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EAN : 9782259218184
350 pages
Plon (29/08/2013)
3.54/5   25 notes
Résumé :
Sofia, Bulgarie. Dans deux ans, le mur de Berlin s'effondrera, et le rideau de fer avec lui. Mais pour l'instant, c'est sous l'oppression du régime communiste que Konstantin, quinze ans, prodige du piano, tente de respirer. Intelligent et orgueilleux, sensible et cruel, Konstantin ajoute à la somme des paradoxes de l'adolescence les déchirements de l'artiste surdoué, balançant entre le désir brûlant d'être le meilleur et l'irrésistible tentation de l'échec et du dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Konstantin a quinze ans, il vit à Sofia en Bulgarie. En 1987, la Bulgarie est toujours sous l'oppression du régime communiste, le mur de Berlin et le rideau de fer ne tomberont qu'en novembre 1989. Konstantin, prodige du piano, étudiant au Conservatoire de Sofia pour enfants prodiges, a beaucoup de mal avec certains professeurs très respectueux de l'autocratie communiste. Konstantin est un adolescent sensible et cruel, intelligent et orgueilleux, révolté dans un pays où il vaut mieux être conforme au «moule».
Les chapitres au lieu d'un numéro, comme il est habituellement l'usage, titrent un morceau de différents compositeurs et une date dans l'ordre chronologique, ainsi, l'histoire de Konstantin débute le 3 novembre 1987 avec Rachmaninov, Vocalise, opus 34, n° 14 et s'achève le 27 novembre 1989 avec Chopin, Étude en ut mineur, opus 25, n° 12.
Pour les amateurs de musique classique, l'intitulé des chapitres est un réel bonheur, c'est un plus d'imaginer Konstantin interpréter ces morceaux.
Nikolai Grozni réussit avec brio à faire ressentir tous les états d'âme et le vécu de Konstantin.
Un grand merci à Masse critique Babelio et aux Éditions PLON Feux Croisés.
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l'histoire d'un jeune étudiant pianiste dans le Sofia communiste des années 90... un beau livre, un peu apre avec un personnage central partagé entre sa passion et son don pour le piano et ses envies de rebellion et de liberté.. UN livre dans lequel la musique a toute sa place... émouvant et incroyablement mélodique...
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"Wunderkind, c'est une découverte de taille. Pour son écriture sensible et brillante, pour son sujet passionnant, pour son personnage attachant, pour sa musique intérieure...

C'est l'histoire de Konstantin, quinze ans, jeune pianiste inscrit à l'Ecole Supérieure de Musique Sofia, qui nous raconte à travers ses yeux d'artiste prodige mais surtout d'adolescent désabusé les derniers mois de l'URSS en Bulgarie.

Le résumé tient en trois ligne, et pourtant ce roman d'une puissance littéraire rare nous fait revivre deux années dans la vie de Konstantin, sa relation houleuse avec ses parents conformistes, sa constante opposition à la direction de l'école dans laquelle il fait hargneusement les quatre cent coups, clope au bec, entre deux récitals de piano, entre Brahms et Chopin. Il nous imprègne de son amour pour la musique et le piano, nous entraîne avec lui dans une spirale infernale, partagé entre son envie de suivre la marche pour devenir un pianiste d'avenir et sa volonté de résister à la folie du communisme, à ce mode de vie que ses camarades acceptent sans rechigner, parfois même avec bonheur, alors que lui la vomit. L'histoire de Konstantin est inscrite dans une solitude immense, celle du petit génie orgueilleux et arrogant...

