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Alain Gnaedig (Traducteur)
EAN : 9782070125289
448 pages
Gallimard (01/02/2011)
3.47/5   123 notes
Résumé :
'Les meilleures années appartiennent-elles toujours au passé? En est-on responsable? Ces questions viennent hanter Ingrid Dreyer, architecte et mère divorcée, au cours de quatre jours dramatiques, où plus rien ne se révèle être comme elle le croit.

Lorsque son fils adolescent est arrêté pour des actes de violences, lorsque sa relation à un homme plus âgé et marié prend un tour inattendu, Ingrid Dreyer replonge dans les souvenirs de sa jeunesse solita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 123 notes
J'ai ressenti une immense et inoxerable solitude en lisant cette histoire. La solitude que se traîne depuis toujours Ingrid, malgré sa vie professionnelle réussie. Un mariage raté, un enfant, un amant marié, une mère et une grand-mère brillantes, présentes et… pesantes. Ingrid en est là quand elle apprend par un appel téléphonique que son adolescent de fils vient de tabasser un jeune immigré en fauteuil roulant. Elle était en déplacement, laisse tout tomber et rentre. Pour essayer de comprendre les actes de son fils, comprendre sa vie, remonter le fil du passé vers les deux femmes de sa vie. Quand une femme arrive au fond d'une impasse, elle a le choix : soit faire un retour en arrière, soit foncer et tout faire exploser. Ingrid, va dans un premier temps, choisir la première solution.

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Ingrid Dreyer a 48 ans, elle est architecte danoise, divorcée et mère d'un adolescent.
Elle vit un moment charnière de son existence.
Son fils est arrêté par la police pour violences commises sur un jeune Arabe.
Comment en est-on arrivé là?
Elle fait défiler son passé et ressasse sa culpabilité.
Un portrait de femme de notre temps, d'une grande acuité psychologique.
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Quatre jours, c'est exactement le temps qu'il faudra à Ingrid pour voir son fils quitter la maison brusquement, à la suite d'une bagarre qui a mal tourné, pour rompre avec son bel mais plus tout à fait jeune amant et surtout pour revisiter son histoire personnelle puis, par ricochet, celles de sa mère et de sa grand-mère.
A travers ces trois générations de femmes, Jens Christian Grondahl étudie l'effet irrémédiable du temps sur les élans du coeur et sur les corps. Par touches délicates, il peint le délitement de ses héroïnes pourtant si fortes. le passé s'entremêle au présent dans un jeu d'échos déformants, quelque peu proustiens, la nostalgie en moins, la lucidité en plus. La frontière entre le temps passé qui ne sera plus, celui qui revient en cycle et le présent est parfois si ténue que l'on ne sait plus trop si on a affaire à trois destins distincts ou à une seule et même vie. En tout cas, la subtilité du procédé amène le trouble et l'admiration pour cette qualité littéraire.
Roman sur la transmission donc, mais également esquisse des relations hommes-femmes dans les pays nordiques. On ne saurait dire qui s'en tire le mieux. Les protagonistes masculins, volontairement en retrait, se caractérisent par une certaine faiblesse. Plusieurs se font quitter, certains sont poussés au suicide. Les femmes se trouvent face à une alternative assez simple : la gentille épouse au foyer versus la femme de tête indépendante mais abonnée à la solitude. Bref, tout le monde en ressort déboussolé.
L'élégance du style, parfois très sophistiqué il est vrai, invite à une lecture lente, à petites doses. Ce livre doit être dégusté pour être apprécié, un peu comme on croque du bout des lèvres un chocolat saturé de cacao.
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Ingrid Dreyer est divorcée et vit avec son fils de quinze ans. Architecte, elle est en déplacement d'affaire quand elle apprend que son fils a été arrêté par la police pour agression raciste.
Le roman va suivre Ingrid pendant quatre jours, quatre jours d'introspection, de questionnements et remises en question. Quatre jours pendant lesquels les souvenirs remontent.

