Avec Rita, Léonor, Carmen, Madrina, Pépita...j'ai pu exercer mon devoir de mémoire malgré l'absence d'éléments concernant les miens. Combler mes vides. Me situer. Hériter. Rêver. Passionnément. Sans limite.
Et rendre hommage aux femmes.
Maman, un secret, c'est fait pour être tu, c'est son essence même. Le révéler, c'est rompre son existence. Le faire partir en fumée. Et là, la vengeance du secret devient terrible. Moi, les secrets, je n'y touche pas. Je les laisse tranquilles dans leurs cachettes. C'est mieux comme ça.
En 150 km de marche jusqu’au camp d’Argelès, nous avions grandi de plusieurs années, mes sœurs et moi. J’ai compris ici que toute ma vie serait écrite à l’encre rouge de ces quelques jours.
Je te confie ma médaille de baptême cariño, elle a été mon seul compagnon « de valeur » du voyage.
J'écrirai encore. Pour toi, abuela.
Pour Nina.
Pour le reste de la tribu. Pour ceux que le décret gangrène, ceux dont l'âme et l'identité se sont perdues au cours du voyage.
Lorsqu'il prend la guitare et se met à jouer, le manque de toute cette vie qui n'est plus me transperce.
Ces tiroirs sont désormais les tiens, à toi d'y faire une place pour votre futur.
La commode permet de maintenir les souvenirs en vie pour ne pas qu'ils s'échappent, ces petits farceurs.
Maman, un secret, c'est fait pour être tu, c'est son essence même. Le révéler, c'est rompre son existence. Le faire partir en fumée. Et là, la vengeance du secret devient terrible.
Mieux vaut croire au père Noël et souffrir d'apprendre son inexistence que de ne pas goûter au plaisir de la rêverie infinie qu'il engendre.
Je sentais bien qu'il aurait aimé être mon Roberto. Mais mes rêves étaient beaucoup trop grands pour lui.