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EAN : 9782764624289
Boréal (22/03/2016)
3.75/5   10 notes
Résumé :
« Nous avions presque le même âge, en réalité, mon frère avait un an de moins que moi », et Flo s’est rendu compte qu’elle avait conjugué le verbe avoir à l’ imparfait.

Ce frère, donc, qui avait combattu l’armée irakienne et fui la répression des ayatollahs, eh bien, il est mort d’une balle perdue un an après avoir atterri à Montréal. Aussi bête que ça. Ça s’est passé en plein jour, dans une rue tranquille d’un quartier résidentiel où la famille s’ ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Même si le thème commun de toutes les nouvelles de ce livre est la mort (quelquefois symbolique mais quelquefois bien réelle), j'ai trouvé ma lecture rafraîchissante. Sans doute, le style de l'auteur y est-il pour quelque chose; sa façon de brosser ses personnages nous les rend proches et la galerie en est très variée. J'ai aimé aussi que la boucle se boucle et qu'on retrouve dans la dernière nouvelle la protagoniste de la première: une idée que je n'avais jamais vue et qui m'a séduite...
En bref, une bonne lecture, tout à fait recommandable.
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On peut frôler la mort, la vraie, mais on peut aussi vivre en soi toutes ces petites morts qui nous volent une partie de nous-même, de notre enfance ou de notre réalité. Ce sont ces moments de vie qu'Agnès Gruda explore dans son recueil de treize nouvelles, toutes originales dans leur contenu et dans leur forme. Je n'en dirai pas plus sur le contenu pour laisser le titre faire son oeuvre et piquer votre curiosité, mais vous aurez, pour chacune des nouvelles, la surprise de découvrir son sens à chaque fois.
L'approche est variée. le style est franc, limpide, expressif mais sans artifices et se marie bien avec les sujets évoqués. J'oserai parler de fraîcheur à défaut de trouver les termes pour le décrire tant a été doux et sans accroc mon rapport avec lui. Il nous offre aussi cette distance qui favorise si bien l'appropriation de l'oeuvre qui, si elle parle de mort, n'est pas noire pour autant. Cela cependant n'enlève rien à l'émotion et plusieurs passages sont vraiment touchants...
En bref, j'ai beaucoup beaucoup aimé comme j'ai aimé son autre recueil Onze petites trahisons, finaliste au Prix du Gouverneur général.
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critiques presse (1)
LeDevoir
04 avril 2016
Si l’émotion se glissait au détour dans son premier recueil, elle nous étreint la plupart du temps au tournant dans son deuxième.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
S’il se faisait exploser, je sauterais avec lui. Il avait le pouvoir de devenir mon sauveur ou mon assassin.
Le silence, toujours. Nous n’avions plus aucun indice pour décoder ce qui se passait à l’extérieur de la chambre froide. C’était Pompéi pour toujours. Je me suis alors accrochée aux yeux du garçon comme à une bouée. Comment le convaincre de ne pas activer sa charge ? Par quels moyens ? Et comment transmettre ce message sans dire un mot, sans émettre un son ?
Je n’avais pas la moindre idée de la manière dont il fallait aborder un être dressé pour tuer et se donner la mort, j’ignorais comment m’y prendre pour le convaincre que sa mission suicidaire ne le conduirait pas au paradis. Qu’elle était absurde, insensée, qu’il n’était qu’un instrument entre les mains de ses assassins. De nos éventuels assassins.
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À trente-deux ans, je n’avais pas encore réussi à trouver mon point d’ancrage, pas de vraie carrière, pas de véritable amoureux, pas d’enfants non plus. Avec toutes ces zones floues, ma vie flottait autour de moi comme un vêtement trop ample, comme si je n’avais pas vraiment su comment l’habiter. Mais certainement pas au point de vouloir en finir. Au contraire, j’avais encore tant de choses à faire, tant d’expériences à vivre. L’essentiel était devant moi. Pour moi, la mort était hors de question. C’était une aberration.
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Quand je cours, j’oublie tout. Les premières minutes sont les plus difficiles. Mes jambes pèsent mille tonnes, mes muscles plombés par la gravité refusent de m’obéir. Un pas, puis un autre, puis un autre. Chaque pas me supplie d’être le dernier.
Puis il se produit quelque chose, une sorte de déclic. Mon esprit se sépare de mon corps. Mes pieds se lèvent et se posent, je ponctue leurs mouvements en comptant dans ma tête – un, deux, trois, douze, treize, trente-quatre, trente-cinq, jusqu’à cent, puis je recommence. C’est comme une incantation, un contrepoint, moi je suis déjà ailleurs, dans l’odeur d’herbe et d’asphalte, l’humidité de la bruine, la moiteur de l’air.
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Comment reprendre le fil d’une conversation suspendue depuis des décennies ? Il m’a dit qu’il ne prenait jamais d’espresso, seulement du café filtre, avec deux sucres et du lait. Il vivait en banlieue et avait toujours un peu peur en traversant le pont. Dieu merci, il avait réussi à garer son VUS. Pas évident en ville. Jamais, jamais il ne pourrait vivre ici. Trop de monde, trop de bruit, trop de stress, il ne pourrait jamais se sentir chez lui.
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Je défie quiconque de ne pas repenser avec nostalgie à un amour de jeunesse, un soir de solitude. Et de ne pas imaginer de nouvelles possibilités, le jour où cette flamme ancienne se pointe sur votre page Facebook, avec ses kilos supplémentaires, son dentier et sa lumière toujours vivante au fond de l’œil.
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