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Gérard Joulié (Traducteur)
EAN : 9782264077233
216 pages
10-18 (18/02/2021)
3.35/5   46 notes
Résumé :
Le Journal d’un homme sans importance , qui fut publié pour la première fois en feuilleton dans Punch en 1892, est une chronique familiale de la vie banlieusarde anglaise à la fin de l’ère victorienne. Le journal de Mr. Pooter fut l’une des lectures les plus aimées du public anglais. Hilaire Belloc n’hésitait pas à placer Charles Pooter à côté de Don Quichotte, de Falstaff et de Mr. Pickwick comme type de création comique, et Evelyn Waugh considérait ce livre comme ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 46 notes
Un roman qui appartient à une autre époque, classique de la littérature anglaise de la fin du dix-neuvième siècle, et qui reste plaisant à lire, pour sa bonne dose d'humour, très British.


Le personnage central de l'histoire s'est lancé dans la rédaction d'un journal, ce qui nous permet d'assister aux péripéties d'un quotidien sans panache, celui que vit jour après jour cet employé modeste qui vit dans son pavillon de banlieue. Sa naïveté et ses erreurs de jugement, l'exposent à un certain nombre de déconvenues, mais son fair-play, et sa capacité à digérer les camouflets lui permettent de s'en sortir avec la tête haute.

Le comique des situations, le comique de répétition (ah! ce décrottoir assassin !) , et le regard de candide de notre homme rendent la lecture très agréable.

C'est tout à fait dans la lignée de trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, où la maladresse de l'équipage de marins d'eau douce donnait à leur croisière un ton hilarant.

Merci à Netgalley et aux éditions 10/18
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Par un beau jour de la fin du 19ème siècle, Charles Pooter, qui se décrit lui-même comme un homme banal et ordinaire, décide d'entamer la rédaction d'un journal intime. Après tout, même s'il n'est personne d'important, ses écrits pourraient néanmoins servir à l'édification de ses semblables.
Ainsi donc, il confie à son journal, non pas de profonds questionnements existentiels, mais plutôt ses faits et gestes de la vie quotidienne, familiale, professionnelle et sociale, agrémentés de quelques réflexions bien senties.
Et le lecteur d'observer d'un oeil amusé ce brave Charles et son épouse Carrie emménager dans une maison de la banlieue de Londres, gérer les bisbilles de voisinage et de fournisseurs, s'inquiéter pour leur fils Lupin, dont le tempérament semble bien loin du modèle conformiste de ses parents. On découvre aussi Charles Pooter dans son environnement professionnel, en tant que fier employé (depuis 21 ans !) d'une banque de la City, et ses fréquentations amicales. Il apparaît être un homme respectable et respectueux de la hiérarchie, un brin psycho-rigide et très à cheval sur les convenances. Un peu coincé et maladroit, il nous gratifie de ses jeux de mots qu'il trouve hautement spirituels mais qui ne font mouche qu'une fois sur deux dans son entourage, ce qu'il trouve fort vexant, et ce qui est d'autant plus drôle pour le lecteur. Car ce n'est guère charitable, mais il faut bien avouer que Charles Pooter n'est pas précisément un boute-en-train hors pair, mais que ce sont plutôt sa naïveté, ses maladresses et son aplomb qui m'ont fait sourire.
Publiée sous forme de feuilleton dans une revue satirique autour de 1890, cette chronique de la vie ordinaire dans la banlieue londonienne n'est pas à proprement parler hilarante, mais son antihéros attachant et ses mésaventures cocasses font de ce livre (qui se lit à toute vitesse) un moment de lecture fort agréable à l'heure du thé.

En partenariat avec les Editions 10/18 via Netgalley.
#Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance

PS pour l'éditeur : un effort de mise en page de l'édition numérique rendrait la lecture beaucoup plus confortable.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Paru sous forme de feuilleton dans un journal satirique en 1888-1889, ce roman "comique” est publié en volume en 1892 et illustré par George Grossmith.

