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EAN : 9782361830427
416 pages
Les Moutons Electriques (18/03/2011)
3.73/5   13 notes
Résumé :
Un fort volume réunissant trois romans de Léon Groc (1882-1956), grand romancier français populaire très injustement négligé: La Cité des Ténèbres (1926), Une invasion de Sélénites (1941) (publié en 1930, sous le titre "La révolte des pierres") et La Planète de cristal (1944).

Il s'agit de trois chef d'oeuvres qu'il noue semble important de faire aujourd'hui redécouvrir. L'aventure Scientifique est de retour: il faut explorer les cavernes mystérieuse... >Voir plus
Que lire après La cité des ténèbres et autres voyages excentriquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
3 romans d'un des pionniers de la science-fiction française. le 1er (datant de 1926) est plus un roman d'aventure sous la Terre, le 2ème (1930) et le 3ème (1944) sont des romans de science-fiction avec extra-terrestres.

A la différence de Jules Verne, utilisant les progrès techniques de son temps pour écrire des romans d'anticipation sur le mode réaliste, Léon Groc utilise la science pour en faire des récits délirants.

"La cité des ténèbres" fait penser à un "Voyage au centre de la Terre", "La planète de cristal" à "De la Terre à la Lune" dans ce dernier, on est plus proche du "Voyage dans la Lune" de Mélies que de Jules Verne.

Le point de départ de "la cité des ténèbres" est le suivant : un milliardaire n'aimant ni le bateau, ni l'avion, décide de construire un tunnel pour relier sa villa italienne à sa future maison en Corse.
Pendant la construction, les travaux sont bloqués par un mur, le tunnel s'effondre. Au lieu de chercher à regagner la sortie, le groupe préfère continuer à creuser à travers ce mur.
A partir de là, ils vont faire de nombreuses rencontres (un peuple Chaldéen ayant créé une civilisation sous terre depuis plus de 2.000 ans, des singes sauvages, un lac de 3.000 km de long, des roches opaques à la pesanteur, des tricératops, ...). Les rencontres les plus improbables sont "expliquées" par des savants (ingénieur, linguiste, journaliste, ...). Cette logique particulière fait penser à un récit onirique.

"L'invasion des sélénites" est une course poursuite entre un groupe de 3 personnes (un astronome, un journaliste et un commissaire) à la poursuite d'un savant fou ayant réussi à faire tomber des météorites lunaires sur la Terre pour transporter un sélénite en 3 morceaux qu'il va tenter de rassembler pour son grand projet.

"La planète de cristal" est un chef d'oeuvre de voyage spatial vers la 2ème lune de la Terre,
Un astronome découvre par ses calculs la présence d'une 2ème lune, moqué par l'Académie des sciences car il ne peut prouver sa découverte. Mais puisque ses calculs sont justes, c'est qu'elle existe même si elle ne peut être observée à la lunette. Il faut donc y aller pour le vérifier.
Coup de chance, un milliardaire est prêt à financer son expédition.
Re-coup de chance, l'astronome qui est aussi bricoleur a conçu une navette avec système de propulsion révolutionnaire par un explosif de sa composition.
La navette est recouverte d'un subtil mélange de peinture blanche et noire pour assurer une température de 20°C, car comme chacun sait, si uniquement noire, les rayons solaires auraient tous été absorbés et donc l'équipage serait mort de chaud, si uniquement blanc, les rayons auraient été réfléchis et l'équipage serait mort de froid.
Le problème de température étant réglé dans la capsule, comment se protéger du froid quand ils se baladeront sur cette lune. Il faudra se couvrir et rien de mieux que des vêtements polaires. Mais comme les gants ne facilitent pas la bonne saisie des objets, il suffira de les retirer, travailler à mains nus et avant de remettre les gants se frotter les mains pour les réchauffer. Bref, tout est expliqué, mais avec une logique bien particulière.

