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Je l'ai reçu ce matin. Je l'ai ouvert et je ne l'ai plus lâché.
Le pitch est génial et il est planté en 2 planches. le lecteur est ferré, il est fichu.
Philip est un banal employé dans une agence d'assurances, voilà qu'il se prend pour un enquêteur, un détective privé. En même temps, les évènements sont troublants et ils s'enchaînent.. Philip n'en dort plus la nuit, il veut savoir… il va donc mener son enquête…
Le scénario de Götting est imparable… mais que dire de son travail graphique. Je vais perdre toute objectivité tellement j'aime… L'Amérique des années 60 est superbe, on se croirait chez Hopper mais on est chez Götting, le trait est gris, jaune, bleu, épais et consistant, c'est beau, doux, tranquille, un peu à l'opposé de la succession d'évènements. C'est surtout terriblement vivant et évocateur…
La fin surprenante vient achever le lecteur…. Où accentuer ses doutes. Au choix !
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Watertown est une agréable plongée dans l'Amérique profonde des années 1960. Polar d'inspiration hitchcockienne, son principal point fort est l'ambiance qui s'en dégage.

Philip Whiting, modeste employé de bureau dans une compagnie d'assurance, est obnubilé par les secrets qui entourent Maggie Laeger, dont le départ précipité est concomitant avec la mort de Mr. Clarke, son patron. La rencontrant par hasard sous une autre identité deux ans après les faits, il décide de mener sa propre enquête, envers et contre tous... Est-il question de la fuite d'une meurtrière ou d'une simple coïncidence ? La réponse apparaitra au terme d'une enquête longue et minutieuse.

Jean-Claude Götting privilégie ici la réflexion plutôt que l'action. le rythme de l'histoire est volontairement lent, mais la tension est bien présente et le suspense s'accentue au fur et à mesure des découvertes de notre apprenti enquêteur. La bande dessinée est découpée en sept parties, qui sont autant de phases dans l'enquête de Philip Whiting. Une fois commencée, il est difficile d'arrêter la lecture avant le dénouement tant l'histoire est addictive. Je n'aurais pas pensé à cette fin, mais elle est tout à fait logique et termine la bande dessinée sans fausse note.
Les illustrations et la mise en couleur jouent un grand rôle dans l'atmosphère qui se dégage de cette lecture. Les décors, costumes, voitures, etc. nous renvoient directement dans les sixties, et le traitement des couleurs confère à l'ensemble un côté vintage très agréable. Les traits noirs et épais, le ton grisé et les touches de jaune et de bleu peuvent surprendre au début, mais on s'y habitue très vite. Les planches regorgent de détails - certaines sont d'ailleurs de toute beauté -, les personnages sont bien proportionnés et ont un regard expressif qui permet de deviner leur état d'âme du premier coup d'oeil... bref, passé la surprise du style si particulier de Watertown plus rien n'empêche de profiter pleinement de l'histoire. Une belle réussite.
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Années 60, Watertown, Etats-Unis. Philip Whiting, modeste employé dans une compagnie d'assurances, décide de mener sa propre enquête. Il fait petit à petit des découvertes, qui complète son hypothèse : Maggie aurait assassiné M. Clarke avant de s'en aller et de changer d'identité.
Des découvertes qui s'accumulent, qui lui permettent de recomposer l'histoire passée de Maggie, quelques événements de sa vie, qui pourraient expliquer le mobile du soi-disant accident d'étagère de M. Clarke.
Des indices recherchés par Philip Whiting, un homme qui vit seul, et qui n'a vraiment d'occupation autre que son boulot ou son frère. Un homme qui s'ennuie, et qui va se convertir en une sorte de détective privé, se sentant obnubilé par cette affaire, qui le trouble, et par l'enquête qu'il décide de mener. Tout ça dans un style de dessin qui correspond parfaitement à l'époque des années 60, sans fioritures, où chaque détail est là parce qu'il doit l'être. C'est un style travaillé, d'abord fait à la peinture, puis retravaillé à l'ordinateur afin d'ajouter les couleurs.
Un personnage simple, que l'on apprécie, qui cherche juste à trouver justice.
On a vraiment l'impression de repartir en arrière, on voit que nous ne sommes pas du tout de nos jours ou dans les années 2000, mais bel et bien dans les années 60-70. Même les dialogues nous plongent un peu plus dans cette époque révolue.
Tout au long du récit, nous nous posons des questions, et émettons des hypothèses, au fil des révélations de Whiting. Des hypothèses qui peuvent être réfutées par la suite, ou affirmées, selon ce que le personnage découvre et que l'on avait imaginé. Une sorte d'enquête en dessin.
Une fin, surprenante (ou non d'ailleurs), qui finit plutôt rapidement cette bande dessinée, qui peut nous laisser sur notre faim, mais qui se différencie de d'autres bandes dessinées du genre polar ou roman noir.

