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3,47

sur 123 notes
J'ai ressenti une immense et inoxerable solitude en lisant cette histoire. La solitude que se traîne depuis toujours Ingrid, malgré sa vie professionnelle réussie. Un mariage raté, un enfant, un amant marié, une mère et une grand-mère brillantes, présentes et… pesantes. Ingrid en est là quand elle apprend par un appel téléphonique que son adolescent de fils vient de tabasser un jeune immigré en fauteuil roulant. Elle était en déplacement, laisse tout tomber et rentre. Pour essayer de comprendre les actes de son fils, comprendre sa vie, remonter le fil du passé vers les deux femmes de sa vie. Quand une femme arrive au fond d'une impasse, elle a le choix : soit faire un retour en arrière, soit foncer et tout faire exploser. Ingrid, va dans un premier temps, choisir la première solution.

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Ingrid Dreyer a 48 ans, elle est architecte danoise, divorcée et mère d'un adolescent.
Elle vit un moment charnière de son existence.
Son fils est arrêté par la police pour violences commises sur un jeune Arabe.
Comment en est-on arrivé là?
Elle fait défiler son passé et ressasse sa culpabilité.
Un portrait de femme de notre temps, d'une grande acuité psychologique.
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Ingrid Dreyer est divorcée et vit avec son fils de quinze ans. Architecte, elle est en déplacement d'affaire quand elle apprend que son fils a été arrêté par la police pour agression raciste.
Le roman va suivre Ingrid pendant quatre jours, quatre jours d'introspection, de questionnements et remises en question. Quatre jours pendant lesquels les souvenirs remontent.

Quatre jours en mars est un roman psychologique et contemplatif. Malgré le fait divers du départ, il n'y a que très peu d'action. Juste une vie. Dans ses moindres détails.

Les personnages de ce roman sont justes, les relations familiales et amoureuses sont décortiquées sans aucune simplification ou manichéisme. Ainsi que leurs blessures.

A travers les nombreux souvenirs d'Ingrid, l'auteur interroge. Qu'est ce qu'être mère ? Comment dépasser ses blessures ?Comment pardonner et se pardonner ? Comment assumer ses choix, accepter sa vie ?
L'auteur aborde la fragilité d'un être, d'une vie.

Ce qui m'a le plus marqué dans ce roman est sa construction parfaitement maîtrisée. Rien n'est linéaire ; le roman saute d'une époque à l'autre et d'un lieu à l'autre. le récit suit le fil des pensées d'Ingrid, les méandres de ses souvenirs. Et malgré ce fil décousu, je ne me suis pas sentie perdue plus de trois lignes.

L'écriture est très belle. Mais parfois trop travaillée, soignée. J'ai eu parfois l'impression qu'au lieu de chercher le mot juste, l'auteur a cherché le mot le plus affecté.

Un autre petit bémol, j'ai trouvé le roman un brin trop long j'aurais par moment préféré un peu moins de détails.

Malgré ces quelques bémols, j'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman. J'ai retrouvé quelques points communs avec Joyce Carol Oates dans l'art de scruter les âmes de ses personnages. C'est une lecture qui, à l'instar d'Ingrid, mène à l'introspection.