Ces brefs récits ne s'embarrassent pas de longs développements. La science ne sert que de point de départ pour un roman d'aventure, plein de péripéties et d'imagination. Les personnages sont monolithiques uniquement tournés vers l'action. Optimiste de nature, il n'y a jamais de problème, que des solutions. Comme le style est alerte, on ne s'ennuie pas une seconde.
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Tout en étant un des pionniers de la science-fiction française, Léon Groc n'a pas la notoriété d'un Jules Verne ou encore d'un René Barjavel. Il fait partie de ces auteurs brillants mais quelque peu oubliés tels que Jacques Spitz, Régis Messac, Alfed Jarry ou encore J.-H. Rosny aîné.
Les trois courts romans qui composent ce volume traitent de sujets fantastiques classiques tels que la découverte sous la Méditerranée d'une civilisation disparue, l'invasion de Paris par une forme de vie minérale extraterrestre ou encore la découverte d'un astre inconnu entre Terre et Lune. Si ces trois textes n'ont pas le souffle créateur des grandes oeuvres littéraires du genre, ils sont plaisants, bien imaginés et de bonne facture. On pense bien sûr au fil de la lecture à "Voyage au centre de la Terre", "De la Terre à la Lune" ou même aux aventures du professeur Challenger avec lesquels on retrouve certaines analogies.
L'auteur ne s'encombre pas de laborieuses présentations, de longues mise en place ni d'exposés scientifiques alambiqués, la science ne servant que de prétexte à mettre en scène des aventures pleines de rebondissements, de rencontres improbables et de situations inimaginable. Les protagonistes sont dans l'ensemble très pragmatiques et pour eux, chaque difficulté à par définition une solution qui finira par se dégager au moment opportun. On peut regretter que les personnages soient uniquement abordés par le biais de l'action et la quête d'exploration et, en conséquence, ne soient ni approfondis ni dépeints plus que nécessaire. de fait, l'auteur va à l'essentiel sans s'étendre sur les détails en abusant de raccourcis faciles, de logique imparable et de hasard bienvenus dans un style un peu désuet, simple et sans fioritures scientifiques ou questionnements métaphysiques.
En dépit d'une technologie un peu datée, et d'une apparente naïveté il est intéressant de redécouvrir ces récits pittoresques, mais imaginatifs et novateurs pour l'époque.
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La science-fiction en s'intéressant à l'évolution future (ou parallèle) de la société en partant d'un point précis dans le temps et dans le développement technologique peut vite apparaître très datée et se retrouver dépasser quelques décennies plus tard. C'est, notamment, le cas de certains romans historiques du cyberpunk toujours passionnants, mais assez datés avec leurs câblages et leurs disquettes. Alors que dire d'un livre paru en 1926 ? Eh bien, si ce livre est La Cité des ténèbres de Léon Groc, il n'a pas tant vieilli que ça. Certes le point de départ semble assez peu crédible, comme celui du Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle ou du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne. Mais le récit est plaisant et une fois admis le postulat de base, la cohérence est suffisante pour ne pas sortir une lectrice du XXIe siècle – certes bon public – de sa lecture.
Quel est donc ce postulat ? Un magnat de l'industrie corse ayant le mal des transport veut construite une route entre son ile natal et le continent, le tout en passant sous la Méditerranée. Les travaux vont se heurter à certaines difficultés et lui, sa fille, son ingénieur et quelques autres vont se retrouver prisonniers sous Terre avec la foreuse. Et ils découvriront que la vie sous la Méditerranée est aussi mouvementée qu'en surface.
Pensé au départ comme un feuilleton, La Cité des ténèbres sait tenir son lectorat en haleine. Et même si cette version a été retravaillée deux ans après sa première parution dans la presse, elle se révèle riche en rebondissements. Certes les technologies sont datées (qui utilise encore régulièrement du carbure de calcium de nos jours?) mais l'histoire elle-même a un ton plutôt moderne. Ainsi, même si les hommes font assaut de galanterie auprès de la seule femme du groupe, ils ne la traitent pas avec paternalisme (sauf… son père et même lui sait qu'il n'aura pas toujours le dernier mot) et elle prend un rôle actif dans l'expédition sans être réduit à l'état de potiche. Si l'on n'évite pas certains clichés sur les sauvages, l'écueil du racisme est évité en raison de la nature même des individus impliqués.
Bref, La Cité des ténèbres est un excellent roman d'aventure scientifique qui vous distraira quelques heures… C'est l'essentiel, non ?
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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« La cité des ténèbres et autres voyages excentriques » de Léon Groc, auteur français né en 1882 est un recueil de 3 nouvelles de science-fiction.

Toutes les nouvelles sont écrites à la première personne, ce qui donne une immersion plutôt sympathique. Les personnages principaux ont le point commun d'être plus ou moins Monsieur tout le monde. Il y a souvent une romance impossible pleine de déception qui fait un peu fil rouge au thème principale. Pour ce qui est des thèmes abordés, ils sont plutôt originaux, surtout pour l'époque. Dans la première nouvelle, un journaliste s'incruste de force sur un chantier monumentale et lui et un petit groupe se retrouvent à mener une épopée incroyable. La seconde nouvelle parle de pierres spéciales qui ont un grand pouvoir. Enfin, la troisième nouvelle nous emmène visiter le deuxième satellite invisible de la terre, celle-ci m'a beaucoup fait penser à Jules Verne qui est d'ailleurs cité dedans.

Mon avis :

Une fois passer outre certaines vielles expressions française, la lecture est plutôt fluide et je me suis pas mal prise au jeu. J'ai beaucoup aimé la première nouvelle, que j'ai trouvée rocambolesque mais originale et j'ai trouvé les personnages attachant. J'ai moins aimé la deuxième que j'ai eu un peu de mal à finir, je ‘n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie pour les personnages et le sujet m'a moins intéressée. J'ai enfin adoré la troisième, j'ai trouvé qu'en plus d'être très originale et en avance sur le temps de l'auteur, elle était particulièrement bien écrite et on sent que l'auteur avait dû beaucoup se documenter. Je ne sais pas s'il y aura d'autres rééditions de Léon Groc, mais j'ai passé un bon moment de lecture avec les nouvelles de ce précurseur français de la SF.

