J'ADORE !!! Comme les précédents livre de cette saga, le récit es constitué de petites nouvelles indépendantes les unes des autres et cela se lit rapidement… trop rapidement même !!
J'ai rit à la nouvelle ayant pour nom Ciratom où un vendeur à domicile arrive à vendre à Don Camillo une « grosse » boîte de cirage… sauf qu'à la livraison, il va comprendre ce que « grosse » signifie. J'ai trouvé trop mignonne la nouvelle du Crik où un jeune homme refuse d'abandonner son camion… celle du Tricyclone que j'ai relu deux fois tellement j'ai aimé.
Un énorme coup de coeur cependant à la dernière nouvelle du livre qui relate la cession d'un bourg afin d'obtenir son indépendance et l'arrivée d'un curé tout mimi et fragile portant bien son nom : Don Candido. J'ai trouvé le récit plein de charme et d'émotion et où, pour une fois Peppone et Don Camillo n'y joue qu'un rôle secondaire.
Bref, A LIRE SANS HÉSITATION !!!!!
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Don Camillo attrapa une barre de fer dans le coin de la cheminée :
— Si tu ouvres encore la bouche, je t’écrase ! Je n’exploite la faim de personne, j’ai des paquets pour tous les pauvres et je n’en ai jamais refusé à personne. C’est la faim des pauvres qui m’intéresse, pas leurs idées politiques. S’il y en a une, d’ordure, ici, c’est toi : comme tu ne peux pas aider ceux qui ont faim, parce que tout ce que tu as, ce sont des imprimés et des mensonges, tu voudrais que les gens ne reçoivent rien. Toi, quand on donne aux gens dans le besoin, tu dis que c’est pour acheter des voix. Tu empêches les hommes de ton parti d’accepter, et ceux qui acceptent, tu les accuses de trahir le peuple. C’est toi qui le trahis, le peuple, en lui retirant ce que d’autres lui donnent.
» Politique ? Propagande ? Mais le fils de Straziami, tous les enfants de tes camarades dans la misère, ceux qui ne viennent pas chercher leur paquet parce qu’ils ont peur de toi, tu crois qu’ils savent que ça vient d’Amérique ? Ils ne savent même pas si l’Amérique existe ! Pour eux, c’est seulement un peu à manger que tu leur prends quand ils ont faim. Ordure ! Tu admets qu’en voyant son fils mourir de faim, un homme puisse voler le pain qui lui sauvera la vie, mais tu n’admets pas que le même homme puisse l’accepter, ce pain, si c’est l’Amérique qui l’offre ! Parce que, moralement, ça n’est pas à l’avantage de la Russie ! Le fils de Straziami, tu veux me dire ce qu’il en connaît, de l’Amérique et de la Russie ?
» Pour une fois qu’il allait se calmer un peu la faim, toi, tu lui arraches le pain de la bouche ! Qui c’est, l’ordure, dis, moi ou toi ?