En résumé, une bande dessinée intéressante, nous plongeant dans les Etats-Unis des années 60, et dans la vie du personnage de Philip Whiting, qui décide d'enquêter sur ses soupçons, lui permettant de meubler son ennui. Un style de dessin, pas forcément habituel, mais qui correspond au thème du sujet. Une bande dessinée que je conseille, et pas exclusivement à ceux qui apprécient ce genre. Une bonne découverte.
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Non ce n'est pas une enquête policière, c'est une enquête personnelle que mène Philip Whiting et, malgré ses soupçons, il découvrira que ce qu'il a échafaudé n'est pas la vérité et que les coïncidences existent.
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De Götting ( Jean-Claude de son prénom), je connaissais que ses illustrations des célèbres couvertures des Harry Potter dans sa version française. C'est donc avec curiosité que je me suis plongé dans "Watertown", album se présentant sous un aspect assez mélancolique. le personnage au premier au premier plan, un peu mystérieux dans ce gris dominant, évoquait pour moi un personnage allemand ou autrichien alors que le second plan, avec sa course d'aviron, me dirigeait vers quelque chose de plus britannique, genre Cambridge ou Oxford. J'avais tout faux sur toute la ligne, même si l'histoire se déroule en partie à Cambridge, mais ville des Etats-Unis située dans le Massachussets !
C'est mystérieux un album de bande dessinée, mais dès la première page, j'ai été accroché malgré un dessin aux apparences figées et un texte très littéraire. de la fusion de ces deux éléments qui pourraient sembler porteurs de lourdeurs, naît instantanément une véritable atmosphère, mystérieuse et douce à la fois, renforcée par les tons gris et ocres qui accompagneront ce récit jusqu'à la fin.
J'aurai bien changé le titre "Watertown", nom de la ville où habite le personnage principal,en " Demain, je ne serai plus là !", phrase prononcée par la vendeuse de sa boulangerie et qui provoquera bien des remous dans la tête de Philip, petit employé d'assurance transparent. de cette phrase, suivie de la mort du boulanger, l'esprit un poil romanesque du solitaire Philip va s'enflammer. de hasards en raisonnements alambiqués, cette femme hantera littéralement la vie de cet homme qui n'aura de cesse de prouver une vérité peut être juste sortie de son esprit. La Maggie qui a prononcé la phrase du début, n'est-elle pas maintenant cette Marie qui tient cette brocante à l'autre bout de l'état ? Et cette femme n'aurait-elle pas tué le boulanger ?
Derrière l'aspect policier de l'intrigue, tapie en arrière-plan, l'immense solitude du héros, transcende le récit où la quête obsessionnelle de cet homme ressemble à un dernier baroud d'honneur pour essayer de ne pas sombrer trop vite dans un anonymat qui ressemble à une petite mort. On a autant envie de savoir le fin mot de l'histoire que le devenir de Philip.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Le narrateur Philip Writing est un être pétri d'habitude : tous les matins, il achète un muffin sur le chemin du bureau en s'arrêtant à la pâtisserie de Monsieur Clarke. Il est servi par la belle Maggie Laeger qui ce lundi-là prend congé de lui en lui disant « Non... Demain je ne serai plus là. ». Effectivement, le lendemain, non seulement la jeune femme a disparu, mais, de plus, Monsieur Clarke est mort, écrasé par une étagère. Philip est intrigué par cette mort soudaine concomitante à la disparition de la jeune femme.

Deux ans plus tard il croit apercevoir Maggie dans un magasin d'antiquités à Stocbridge, et découvre qu'elle a pris un nouveau nom. La jeune femme feint de ne pas le reconnaitre. Cet homme de bureau impassible trouve alors un sens à sa vie : il s'improvise détective et sa quête de la vérité devient rapidement obsessionnelle.

