Le sentiment d'impuissance accompagne tous les êtres humains à travers leur existence. Aussi longtemps que l'idée d'infériorité se rattache à l'espoir, elle stimule la vie; dans l'ambition, la soif d'apprendre, l'aspiration à compenser les dons déficients, elle libère des forces spirituelles et corporelles. Mais s'y associe-t-il le doute, ou même le désespoir, alors la plénitude de la vie décline. Le ça en l'homme se détend et le plonge dans l'épuisement, la fatigue; et, moitié pour excuser l'échec, moitié pour gagner le temps nécessaire à rassembler de nouvelles forces, il le fait tomber malade.
Freud à Groddeck - juin 1917
Je dois affirmer que vous êtes un splendide analyste qui a compris, sans plus pouvoir la perdre, l'essence de la chose. Qui reconnaît que le transfert et la résistance sont les axes du traitement, celui-là appartient sans plus de retour à la horde sauvage.