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EAN : 9782924519295
La Peuplade (12/09/2016)
4.02/5   590 notes
Résumé :
Dans une véranda cousue de courants d’air, en retrait d’un village sans électricité, s’organise la vie de Matthias et d’un homme accidenté qui lui a été confié juste avant l’hiver. Telle a été l’entente : le vieil homme assurera la rémission du plus jeune en échange de bois de chauffage, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps.
Les centimètres de neige s’accumulent et chaque journée apporte son lot de défis. Pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (168) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 590 notes
Blanc.

Lumineuse.

Cette neige éblouissante qui recouvre tout et blesse les yeux.

Sombre.

Cette solitude qui recouvre les hommes.

Huis clos. Dans un futur proche, dans une contrée non identifiée. Deux hommes dont un en convalescence vont cohabiter pendant que la neige monte et rend l'hiver de plus en plus dangereux.

L'auteur a pesé chaque mot et délivre un livre abouti, littéraire et oppressant.

Un livre froid. Dans tous les sens du terme. Il m'a manqué un peu de chaleur personnellement. Les hommes survivent. Et forcément, pas le temps pour de grands envolées lyriques.

Il reste que l'auteur a du talent et que j'ai lu le livre en deux jours, preuve que je ne me suis pas ennuyé même si en réalité, dans ce grand froid, il ne se passe pas grand-chose.

Un livre qui divisera les lecteurs. On adore ou on s'ennuie.
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J'aime beaucoup les livres se passant dans un univers clos et éloigné de tout. Alors lorsque j'ai vu celui-ci, je n'ai pas hésité. Pourtant, je déteste la neige mais je ne suis jamais à une contradiction près… Et j'ai lu ce roman alors que j'en avais 20 cm dehors. J'étais dans l'ambiance !

J'ai adoré ce livre ! La structure est plutôt originale puisque nous découvrons tout, à la manière d'un journal intime, à travers les yeux du jeune homme blessé. Comme lui, nous ne savons pas où il est ni qui est vraiment ce Matthias, le vieil ours mal léché qui s'occupe de lui. C'est aussi le roman de l'attente. Chacun espère pouvoir s'en sortir. le blessé veut retourner chez lui, Matthias désire revoir sa femme malade… Mais est-ce vraiment la neige le problème ?

Voici un roman qui ne laisse pas indifférent. J'ai tourné frénétiquement les pages au fur et à mesure que les centimètres de neige s'accumulaient. Et ce n'est pas le loup que j'ai vu sortir de sa tanière mais bien les sentiments humains. Car quoi de mieux qu'un huis-clos pour faire surgir tous les défauts et les qualités intrinsèques à l'Homme ?

Un grand merci à Babelio et aux Éditions de l'observatoire pour cette belle découverte.
Lien : https://promenadesculturelle..
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J'avais rédigé en substance dans ma tête le ressenti de cette lecture, faite il y a déjà une dizaine de jours, mais j'attendais la rencontre avec ce jeune auteur québécois...le 19 janvier chez son éditeur français: Les éditions de l'Observatoire . J'ai bien fait, car j'ai appris moult détails, informations bien précieuses, pour apprécier ce très beau roman, avec plus de "finesse" et de profondeur !...

J'en profite pour remercier Babelio et les éditions de l'Observatoire, que je découvrais en même temps que cet écrivain. Une rencontre jubilatoire, animée aussi joyeuse qu'instructive....

Peu avant cette invitation, j'avais acquis ce texte, toute seule comme une grande ! ...en fouinant en librairie. Un seul exemplaire était rangé sagement dans les rayonnages: attirée par le titre, puis par le 4e de couverture, très explicite, et pour parachever, par la couverture très réussie et insolite: une photographie d'un intérieur meublé solitaire, une sorte de salon, aux hauts plafonds, recouvert, enfoui par une épaisse couche neigeuse... Couverture très fortement suggestive , qui ne pouvait que m'intriguer...

Je ne me suis pas égarée dans mon choix, car j'ai lu cette histoire en une nuit, prise par l'intensité dramatique de ce huis clos..., très bien orchestré et efficace.

Atmosphère tour à tour inquiétante, ou plus réconfortante... entre deux hommes, obligés de "cohabiter"... dans une maison isolée, dans un hiver difficile, compliqué par une coupure d'électricité...où chacun doit se débrouiller comme il peut...le temps de trouver des solutions pour réparer, pour sortir de cet isolement forcé !

L'un plus âgé doit s'occuper d'un plus jeune, ayant subi un très grave accident de voiture, sur la demande des villageois, en échange d'une prise en charge motorisée"ultérieure, pour retrouver son épouse hospitalisée, au plus mal ...ailleurs...
Le cadet, immobilisé, les jambes fracassées, est à la merci de son aîné...

Comme tout huis clos bien mené, chaque détail prend un relief particulier, et l'attention du lecteur est sollicité plus intensément ! Comme l'a répété l'auteur : " c'est lorsqu'il ne se passe rien que tout peut arriver !!"....