Les teintes en trichromie gris, blanc, noir et jaune sont en parfaite adéquation avec la vie grisâtre de Philip, qui voit soudain l'occasion de courir après quelque chose de ténu. Sa quête résonne davantage comme une lutte contre l'ennui que comme une lutte pour la vérité... Il s'embourbe dans son enquête, interrogeant des personnes qui ne comprennent pas son intérêt soudain pour de vieilles intrigues, il se brouille avec son frère et sa belle-soeur également et fait le vide autour de lui.

Ce que j'ai moins aimé : le ton lancinant a fini par imbiber mon esprit de cette noirceur mélancolique. L'ennui a pointé son nez et la fin n'a en rien réveillé mon intérêt.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Quel ennui... le scénario est lent, il ne se passe rien ... et la chute...
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J'arrondis à la note supérieur ce 3.5, parce que le dessin m'a vraiment beaucoup plu, et surtout parce qu'il arrive à nous surprendre de façon assez incroyable.

Le gros point fort de cette BD, c'est vraiment la surprise qu'il parvient à créer dans un scénario à mi-chemin entre l'enquête et la vie normale d'une petite ville américaine des années 50. L'auteur réussit à nous mener par le bout du nez dans quelque chose que l'on suit sans jamais remettre en cause, pour nous sortir une conclusion qui sonne comme un pied de nez, et qui fait plaisir. Comme le personnage principal, on s'immerge progressivement dans une histoire qui nous entraine, pour mieux nous tromper.

J'ai beaucoup apprécié également la façon dont l'auteur parvient à retranscrire, en dessin et en texte, cette ambiance de ville tranquille, où rien de bien inquiétant ne se passe. le crime est absent, le monde est paisible. Et le personnage principal, présenté comme ce monsieur tout le monde, est d'autant plus intéressant qu'il n'a rien à offrir. Il vit tranquillement, sans rien de particulier, et cette enquête va l'accaparer complètement. C'est ce qui est fort : dénoncer à travers ceci la quête absurde et fausse de quelque chose d'excitant dans notre vie. Ce n'est pas parce que nous vivons tranquillement chaque jour qu'il faut se laisser imaginer des choses qui n'existent pas. Et en ce sens, le message est assez pertinent.

Le dessin est pas mal du tout, conférant un ton très américain au récit (ça rappelle quelques tableaux ou dessins de grands auteurs américains de l'après-guerre). Je ne suis pas un grand fan de ce genre de dessins, mais il fait largement son travail.

Bref, une très bonne Bd qui allie une réflexion bien menée avec un scénario qui a du potentiel. C'est vraiment une grosse surprise, et une très bonne lecture. N'hésitez pas si vous en avez l'occasion !
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Lu pour le challenge Foli'tterature, c'est un livre qui ne restera pas longtemps dans mes souvenirs. Suite au décès de M. Clarke et la disparition de Maggie, Philip, courtier en assurances fait une rencontre troublante et se donne comme mission d'enquêter sur Maggie.
Une bonne histoire mais je m'attendais à une fin différente...
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J'ai lu cette BD et c'est globalement bon tant au niveau du scénario que du dessin assez personnel et très réussi. C'est fluide et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Hitchcock tout au long de la lecture (ambiance, suspense…) Pour ce qui est de la fin, je la trouve ambiguë et elle fait réfléchir :
SPOILER :
L'idée que le personnage principale se soit monté la tête avec son enquête pour échapper à son quotidien, est acceptable.
Mais en même temps, il n'a peut-être pas tort sur ses suppositions?
La fille (Maggy) peut lui avoir raconté des sornettes à la fin, on n'a pas vraiment de preuves sur son innocence pour le meurtre de Clark. Elle peut l'avoir tué…
Tout comme Clark a peut-être aussi tué la fille de Maggy accidentellement ou volontairement (cette dernière n'a d'ailleurs jamais été retrouvée) On n'a aucune réponse claire là-dessus…
Bref, je trouve un peu dommage et facile que le héros accepte tout ce qu'on lui dit sans remettre les choses en question alors qu'il est peut-être dans le bon au niveau de son enquête...Pas mal mais ça aurait pu être mieux.
FIN DU SPOILER
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