Mes plus :

-          Originalité des nouvelles
-          Lectures courtes et fluides

Mes moins :

-          Expression parfois dépassées
-          Explications scientifiques dépassées
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critiques presse (2)
LeMonde
14 juin 2011
Groc étant un petit maître, ces trois textes n'ont pas la valeur de chefs-d'oeuvre comme Quinzinzinzili ou L'Œil du purgatoire (Régis Messac, Jacques Spitz, réédités chez L'Arbre vengeur en 2007 et 2008). Mais, comme première expérience de la littérature fantôme, ils sont agréables et honorables.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
14 juin 2011
Groc [...] a un savoir-faire auquel la simplicité de sa langue permet de franchir les décennies et une innocence qui lui offre d'oser toutes les rêveries.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
3 romans d'un des pionniers de la science-fiction française. Le 1er (datant de 1926) est plus un roman d'aventure sous la Terre, le 2ème (1930) et le 3ème (1944) sont des romans de science-fiction avec extra-terrestres.

A la différence de Jules Verne, utilisant les progrès techniques de son temps pour écrire des romans d'anticipation sur le mode réaliste, Léon Groc utilise la science pour en faire des récits délirants.

"La cité des ténèbres" fait penser à un "Voyage au centre de la Terre", "La planète de cristal" à "De la Terre à la Lune" dans ce dernier, on est plus proche du "Voyage dans la Lune" de Mélies que de Jules Verne.

Le point de départ de "la cité des ténèbres" est le suivant : un milliardaire n'aimant ni le bateau, ni l'avion, décide de construire un tunnel pour relier sa villa italienne à sa future maison en Corse.
Pendant la construction, les travaux sont bloqués par un mur, le tunnel s'effondre. Au lieu de chercher à regagner la sortie, le groupe préfère continuer à creuser à travers ce mur.
A partir de là, ils vont faire de nombreuses rencontres (un peuple Chaldéen ayant créé une civilisation sous terre depuis plus de 2.000 ans, des singes sauvages, un lac de 3.000 km de long, des roches opaques à la pesanteur, des tricératops, ...). Les rencontres les plus improbables sont "expliquées" par des savants (ingénieur, linguiste, journaliste, ...). Cette logique particulière fait penser à un récit onirique.

"L’invasion des sélénites" est une course poursuite entre un groupe de 3 personnes (un astronome, un journaliste et un commissaire) à la poursuite d’un savant fou ayant réussi à faire tomber des météorites lunaires sur la Terre pour transporter un sélénite en 3 morceaux qu’il va tenter de rassembler pour son grand projet.

"La planète de cristal" est un chef d'œuvre de voyage spatial vers la 2ème lune de la Terre,
Un astronome découvre par ses calculs la présence d’une 2ème lune, moqué par l'Académie des sciences car il ne peut prouver sa découverte. Mais puisque ses calculs sont justes, c'est qu'elle existe même si elle ne peut être observée à la lunette. Il faut donc y aller pour le vérifier.
Coup de chance, un milliardaire est prêt à financer son expédition.
Re-coup de chance, l'astronome qui est aussi bricoleur a conçu une navette avec système de propulsion révolutionnaire par un explosif de sa composition.
La navette est recouverte d'un subtil mélange de peinture blanche et noire pour assurer une température de 20°C, car comme chacun sait, si uniquement noire, les rayons solaires auraient tous été absorbés et donc l'équipage serait mort de chaud, si uniquement blanc, les rayons auraient été réfléchis et l'équipage serait mort de froid.
Le problème de température étant réglé dans la capsule, comment se protéger du froid quand ils se baladeront sur cette lune. Il faudra se couvrir et rien de mieux que des vêtements polaires. Mais comme les gants ne facilitent pas la bonne saisie des objets, il suffira de les retirer, travailler à mains nus et avant de remettre les gants se frotter les mains pour les réchauffer. Bref, tout est expliqué, mais avec une logique bien particulière.

Ces brefs récits ne s'embarrassent pas de longs développements. La science ne sert que de point de départ pour un roman d'aventure, plein de péripéties et d'imagination. Les personnages sont monolithiques uniquement tournés vers l’action. Optimiste de nature, il n’y a jamais de problème, que des solutions. Comme le style est alerte, on ne s’ennuie pas une seconde.
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- Il y a là, dir Fortier, un phénomène plus étonnant encore que la phosphorescence de la grotte. J'imagine toutefois que les minéraux lumineux et radioactifs qui tapissent la grotte et qui nous entourent de toutes parts possèdent cette propriété d'être presque opaque à la force de la pesanteur.
- Ils seraient donc à la pesanteur, demanda Robert, ce qu'un volet de bois est à la lumière ? ...
- C'est à peu près cela ...
Page 149
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