De très fortes et poétiques descriptions de la nature et de cet élément, aussi magnifique qu'angoissant, que représente " la Neige" [ l'équivalent d'un "personnage" à part entière !]...

"C'est l'hiver. Les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent." (p. 14)


"Il doit être près de midi. le froid semble avoir desserré son emprise sur le paysage, pour reprendre des forces.En attendant, la neige continue de tomber sans que rien puisse l'arrêter. Les flocons sont larges et délicats. On dirait qu'ils ont été découpés dans du papier."

Des villageois viennent au début ravitailler nos deux "Robinsons"..., dont Maria, l'infirmière du village qui vient prodiguer des soins à "notre accidenté... et puis la panne d'électricité, les difficultés pour trouver des vivres...augmentant, les visites extérieures se raréfient... et Matthias finit par se débrouiller, tout seul, pour qu'ils "survivent"... chaque jour gagné est comme une victoire, dans un environnement montrant plus fréquemment des visages inquiétants.

Nos deux compères s'aident, se méfient, relâchent la pression, jouent aux échecs, et Matthias raconte des histoires... Histoires qui prennent une épaisseur démultipliée, au début, car le "jeune rescapé" ne parle pas, est comme emmuré dans le silence... le dialogue naîtra progressivement...

Un face à face, alternativement inquiétant, hostile, suspicieux, bienveillant, amical, protecteur...Curieusement et c'est là, je trouve la réussite de ce huis-clos, parfaitement accompli...C'est l'étrangeté inquiétante de ce duo prenant souvent des éclats sombrissimes... mais aussi des fulgurances
" lumineuses", éclatantes, comme cette "Neige" au même double visage ...!!

Lien intergénérationnel, avec ses malentendus, ses incompréhensions, la dislocation du sens dans le quotidien, la mise en avant de la parole autant
que celle du silence...Et au final, un apprivoisement et une bienveillance des plus discrètes comme des plus tangibles... [ Motus !!!je ne dévoilerai rien de l'issue de ce huis clos !...]


J'ai été contente d'entendre l'auteur évoquer un roman, auquel j'avais aussi songé (que j'ai beaucoup apprécié cette année 2017) , avec quelques similitudes, en écho à son propre univers. Je voulais nommer "Dans la forêt" de Jean Hegland ( réédité par Gallmeister, en 2017)

La rencontre avec cet auteur québécois a été aussi réussie que des plus joyeusement "nourrissantes, animées : Christian Guay-Poliquin a discuté avec passion de son écriture, des écoles littéraires comme du monde éditorial québécois très différent de ceux, en France...
Dans ces échanges très variés et ouverts, j'ai appris que son premier roman ,"Le Fil des kilomètres" mettait déjà en scène ce personnage du jeune homme, revenant dans son village pour retrouver son père, après des années d'absence et de silence...

En sortant de cette invitation littéraire, je me suis précipitée dans ma librairie "fétiche", La Librairie Tschann, pour commander ce premier texte (édité en 2015, par Phébus).... et ce matin , je viens de recevoir un mail m'annonçant l'arrivée de ma demande... Je vais donc me précipiter pour aller le chercher, et en commencer la découverte... Tous ces détails, pour vous dire à quel point "Le Poids de la neige" a été un excellent moment de lecture...qui me fera suivre avec grande attention cet écrivain québécois !

Je finis cette chronique en remerciant grandement et une nouvelle fois , ...Babelio et les éditions de l'Observatoire, pour cette rencontre qui restera un moment aussi fort que la lecture de ce roman original... !

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De sa fenêtre, tout est blanc. La neige a recouvert, de son épais manteau, tout le paysage, faisant se plier les arbres de la forêt. Alors qu'il voulait rendre visite à son père mourant, le fils du mécanicien a eu un terrible accident de voiture, le paralysant des jambes. Depuis, il vit cloitré dans la véranda du vieux Matthias qui a bien voulu s'occuper de lui pendant sa convalescence. Avec l'aide du pharmacien, de la vétérinaire et du vigile, ce dernier lui prépare à manger, le lave et change ses pansements. Tout ceci en échange d'un probable retour vers la ville. Des semaines, des mois que cela dure. Que les deux hommes vivent ainsi, reculés du village, emprisonnés par cette neige qui ne cesse de tomber et de les isoler...