Quatre jours en mars est un roman psychologique et contemplatif. Malgré le fait divers du départ, il n'y a que très peu d'action. Juste une vie. Dans ses moindres détails.

Les personnages de ce roman sont justes, les relations familiales et amoureuses sont décortiquées sans aucune simplification ou manichéisme. Ainsi que leurs blessures.

A travers les nombreux souvenirs d'Ingrid, l'auteur interroge. Qu'est ce qu'être mère ? Comment dépasser ses blessures ?Comment pardonner et se pardonner ? Comment assumer ses choix, accepter sa vie ?
L'auteur aborde la fragilité d'un être, d'une vie.

Ce qui m'a le plus marqué dans ce roman est sa construction parfaitement maîtrisée. Rien n'est linéaire ; le roman saute d'une époque à l'autre et d'un lieu à l'autre. le récit suit le fil des pensées d'Ingrid, les méandres de ses souvenirs. Et malgré ce fil décousu, je ne me suis pas sentie perdue plus de trois lignes.

L'écriture est très belle. Mais parfois trop travaillée, soignée. J'ai eu parfois l'impression qu'au lieu de chercher le mot juste, l'auteur a cherché le mot le plus affecté.

Un autre petit bémol, j'ai trouvé le roman un brin trop long j'aurais par moment préféré un peu moins de détails.

Malgré ces quelques bémols, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman. J'ai retrouvé quelques points communs avec Joyce Carol Oates dans l'art de scruter les âmes de ses personnages. C'est une lecture qui, à l'instar d'Ingrid, mène à l'introspection.

Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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Découvert cet auteur par la presse ,les critiques étant élogieuses, j avais acheté ce roman il y a 2 ans ,je viens de le retrouver dans une caisse et de le lire enfin.
Fluide,bien écrit ( ou bien traduit) cet opus se lit facilement et rapidement.
Il est question d une femme ,architecte dont la carrière brillante et sans fautes contraste avec une vie sentimentale chaotique,mariée a un homme charmant ,elle le quitte brutalement en le laissant lui,pleurant ,effondré ,et son jeune fils qu elle repousse littéralement pour pouvoir s enfuir ....
Tombée sous le charme d un quinquagénaire marie aux tempes grisonnantes mais raffine et galant...ils se verront les week end et quelques jours voles par ci par la....celui ci ne quittera jamais son épouse ( sauf à la toute fin mais coup de théâtre...)
Coup de tonnerre dans cette banale histoire:elle est appelée un jour par le commissariat de police local :son fils unique qui vit chez elle( son père s est console et remarie bien vite après la séparation) a été arrête avec d autres adolescents pour le tabassage en réunion d un jeune immigré.
Cet acte lâche et honteux lui fait reconsidèrer le fil de son existence et sa part de culpabilité :comment en est on arrive la ?
En surimpression (je trouve cette dimension du roman la plus attachante et réussie)le récit de son enfance ballotée ,abandonnee,solitaire et de ses relations avec ses parents: un père froid et demeurant un quasi inconnu et une mère immature se vivant plus comme fille de .... Que mère de ... Récit aussi de la vie de sa grand mère maternelle écrivaine à succès sur le retour, également divorcée ...
L histoire se répète t elle sans cesse? Commet on inéluctablement les mêmes erreurs que ses parents et grands parents?serait ce de ne pas avoir été assez aimée enfant qu on ne peut à son tour aimer et accepter d être aimee...?
Notre destin,notre vie sont ils a ce point détermines par les errements ou les réussites de nos parents....?
Vastes sujets d écritures...
Bon...
Je ne peux m empêcher de trouver ce roman glacial,moralisateur et un poil sexiste:
La narratrice après avoir mené une vie de "femme libre" carrière ,divorce,amant se retrouve finalement seule abandonnée par son fils qui retourne vivre chez son père et par son amant :"bien fait pour elle "me semble t il lire entre les lignes.( même si le pourquoi de ces errements est grave dans l histoire familiale)
Glacial,oui ,tout est narré avec détachement sans trop entrer dans les détails,comme un rapport d autopsie.
L auteur ne semble pas avoir beaucoup d affection pour son personnage principal ni pour les femmes en général,il a probablement lui aussi une matrilinéarite a problèmes




