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EAN : 9782714459022
240 pages
Belfond (02/11/2017)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Comment mener une vie accomplie ? Comment trouver l'amour ? Et si, pour mieux envisager l'avenir, il nous fallait tout penser différemment ? Et si la solution c'était de revenir à la sagesse des anciens ?
C'est ce que nous propose ici Michael Puett, professeur à Harvard et spécialiste de la philosophe chinoise. Puisant dans les enseignements de Confucius, Lao-Tseu ou Tchang-Tseu, il nous invite à nous défaire de nos certitudes, à nous ouvrir à de nouveaux hor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Les philosophies que nous avons explorées au fil de ces pages peuvent contribuer à nous délivrer des limités de notre récit personnel ainsi que de nos présupposés sur nous-mêmes et le monde dans lequel nous vivons. Dès lors, loin de juger modernes nos idéaux de cohérence, de sincérité et d'authenticité, nous pourrions réaliser à quel point ils nous ont ligotés. Seule, la prise en compte de la complexité et de la fragmentation peut nous aider à sortir de l'impasse où nous nous trouvons. En nous ouvrant à des idées nouvelles – même si de prime abords – elles nous désorientent - , nous aurons une chance de rompre vraiment avec la tradition pour devenir d'authentiques citoyens du monde. »
je viens de finir l'étude de Frédéric Lenoir sur Spinoza et j'écoute également en ce moment une version audio du « Pouvoir du moment Présent » de E. Tolle. Tous ces livres se complètent pour nous apprendre une meilleure façon de gouverner notre vie, en harmonie avec les autres et entrer en accord avec L Univers en s'accommodant des contingences qui empoisonnent notre quotidien.
En s'ouvrant aux différentes philosophies chinoises, applicables au quotidien, de Confucius, Mencius, Lao-Tseu, Tchang-tseu et Xunzi, nous pourrions voir le monde différemment, moins centrés sur nous-même, plus ouverts aux autres et aux changements, à différents points de vue. Je ne vais pas reprendre le détail de ces différents penseurs de la Chine antique, mais une fois de plus, voici un moyen pour comprendre autrement le monde dans lequel nous vivons. Cela reste un très gros problème pour moi. Ceci dit, j'ai l'impression, en me nourrissant de ces lectures mêlant spiritualités et développement personnel, de changer petit à petit, presque imperceptiblement, mon regard sur moi-même et ce monde dont je suis partie intégrante. Ce ne sont que quelques notions se rajoutant les unes aux autres. Mais elles finissent par s'incruster en moi. En y adjoignant si possible, une pratique méditative que je souhaiterais plus régulière, il me semble m'ouvrir un peu plus à tous les possibles dans le respect de chacun. Pas toujours facile, mais c'est l'objectif de ce genre de littérature.
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Voilà un livre très riche. Les auteurs prennent différents philosophes chinois et montrent des faces inattendues de ces penseurs. Ils ont des approches variées et répondent bien aux enjeux de notre temps. Quel paradoxe ! Une philosophie que l'on prenait pour classique et conformiste se révèle adaptée à notre monde moderne.
Quelques exemples :

Confucius souligne que nous avons une personnalité complexe et qui peut évoluer (à la différence du moi profond stable des approches contemporaines). Sa recette : tirer parti des rituels pour la faire évoluer dans le sens des relations avec les autres et privilégier la bonté (cf. philosophe positive).

Si Mozi a popularisé l'idée (très actuelle) que la bonne attitude et le bon travail sont toujours récompensés, Mencius lui souligne que rien n''est acquis, que le monde n'est pas rationnel et qu'aucune décision n'est sûre de son succès. Il conseille d'écouter son intuition et pas seulement son intellect, de dépassez ses limites par petites touches, de chercher à modifier les choses à petits pas et accepter le destin de réussir ou non. En tout cas, vous aurez grandi humainement dans cette démarche.

Lao Tseu souligne que la force réside dans la faiblesse.

Tchoung Tseu invite à développer son énergie positive, à suivre les flux et à cultiver l'ouverture.