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Quatre jours de la vie d'Ingrid Deyer, architecte, mère de Jonas, divorcée de Anders, amante de Frank (c'est pour lui, plus âgé de vingt ans qu'elle, qu'elle a quitté son mari), fille d'une critique littéraire, petite fille d'une écrivaine-poétesse.
Quatre jours, jeudi, vendredi, samedi, dimanche. Quatre jours, un à un, pendant lesquels Ingrid se livre, raconte, se dépouille, Ingrid c'est la Voix.
Comment un Homme, un auteur, peut-il à ce point, connaître la Femme, son être, son âme, ses sentiments ? Chapeau Monsieur Grøndahl, vous êtes un écrivain, un vrai de vrai !
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Quatre jours, c'est exactement le temps qu'il faudra à Ingrid pour voir son fils quitter la maison brusquement, à la suite d'une bagarre qui a mal tourné, pour rompre avec son bel mais plus tout à fait jeune amant et surtout pour revisiter son histoire personnelle puis, par ricochet, celles de sa mère et de sa grand-mère.
A travers ces trois générations de femmes, Jens Christian Grondahl étudie l'effet irrémédiable du temps sur les élans du coeur et sur les corps. Par touches délicates, il peint le délitement de ses héroïnes pourtant si fortes. le passé s'entremêle au présent dans un jeu d'échos déformants, quelque peu proustiens, la nostalgie en moins, la lucidité en plus. La frontière entre le temps passé qui ne sera plus, celui qui revient en cycle et le présent est parfois si ténue que l'on ne sait plus trop si on a affaire à trois destins distincts ou à une seule et même vie. En tout cas, la subtilité du procédé amène le trouble et l'admiration pour cette qualité littéraire.
Roman sur la transmission donc, mais également esquisse des relations hommes-femmes dans les pays nordiques. On ne saurait dire qui s'en tire le mieux. Les protagonistes masculins, volontairement en retrait, se caractérisent par une certaine faiblesse. Plusieurs se font quitter, certains sont poussés au suicide. Les femmes se trouvent face à une alternative assez simple : la gentille épouse au foyer versus la femme de tête indépendante mais abonnée à la solitude. Bref, tout le monde en ressort déboussolé.
L'élégance du style, parfois très sophistiqué il est vrai, invite à une lecture lente, à petites doses. Ce livre doit être dégusté pour être apprécié, un peu comme on croque du bout des lèvres un chocolat saturé de cacao.
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"Doué pour remuer les tourments de mon nombril avec une cuillère à thé"
C'est ce que faire dire à ses personnages Jens Christian de lui même.
Quatre jours en mars, Jens Christian se met dans la peau d'une femme, dans la peau de la mère de cette femme et enfin dans la peau de la mère de la mère de cette femme.
Pendant quatre jours, il nous raconte les confessions de chacunes d'entre elles.
Confession n'est pas le bon mot car il s'agit plutôt de l'introspection de chacune sur sa vie, sur ses amours et de ce que le temps les à fait devenir.
Oeuvre littéraire remarquable car il nous aide à prendre avec les doigts les petites cuillères pour remuer les fins fonds de nos tourments amoureux et existentiels.
Oeuvre littéraire dont il faut savourer tous les mots, s'en imprégner pour les ressentir pleinement.
Que dire de plus, j'ai aimé, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture !
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Pas pu terminer... C'est rare, mais là j'ai capitulé à la quarante-sixième page : beaucoup de verbiage à prétention psychologique pour un minimum d'action, des personnages principaux antipathiques et des personnages secondaires sympathiques vus comme antipathiques par les premiers, une vision assez stéréotypée de la société moderne... trop, c'est trop. Passons à autre chose.
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Je ne l'ai pas encore fini ...mais je n'accroche pas. Tout est tellement décortiqué. analysé, ressenti, décrit, pensé, écrit ....il y quelque chose de figé. Je ne sens pas la vie, ça ne pulse pas, ça ne me touche pas et pourtant ça pourrait me toucher car le sujet est universel. Comment faire pour ne pas reproduire lh'istoire familiale et que faire quand on ne peut que constater que c'est trop tard ...qu'on a déjà reproduit, qu'on a pas fait mieux, ou est ce qu'on s'est trompé ?
Donc, oui ,le sujet avait tout pour m'interpeller mais à part ça ...j'étouffe.
Style impeccable, plan un peu confus ( comme aurait dit ma prof de français), richesse du vocabulaire et des images et pourtant ça ne suffit pas à me toucher.
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Un roman introspectif : Ingrid, pendant les quatre jours qui la ramènent vers son fils, arrêté pour attitudes racistes, revoit son passé, son divorce, sa liaison, ses choix qui ressemblent étrangement à ceux de sa mère... Tout est minutieusement écrit, Jens Christian Grondal nous livre ici un portrait de femme "moderne" écartelée dans des choix plus subis que choisis. On peut s'ennuyer, voire s'embourber dans les méandres de la pensée d'Ingrid mais il en va de l'intérêt de l'épilogue de ne pas se décourager !
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Découvert cet auteur par la presse ,les critiques étant élogieuses, j avais acheté ce roman il y a 2 ans ,je viens de le retrouver dans une caisse et de le lire enfin.
Fluide,bien écrit ( ou bien traduit) cet opus se lit facilement et rapidement.
Il est question d une femme ,architecte dont la carrière brillante et sans fautes contraste avec une vie sentimentale chaotique,mariée a un homme charmant ,elle le quitte brutalement en le laissant lui,pleurant ,effondré ,et son jeune fils qu elle repousse littéralement pour pouvoir s enfuir ....
Tombée sous le charme d un quinquagénaire marie aux tempes grisonnantes mais raffine et galant...ils se verront les week end et quelques jours voles par ci par la....celui ci ne quittera jamais son épouse ( sauf à la toute fin mais coup de théâtre...)
Coup de tonnerre dans cette banale histoire:elle est appelée un jour par le commissariat de police local :son fils unique qui vit chez elle( son père s est console et remarie bien vite après la séparation) a été arrête avec d autres adolescents pour le tabassage en réunion d un jeune immigré.
Cet acte lâche et honteux lui fait reconsidèrer le fil de son existence et sa part de culpabilité :comment en est on arrive la ?
En surimpression (je trouve cette dimension du roman la plus attachante et réussie)le récit de son enfance ballotée ,abandonnee,solitaire et de ses relations avec ses parents: un père froid et demeurant un quasi inconnu et une mère immature se vivant plus comme fille de .... Que mère de ... Récit aussi de la vie de sa grand mère maternelle écrivaine à succès sur le retour, également divorcée ...
L histoire se répète t elle sans cesse? Commet on inéluctablement les mêmes erreurs que ses parents et grands parents?serait ce de ne pas avoir été assez aimée enfant qu on ne peut à son tour aimer et accepter d être aimee...?
Notre destin,notre vie sont ils a ce point détermines par les errements ou les réussites de nos parents....?
Vastes sujets d écritures...
Bon...
Je ne peux m empêcher de trouver ce roman glacial,moralisateur et un poil sexiste:
La narratrice après avoir mené une vie de "femme libre" carrière ,divorce,amant se retrouve finalement seule abandonnée par son fils qui retourne vivre chez son père et par son amant :"bien fait pour elle "me semble t il lire entre les lignes.( même si le pourquoi de ces errements est grave dans l histoire familiale)
Glacial,oui ,tout est narré avec détachement sans trop entrer dans les détails,comme un rapport d autopsie.
L auteur ne semble pas avoir beaucoup d affection pour son personnage principal ni pour les femmes en général,il a probablement lui aussi une matrilinéarite a problèmes




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