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critiques presse (1)
LePoint
09 novembre 2020
Que ce soit dans un essai, « L'Europe n'est pas un lieu », ou dans son nouveau roman, « Quatre Jours en mars », le grand auteur danois s'intéresse à la culpabilité.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Elle feuillette le livre. Ici et là, on voit une femme en tailleur serré ou une petite Fiat, une Topolino pétaradante qui, telle une éphémère, indique quand le cliché a été pris. Les édifices antiques ont l'air d'une indifférence monumentale, pour eux, un siècle est insignifiant. Les gens n'on aucune importance. Après un certain niveau de destruction, les ruines du Forum se sont détournées de toute humanité pour virer à l'abstraction majestueuse et minérale. Peu importe si ce sont les troupeaux de moutons pastoraux de l'Age d'or ou les Japonais avec Sony et visière qui passent entre l'herbe écrasée et les colonnes rongées.
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Vieillir n'apporte aucune sagesse, mais il y a l'autorité de l'irrémédiable, et c'est le souvenir des meilleures années. Cette brève période où l'on faisait un avec son temps, dans un échange sans heurts, actif et plein d'espoirs.
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Elle a déjà mis une de ses boucles d'oreilles et cherche à se saisir de la seconde lorsque le téléphone sonne. Les pulsations de la tonalité lui semblent aussi étrangères que les meubles anonymes de la chambre. Elle reste devant le miroir. Son rouge à lèvres est trop vif, c'était un essai, d'habitude elle porte une nuance plus pâle. C'est sûrement Morten, son coordinateur de projet, qui, comme toujours, est en avance. Pourtant, il reste encore quelques minutes avant leur rendez-vous dans le hall de l'hôtel. Il sait où se trouve le restaurant. De toute façon, c'est lui qui règle les détails de logistique. Mais aujourd'hui, elle s'est bien débrouillée, encore une fois. La présentation s'est déroulée comme prévu, même les questions des maîtres d'ouvrage sont restées dans le cadre prévu, et elle s'est montrée claire et concentrée.
Elle s'autorise à continuer de regarder son reflet dans le miroir, puisqu'elle a décidé de faire comme si elle n'était pas là. Le bourdonnement intermittent du téléphone lui donne l'impression d'être surveillée. Elle ferait mieux de mettre sa deuxième boucle d'oreille, de prendre sa pochette, de poser son manteau sur le bras et de sortir dans le couloir silencieux. Elle croise son regard. Ingrid Dreyer, quarante-huit ans. Une femme célibataire, qui a réussi et, aux yeux de certains, encore belle. Du moins, aux yeux de ceux qui lui importent, mais elle a trop maigri. On le voit avec la robe qu'elle a choisie pour la soirée, on voit son âge. Il y a quelque chose à la clavicule et à la peau des bras, mais pas seulement.
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Quand ils se regardaient dans les yeux, dans une chambre d'hôtel aux rideaux tirés, on aurait dit qu'il contemplait une des ramifications possibles de l'existence, comme s'il pouvait la replacer ailleurs, à un stade antérieur, et modifier la direction que les choses avaient prise.
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Ada se métarmophosait quand ils descendaient de l'autocar et parcouraient le bout de chemin, chargés de leurs sacs à dos et de leurs valises. C'était comme si elle s'écaillait, comme si elle perdait quelque chose de raide et de guindé, elle commençait à rire de toutes ses dents au lieu de sourire du bout de ses lèvres maquillées. Il lui plaisait de jouer à la paysanne pendant quelques semaines, de déambuler en bottes de caoutchouc ou en sabots, avec un foulard bariolé noué autour de la tête.
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