Enfin, Xinji, se différencie des autres en soulignant que la nature des hommes est mauvais et qu'il du devoir de chacun d'apprendre à se discipliner et à se purifier. C'st ce qu'on fait les hommes avec l'agriculture : le naturel n'existe pas. Tout est évolution.

Au final, plein d'idées parmi lesquelles on peut faire son marché. C'est vraiment moderne comme approche.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Toute décision engageant notre existence suppose le préalable d'une introspection approfondie. En tout cas, c'est ce que nous avons souvent tendance à croire. Nous nous évertuons par exemple à imaginer la profession la mieux adaptée à notre caractère, à nos inclinations.
Nous nous représentons le profil de celui ou celle qui ferait le ou la partenaire idéal(e). Et nous croyons dur comme fer que si nous y parvenons - trouver notre moi véritable, le parcours professionnel qui nous comblera et bien entendu l'âme sœur - nous pourrons conside-ter notre existence comme réussie. Ces conditions une fois réunies, notre personnalité profonde ne pourra que s'épanouir, notre existence sera comblée et prospère, toutes nos attentes se verront exaucées.
On l'ignore peut-être, mais cette façon d'envisager l'art de bien conduire sa vie plonge ses racines dans l'histoire, et plus précisément au XVI° siècle, dans les théories calvinistes portant sur la prédestination, l'être « élu » et le plan divin dont tout individu se doit de seconder l'accomplissement. Les calvinistes rejetaient la liturgie ancienne, jugée vide et formaliste. Ils insistaient, à l'inverse, sur l'importance d'une foi sincère en un Dieu transcendant. Nous récusons aujourd'hui les notions de prédestination et d'élection, voire parfois l'existence même de Dieu. Pour l'essentiel, notre vision du monde n'en reste pas moins l'héritière des conceptions élaborées par les fondateurs du protestantisme.
Selon une opinion largement répandue, chaque être humain est un individu singulier qui doit s'efforcer de se « connaître lui-même ». Cette vision de l'authenticité privilégie la recherche d'une vérité située non dans une divinité transcendante, mais au plus profond de soi. Notre objectif serait donc de déchiffrer notre destin pour être, en quelque sorte, capables de l'hono-fer. Mais si ces idées, dont nous sommes convaincus qu'elles nous aident à tirer le meilleur parti de notre existence, ne faisaient en réalité que nous limiter ? P18
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La bonté est [...] un sentiment que nous pouvons sentir et développer dans notre vie quotidienne avec ceux que nous côtoyons, ici et maintenant.
Si nous y prêtons attention, quand nous accomplissons un acte gentil, si anodin soit-il [...] nous éprouvons une sensation physique particulière : une sorte de chaleur, un rayonnement subtil. Cette sensation concrète, c'est la jeune pousse de bonté qui croît, encouragée par notre geste généreux et notre relation à l'autre. Nous la sentons alors s'épanouir en nous.
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Nous tendons à concevoir la créativité comme émanant d'une source unique, conçue peu ou prou sur le modèle du Créateur divin. Tchouang-tseu aurait sans doute jugé une telle notion extrêmement limitée. Il nous suggérerait plutôt de nous dégager de ce "super-moi" créateur, au fond très restrictif, et de nous ouvrir à une vision plus vaste du cosmos. Il nous inciterait certainement à nous souvenir que les grands créateurs que nous admirons, un Shakespeare, un Picasso, un Einstein, ont puisé l'inspiration dans leur rapport d'ouverture au monde et aux Muses, ainsi que dans une curiosité sans bornes à l'égard de tout ce qui est. Ils ont su accompagner le courant d'une créativité débordante - se laisser entraîner par le Tao tel que le comprend Tchouang-tseu.
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Pratiquer le "non-agir", c'est avoir l'air de ne rien faire tout en s'assurant la complète maîtrise du jeu.
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Pour Confucius, tout commençait par cette interrogation, qui questionnait les plus infimes détails. Or, à la différence des grandes spéculations métaphysiques, à celle-ci chacun de nous a le pouvoir de répondre.
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