort et personne en ville ne souhaite le défendre. C'est ainsi que l'affaire est proposée à Sebastian Rudd, connu pour accepter les cas indéfendables.

Ce dernier opus de John Grisham est intéressant à double titre : son héros est d'une part un avocat hors-norme, dont le bureau est désormais un van blindé, après que ses anciens locaux sont partis en fumée ; d'autre part, le roman ne traite pas d'une seule affaire mais de plusieurs cas, tous différents.

Sebastian Rudd n'est pas l'avocat bon père de famille auquel Grisham avait pu nous habituer. Autrefois marié mais sitôt divorcé, il ne voit son fils de 10 ans qu'une fois par mois. Avocat au pénal, le genre d'affaire qu'il défend l'oblige à porter une arme et à avoir comme garde du corps le taiseux Partner. Ses clients sont presque toujours coupables. Insoumis et révolté, Rudd ne confond pas la justice avec l'institution judiciaire. Si les flics et certains juges ne jouent pas dans les règles ? Il flirte lui-aussi avec les limites… car tout le monde a le droit a un procès équitable. Malgré ses airs d'avocat voyou, Rudd garde à coeur de mettre en lumière les dysfonctionnements du système.

Dans ce livre, on ne s'appesantit pas sur un seul procès. Les cas s'enchaînent jusqu'à s'entremêler et donnent un bon rythme à ce bouquin. Quant aux clients, ils vont du vrai méchant au vrai innocent en passant par le vrai idiot.

Au rayon action, vous ne serez pas déçus : opérations de police musclées, combats d'arts martiaux mixtes (tous les coups sont permis et le ring est une cage !), évasion spectaculaire…

Le style de John Grisham est fluide et concis. le récit est émaillé d'explications et de réflexions sur les rouages de la justice et sur les dispositions iniques parfois adoptées par les États.

On retrouve la patte de John Grisham, qui a souvent été qualifié d'idéaliste et de réformateur et qui a notamment longuement abordé la question de la peine de mort dans de précédents volumes.

En conclusion, L'insoumis est un excellent « legal thriller », assez unique en son genre.
Lien : http://lectures-d-amerique.c..
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Sebastian Rudd est l'exemple vivant de ce qu'on peut appeler « l'avocat du diable ». C'est pourquoi il vit comme un paria, dans une instabilité totale (notamment un changement régulier de domicile) et sous la protection de son fidèle chauffeur-garde du corps Noir (Partner, un ancien délinquant qu'il a réussi à sortir du mauvais chemin) Sa vie est également un désert sentimental …

Pour la première affaire narrée dans ce roman, nous les retrouvons tous deux à Milo, chargé du procès d'un attardé mental accusé (à tort) de l'assassinat de deux fillettes. Gardy a dix-huit ans et la ville toute entière veut sa peau … Sebastian Rudd a l'habitude de recevoir des menaces de mort et ne s'en émeut même plus (mais reste vigilant …) En dehors de son travail d'avocat, Sebastian Rudd n'a guère de relations sociales, si ce n'est Judith, son ex-épouse (qui l'a quitté pour une autre femme) et Startcher, leur petit garçon de sept ans devenu un objet de chantage dans les mains de sa mère … Et peut-être une certaine passion pour les combats de boxe …

John Grisham nous raconte – avec son talent habituel – le quotidien de son héros et le parcours de ses clients (dont un gangster condamné à mort, Jameel le gamin de son assistant Partner tombé pour trafic de drogue, la terrible affaire Renfro et bien d'autres …) Autant de (captivantes) petites histoires qui lui permettent de pointer habilement du doigt les (innombrables) dysfonctionnements de la police et de la justice américaine. Et il sait bien de quoi il parle, cet écrivain (ancien avocat) qui nous enchante depuis des décennies avec des affaires judiciaires toutes plus fascinantes les unes que les autres ! Encore un « sans faute » qui ravit le lecteur !
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Dans ce monde corrompu où les bandits sont plus honnêtes que les flics (qui ont le tort de ne pas être ce qu'ils prétendent être) et où les peines de prison, les aveux et les consentements se négocient uniformément par l'exercice de pressions personnelles (le cas échéant par l'instrumentalisation du goût des médias pour le vice) et la promesses de sommes d'argent, Sebastian Rudd s'en sort plutôt bien. L'avocat n'est en effet jamais partie prenante, ni prévenu, ni témoin, ni juge : coordonnateur et médiateur, il est à la bonne place pour raconter ses histoires où la vérité est une suite de contrats individuels accordés selon les volontés des parties. Et on en suit le déroulement avec amusement. Dans la réalité de Rudd, vivre consiste à négocier sans cesse (tout s'échange : l'argent, les peines, les menaces, les coups de poings, les preuves, les enfants...) - même s'il faut passer des accords oraux, financiers ou juridiques (douteux).
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Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas lu un roman de Grisham.
De la dynamite, tout simplement. Une vraie bombe. A peine commencé, pas moyen de lâcher le livre.
Bref, vous l'aurez compris, un vrai coup de coeur et l'envie de lire les Grisham qui m'ont échappés.
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Je dois bien avouer que je suis une amatrice de John Grisham, c'est donc avec envie que je me suis lancée dans la lecture de ce nouveau roman. Et laissez moi vous dire que je l'ai dévoré !

Grisham fait entrer le lecteur dans le quotidien de Sebastian Rudd, avocat qui défend ceux dont personne ne veut . Rusé et connaissant parfaitement le système judiciaire américain, Rudd nous entraîne dans les coulisses de la justice . Juges corrompus, témoins achetés , violences policières, tout y est traité . Je me suis passionnée pout toutes les affaires traitées par ce personnage, qui n'a rien du gendre idéal. Malgré ces défauts , je me suis fortement attachée à lui, à son combat, à ses luttes, et à ses drames. Des relations avec son ex-femme, à celles qu'il entretient avec des truands notoires, il devient vite très touchant. Il m'a tellement rappelé un de mes personnages préféré, Michaël Haller crée par Connelly.

Mais au-delà de ce personnage, c'est tout l'univers judiciaire décrit avec précision par Grisham qui nous interpelle. Avec son écriture chirurgicale plus que reconnue , il vous entraîne tour à tour du côté des victimes et du côté des coupables. Car après tout ," tout homme a le droit d'être défendu ".

Si vous êtes amateurs du genre judiciaire, n'hésitez pas , foncez ! Merci à Netgalley et aux éditions JC Lattés pour leur confiance.

Lien : http://livresforfun.overblog..
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