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Critique de Renod


Renod
24 février 2016
« Je l'ai rencontrée un été à la fin des années soixante-dix, quand je travaillais à la Gare Centrale, au service de réservation des hôtels. » Une rencontre fortuite qui va marquer durablement le narrateur. La jeune-femme l'intrigue. Elle lui remet la clef d'une consigne puis disparaît. Elle resurgit après quelques jours et lui demande de l'héberger. Il découvre dans ses affaires son passeport. Elle s'est présentée sous une fausse identité. Elle disparaît à nouveau, sans un au revoir.

Il la croise à nouveau quinze ans plus tard dans une rue de Copenhague. Il cherche à la revoir, ressentant le besoin de parler à cette femme frôlée de manière fugace et accidentelle. Sa part de mystère continue de l'intriguer. Elle le renvoie à sa jeunesse, cette période si indécise et si inconsistante de sa vie, et lui permet de prendre conscience de la vacuité de son existence. Ils vont se rencontrer, discuter. Écrasée par le poids de sa culpabilité, elle a besoin de parler, de révéler son secret. Après avoir passé une année à Francfort comme jeune-fille au pair, le hasard l'a mise sur la route de Thorwald, un homme plus âgé qu'elle. Séduite, elle l'a suivi sans rien savoir de lui. Elle a découvert progressivement sa participation à un groupe terroriste révolutionnaire. Elle a choisi de rester et de suivre les consignes qui lui ont été données.

"Les Mains rouges" est un roman sur le poids du passé, la culpabilité, le quotidien auquel il est difficile d'échapper et le hasard qui guide nos existences. Comment parvenir à assumer la responsabilité de nos actes ? Pourquoi des jeunes gens choisissent ils la lutte armée ? Quelles sont ces forces invisibles qui font que vous serez ou non victime d'une balle perdue ? J'ai été happé par le faux rythme de ce récit même si certains passages m'ont parfois rebuté. le roman nous plonge dans une ambiance pleine de mystère avec un narrateur qui parle très peu de lui-même et une femme aux différentes identités - son véritable nom n'est jamais révélé - qui dévoile peu à peu son histoire et ses souffrances. Comme pour certains d'entre vous, le roman m'a fait penser à Patrick Modiano. On y trouve des errances géographiques, une ambiance pesante, des identités floues et une quête d'un passé perdu qui se mue en enquête sur soi.
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