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Critique de cicou45


Ayant eu de privilège de rencontrer l'auteur la semaine dernière à la médiathèque de la ville dans laquelle je réside (et non pas celle dans laquelle je travaille cette fois-ci), je suis tombée amoureuse de sa présentation et de la lecture qu'il a faite de l'un des passages de son ouvrage (avec cet accent québécois que j'adore). Sélectionnée pour le Prix des lycéens et apprentis de la région Sud, cette rencontre a eu lieu dans ce cadre en partenariat avec l'ARL et je ne me réjouirais jamais assez d'avoir pu assister à cette rencontre.

Ici, nous nous trouvons dans un huis-clos étouffant, près d'un petit village que les chutes abondantes de neige et la coupure d'électricité qui en a découlé ont coupé du reste du monde. Notre narrateur, un jeune mécanicien venu rendre visite à son père après dix ans d'absence se retrouve alité après un terrible accident de voiture qui lui ont broyé les jambes. Désormais, il ne doit sa survie qu'aux bons soins de Maria, la vétérinaire du village 'transformée en infirmière dans ces circonstances et du pharmacien qui lui apporte des médicaments. Obligé malgré lui de cohabiter avec un vieil homme, Matthias, qui, lui non plus ne se voyait pas devoir rester auprès de ce jeune homme qui est désormais une charge pour lui et qui, de surcroît, se refuse à parler, les deux hommes vont néanmoins apprendre à devoir cohabiter ensemble non pas pour vivre mais pour ne pas mourir. Si dans un premier temps, l'entraide que leur apporte les quelques villageois qui n'ont pas (encore fui) le village leur est d'un grand secours, ce sera bientôt "chacun pour soi". Si le narrateur se remet lentement mais sûrement de ses blessures, Matthias ne pense qu'à une chose : pouvoir s'échapper de cet endroit afin de rejoindre la ville et d'y retrouver sa femme. Cependant, bien que les mots ne soient pas prononcés et malgré l'hostilité première entre ces deux hommes que tout oppose, l'on sent bien que ce coup du sort a fini par les rapprocher, bien malgré eux.

Un roman oppressant, un huis-clos presque étouffant mais avec une telle beauté dans l'écriture (malgré la description de ces paysages presque sortis d'un roman post-apocalyptique) et des chapitre extrêmement courts que le lecteur (moi en tout cas), ne peut que tomber sous le charme. Nos deux protagonistes arriveront-ils à se sortir de ce labyrinthe dans lequel ils sont enfermés ? Même si la fin m'a un peu laissée sur ma faim, je ne peux que vous recommander de lire cet ouvrage d'une grande simplicité et pourtant si profond en ce qui concerne les relations humaines dans de pareilles circonstances ! Une pure pépite à l'état brut !
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