Un employé de banque, Charles Pooter, décide d'écrire son journal pour y noter, entre autres, toutes les blagues et jeux de mots dont il est à l'origine ! Il est honnête, pudique, respectueux de la hiérarchie, toujours en recherche de dignité mais susceptible et insuffisamment au fait des moeurs bourgeoises pour éviter de commettre des impairs qui le ridiculisent, à son insu !

Le bonhomme fait sourire, rire parfois et sa façon de rapporter ce qui lui semble important dans sa vie est assez amusante, j'ai trouvé cette lecture sympathique mais pas totalement humoristique. On est loin de l'humour et de la dérision de Jerome K. Jerome, dont l'oeuvre est postérieure.

Les entrées du journal sont courtes et font penser à des saynètes. Tous les intervenants sont très bien décrits avec un accent sur leurs défauts et ils sont souvent tournés en ridicule.

J'imagine que la réputation, méritée, d'humoriste de George Grossmith et de ses capacités à écrire des opéra-comiques, des chansons, des sketches, a participé au renom et à la popularité de ce “Journal” qui est une analyse et une forme de critique de la classe moyenne londonienne.

Une lecture agréable mais que j'ai dû faire en deux fois pour cause de fichier ebook rempli d'erreurs ! Pour le coup j'ai perdu un peu du plaisir de la primo découverte.