Wunderkind est un roman qui nous emporte dans un tourbillon d'Histoire, d'émotions déchaînées, bercé par une musique poignante et douloureuse. Un roman fulgurant dont on a du mal à se remettre, dont on garde la mélodie en tête bien longtemps après l'avoir refermé."
Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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Konstantin, 16 ans, est un pianiste surdoué, élève au Conservatoire pour Enfants Prodiges de Sofia. La Bulgarie est encore une dictature communiste, le mur de Berlin ne tombera que dans deux ans. En constante rébellion, le jeune homme se heurte avec rage et désespoir à ce régime, au conformisme et aux règles absurdes édictées par ses sbires.
Mon avis est un peu partagé sur ce roman, découvert grâce à la dernière édition de Masse-Critique de Babelio.
Il n'est vraiment pas recommandé de le lire en cas de déprime.
L'histoire de Konstantin m'a cependant beaucoup touchée: ses espoirs, sa passion pour la musique, ses amitiés et ses haines, et pour finir sa souffrance, ses désillusions.
J'ai trouvé le style original, culotté, puissant, mais il gagnerait à mon goût à être plus sobre et plus concis, car il y a tout de même quelques longueurs. La musique est évidemment omniprésente et fait partie intégrante du récit.
Ainsi, on ressent physiquement le désespoir qui peut peser telle une chape de plomb sur une jeunesse vivant sous ce régime politique. Mais même la chute du mur n'efface pas les blessures de Konstantin et de ses amis perdus. Beau livre, original et intéressant.
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Wunderkind nous immerge dans la Bulgarie de la fin des années 80, juste avant la chute du communisme. Et plus particulièrement dans le milieu des jeunes musiciens prodiges "embrigadés" dans une école qui les soumet à une discipline de fer qui s'oppose à leur caractère rebelle à toute autorité. le personnage de Konstantin, surdoué et au caractère ardent, est pétri de contradictions. Entre son amour du piano, son tempérament presque bipolaire et son mal être adolescent, il trouve difficilement sa place dans une société corsetée qui se marie au ciel gris de Sofia. Ce roman de Nikolai Gozni, qui raconte sa propre jeunesse, est très exigeant. Il passionnera sans aucun doute les amateurs de musique classique, les aficionados de Chopin, notamment, mais son caractère cérébral, son écriture à la fois virtuose et abstraite, son absence "d'action", hormis dans ses dernières pages, donnent au livre un tempo bizarre, déstructuré et, il faut bien l'avouer, passablement fastidieux si l'on n'entre pas de plain pied dans ces pages touffues et verbeuses. Son côté sombre, lancinant, tragique et révolté rend la lecture parfois pénible et étouffante.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Les larmes ne sont que des mensonges, de minuscules crochets attachés au centre de commandement, ce mystérieux organe avec lequel nous naissons tous. Une manette commande le sourire, une autre, les larmes ; une troisième déclenche la soumission et l'interruption automatique de la pensée. Mais si ces manettes étaient externes, et si n'importe qui pouvait jouer avec, que devenait le libre arbitre ? Pouvait-il être autre chose qu'une force de résistance absolue au réel ? Chaque fois que je pleurais, j'avais pour règle de me répéter : Soit quelqu'un me raconte des histoires, soit je m'en raconte à moi-même. Il est si facile de prendre une once de vérité et de la transformer, à la manière d'un alchimiste, en mensonge réconfortant. Méfiez-vous des larmes, elles vous trahiront. Les vérités les plus cruelles de l'existence s'encaissent les yeux secs.
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Les marronniers devant le conservatoire formaient un public fidèle ; le matin, l'après-midi ou au coeur de la nuit, ils tendaient l'oreille. Même quand je veillais pour travailler ad nauseam un simple passage, ils étaient là, effleurant les fenêtres de ma salle de répétition, frémissant d'impatience, absorbant chaque note. À l'automne, j'emplissais mes poches de leurs fruits lisses dont les huiles guérissaient mes mains endolories. Fin octobre, je me roulais dans les monceaux de feuilles acajou entassées sur le trottoir, qui s'éparpillaient sur la chaussée. En hiver, je cassais les stalactites de cristal qui pendaient de leurs branches et les laissais fondre dans ma bouche. Et puis, au printemps, leurs fleurs en miniature me redonnaient le goût de vivre, de répéter encore plus dur.
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Dans l'imposante bibliothèque aux montants dorés étaient exposés plus de vingt trophées, un bas-relief en acier à l'effigie de Lénine, et les trente-huit volumes des oeuvres complètes du secrétaire général du Parti.
C'était le temple des robots, de la science et de la raison, des hallucinations empiriques et de la logorrhée idéologique. C'était de là que venait cette odeur de cadavres embaumés et de mépris ranci. L'odeur d'une guerre qui n'en finit pas. Le fait que nous étions tous encore en guerre - à ceci près que le champ de bataille s'était transporté des rues et des campagnes dans nos cerveaux. Il nous avait fallu creuser des tranchées autour des idées et des grands mots. Nous avions construit des fortifications pour défendre les centres autorisés de la pensée. Nous avions isolés nos tendances subversives derrière des barbelés.
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J'avais toujours pensé que la différence entre Chopin et les autres compositeurs était qu'il écrivait à la première personne, et non à la troisième. Beethoven, Mozart, Liszt, Ravel, Schumann, Debussy : tous, ils racontaient ce qui arrivaient à d'autres gens, d'autres pays, d'autres sociétés. Seul Chopin parlait de lui. C'était l'honnêteté nue et brûlante de ses phrases musicales qui le distinguait de ses pairs. Mais Dieu qu'il était difficile d'être honnête en musique !
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Toute notre vie, nous nous efforçons d'échapper à notre condition mortelle et d'atteindre l'éternité, une forme d'éternité, mais en vérité, l'éternité la plus parfaite a été allouée à chacun de nous dès la naissance, non ? Cette éternité-là est absolue, elle ne connaît ni chagrin, ni paroles, ni conscience. Qui a envie de se souvenir de tout à jamais, de garder dans sa tête, jour après jour, cet énorme univers qui tourne sur lui-même ?
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Video de Nikolai Grozni (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nikolai Grozni
Nikolai Grozni - Wunderkind .Premier roman prodigieux: l'adolescence façon rhapsodie phénoménale derrière le Rideau de Fer. Un hymne rock'n'roll à la beauté, à la provoc' et au talent. Une vraie révélation. En librairie le 22 août 2013 http://www.plon.fr/ouvrage/Wunderkind/9782259218184
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