#Journaldunhommesansimportance #NetGalleyFrance

Challenge XIXè SIECLE 2021
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Ce n'est pas un livre hilarant mais plutôt un humour de situations à la sauce anglaise : quand notre anti-héros, britannique de cette fin de XIXe siècle, décide d'écrire un journal sur sa vie qui n'est finalement remplie que de maladresses, saupoudrée de manières bourgeoises vieillissantes, engoncée dans des amitiés pique-assiettes et presque idiotes. Un rien fait l'anecdote. Un bon mot fait le récit de la journée ou une boutade peut faire une injure. Chaque jour fait de peu, d'ordinaire. Bref ! le journal d'un homme sans importance, qui ferait presque pitié. Un livre dont le résultat est dans le titre, ou cpomment on se persuade que le journal intime du premier quidam peut rester dans les tiroirs qui le cache (satyre en cela réussie qui vaudrait d'ailleurs pour nombre de comptes sur les réseaux sociaux... jdcjdr !).
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Avec ce livre, vous tenez entre vos mains le journal intime de Mr Pooter, issu de la banlieue londonienne à la fin de l'ère victorienne.
Ce charmant Mr Pooter, banquier, écrit minutieusement les évènements de sa vie jour après jour pendant un peu plus d'un an.
Cet homme pourrait être votre voisin. Il est poli, très à cheval sur les règles et sur l'image qu'il donne au monde mais n'aime pas les mondanités. Je le trouve un peu coincé et c'est là que les parties amusantes de l'histoire interviennent. Quand il lance une blague, c'est tellement inattendu qu'on ne peut s'empêcher de rire et de s'attacher à ce personnage assez peu amusant...et c'est là le hic ! Il est un peu trop sérieux pour rendre la lecture de son journal passionnante.
Heureusement, les personnages secondaires apportent des touches de gaieté de par leur loufoquerie et l'arrivée de son fils va créer du suspens quant à ses aventures.
En somme, c'est un livre plutôt agréable qui vous fera passer un assez bon moment.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
A propos, cela me rappelle qu'il n'y a pas de clef à la porte de notre chambre à coucher, et que les sonnettes ont besoin d'être vérifiées. La sonnette du salon ne fonctionne pas, et celle de la porte d'entrée sonne dans la chambre à coucher de la bonne, ce qui est ridicule. Notre cher ami Gowing est passé dans la soirée, mais il n'est pas resté sous prétexte que la maison empestait la peinture.
4 avril - Encore les fournisseurs : Carrie étant sortie, je me suis arrangé avec Horwin, le boucher, qui m'a fait bonne impression et dont la boutique m'a paru bien tenue. Je lui ai commandé pour demain une épaule de mouton pour le mettre à l'essai. Carrie, de son côté a commandé à Borset, le crémier, une livre de beurre frais, une livre et demie de sel de cuisine et deux douzaines d'œufs. Dans la soirée. Cummings nous a fait la surprise de sa visite. Il m'a montré une pipe en écume de mer qu'il avait gagnée dans une tombola, en me priant de la manier avec précaution, car il suffirait d'un peu d'humidité pour en altérer la couleur. Il n'a pas voulu rester à cause de l'odeur de peinture et a buté sur le décrottoir en sortant. Il faudra que je fasse enlever ce décrottoir.
6 avril - Les oeufs pour le petit déjeuner étaient tout simplement infects. Les ai renvoyés à Borset avec mes compliments, en le priant de ne plus compter sur notre clientèle. Impossible de trouver mon parapluie, et bien qu'il plût à verse, j’ai dû m’en passer. Sarah prétend que Mr Gowing a dû le prendre hier soir par mégarde, car il y avait une canne dans le vestibule qui n'appartenait à personne. Dans la soirée, ayant entendu quelqu'un parler à voix haute à la bonne, je suis descendu à l'office pour voir qui c'était, et j'ai été surpris de découvrir qu'il s'agissait de Borset, le crémier. Il était ivre et tenait des propos insultants. En me voyant, il a déclaré qu'il ne livrerait plus jamais à des employés de bureau – que le jeu n'en valait pas la chandelle. Je me suis contenté de lui faire remarquer qu'on pouvait fort bien travailler dans un bureau et être un gentleman. Il m'a rétorqué qu'il était bien aise de l'apprendre, mais qu'en ce qui le concernait, il n'avait encore jamais rencontré un tel phénomène. Puis il est sorti en claquant si fort la porte que l'imposte a failli tomber. Je l'ai entendu trébucher contre le décrottoir, ce dont je me suis secrètement félicité. Après son départ, il m'est venu à l'esprit une superbe réplique que j'aurais dû lui faire. Tant pis, ce sera pour une autre occasion
5 avril - Il est arrivé deux épaules de mouton. Carrie s'étant entendue avec un autre boucher sans m'avoir consulté. Gowing est passé et il a trébuché sur le décrottoir en entrant. Il faudra absolument que je fasse enlever ce décrottoir.
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Le premier arrivé fut Gowing qui, avec son tact habituel, m'a salué par ces mots: "Hello, Pooter, vos pantalons sont trop courts ! "
Je lui ai répondu simplement: "Sans doute, et si vous insistez, il n'y a pas que mes pantalons que vous trouverez courts, ma patience risque bien aussi de l'être." Ce n'est pas ça qui les rallongera, m'a-t-il répliqué. Vous devriez demander à votre femme d'y ajouter un volant.
Je me demande bien pourquoi je perds mon temps à noter ce genre d'inepties dans mon journal.
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Je n'oublierai jamais l'effet que ces mots "juste milieu" eurent sur notre homme. Sa réplique fusa comme l'éclair. Voici à peu près ce qu'il dit : "Le juste milieu est synonyme d'heureuse, de misérable médiocrité. Voyagez en première ou en troisième classe, mais jamais en deuxième. Epousez une duchesse ou sa femme de chambre. Le juste milieu est synonyme de respectabilité, et la respectabilité est synonyme d'insipidité. N'est-ce pas, monsieur Pooter ?" (pp. 187-188)
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Lupin a déclaré : "Pour une fois je suis d'accord avec vous. A mon sens, un mariage est un piètre spectacle. Il n'y a que deux rôles intéressants : le marié et la mariée. Le garçon d'honneur n'est qu'un figurant. A l'exception d'un père en larmes et d'une mère qui pleurniche, les autres ne sont que des extras qui doivent se mettre sur leur trente-et-un et payer pour leur rôle insignifiant sous forme de présents coûteux." (p. 106)
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Je pense pour ma part que les gens les plus heureux sont ceux qui mènent une vie simple et sans artifice. Je crois que je suis heureux parce que je ne suis pas ambitieux.
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