Christian Guay-Poliquin nous plonge dans une ambiance post-apocalyptique et mystérieuse. Que s'est-il passé pour que tous les habitants de ce village reculé se retrouvent sans électricité ? Que tous essaient de s'enfuir vers la ville, désertant peu à peu le village où les réserves de vivres s'amenuisent ? Cela, nous ne le savons pas, l'auteur nous faisant essentiellement ressentir les choses. de même que nous n'apprenons pas grand-chose sur Matthias et son convalescent. Excepté qu'il sont comme prisonniers de cette neige qui tombe abondamment, les empêchant de rejoindre la ville. C'est au coeur de cette nature sauvage, hostile, un brin angoissante mais somptueuse que nous plonge l'auteur. Attendant désespérément le printemps, les deux hommes, confinés dans la véranda, vont devoir cohabiter ensemble et vont immanquablement tisser des liens parfois insaisissables et complexes. Ce roman surprend tout autant qu'il nous happe et nous claquemure. Un huis-clos oppressant à l'écriture sèche et brève, où l'on assiste à un face à face latent.
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♫ Tombe la neige, tu n'partiras pas ce soir...♫
Ni ce soir, ni demain, ni la semaine prochaine, ni dans un mois... Parce que l'hiver vient à peine de s'installer, et qu'il ne lâchera pas prise avant le printemps, et qu'il fera tomber tellement de neige que ce village, perdu dans la montagne et les grands espaces, va s'en trouver paralysé jusqu'au redoux, et ses habitants, coincés itou. Et dire que tu aurais pu partir à temps, mais qu'on t'a imposé, sans te demander ton avis, ce jeune accidenté de la route, gravement blessé aux jambes et que personne d'autre ne peut/veut accueillir. Malgré l'urgence que tu ressens à retourner dans ta ville, toi qui t'es égaré dans ces contrées isolées, tu n'as d'autre choix que d'accepter, même si c'est de mauvais gré. Aah, Matthias, vieil homme grincheux, tu ne sais pas encore à quel point le temps va te sembler long, dans ce palais des courants d'air sans électricité, à jouer les gardes-malades autour du poêle à bois pour ce jeune homme peu bavard (et pourtant narrateur de votre histoire). Un temps sans fin à peine égayé par les rares visites des bonnes âmes venues vous ravitailler en vivres, bois de chauffage et nouvelles du village. Un temps long qui vous oppresse comme cette neige qui pèse de plus en plus lourd sur le toit de votre véranda et sur tes espoirs de quitter ce bled au plus vite. Et quand on sait que "c'est quand rien ne se passe que tout peut arriver", on attend que quelque chose advienne, pour le meilleur ou pour le pire.
Sans vague de chaleur ni humaine ni météorologique, ce huis clos est pareil à la neige, blanc et froid, mais loin d'être toujours lumineux. On sait peu de choses des personnages, on prend leurs vies en cours de route, le reste est nimbé d'un vague mystère, d'une menace sourde, d'un environnement post-apocalyptique. Dans de telles conditions où on lutte contre les blessures du jeune, l'impatience du vieux, la faim et le froid, la tension monte, forcément, les frustrations se révèlent, les vérités s'assènent, le conflit se noue et éclate. Puis le calme après la tempête, mais que va-t-il en ressortir ? Une rédemption ? Je me suis demandé si ce livre avait un sens religieux caché, tant j'ai été frappée par les prénoms des personnages. On ne connaît pas celui du narrateur, mais pratiquement tous les autres sont des prénoms bibliques, et une écrasante majorité d'entre eux commence par la lettre "J" : José, Joseph, Jonas, Jean, Jude,..., sans parler du triangle Maria-José-Joseph. C'est d'autant plus curieux que l'histoire se déroule sous les auspices du mythe de Dédale et Icare.
Enfin, quoi qu'il en soit, ce roman au style âpre et implacable est tendu d'ennui et surtout d'attente de ce qui va se passer alors qu'il ne s'y passe que peu de choses. Un paradoxe, un fameux risque pris par l'auteur, et  en ce qui me concerne, une réussite.

En partenariat avec les Editions J'ai Lu via une opération Masse Critique de Babelio.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
04 décembre 2017
Christian Guay-Poliquin, lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général pour Le poids de la neige, explore le devenir de deux inconnus forcés de s’entraider dans ce roman d’une rare intensité dramatique, qui traduit parfaitement les forces de l’humain et de la nature.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
Dans le coin du salon, il y a les livres que nous avons entassés pour brûler les bibliothèques. Les livres dans lesquels Matthias trouvait ses histoires. Je me penche et saisis quelques bouquins, les premiers qui me tombent sous la main. Je retourne devant le foyer et, sans attendre, je jette un livre sur les braises crépitantes. La couverture prend feu presque immédiatement. Les coins se replient et le carton se cintre dans les flammes. Les premières pages se retroussent. Le livre gondole comme un accordéon. La chaleur est intense, mais rapidement le livre n’est plus qu’une masse informe, orange et noir. On dirait une pierre brûlante et friable. Alors j’en brûle un autre et les flammes reprennent vie de plus belle, vrillent dans la cheminée, et une lumière vive rayonne dans la pièce. Je me déshabille complètement pour profiter de la chaleur des livres et mange quelques betteraves dans le vinaigre prises chez la dame. En regardant les pages se consumer, je me demande où peut bien être rendu Matthias, à l’heure qu’il est. Plus loin que moi, ça ne fait aucun doute.
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La neige règne sans partage. Elle domine le paysage, elle écrase les montagnes. Les arbres s'inclinent, ploient vers le sol, courbent l'échine. Il n'y a que les grandes épinettes qui refusent de plier. Elles encaissent, droites et noires. Elles marquent la fin du village, le début de la forêt.[...] Le ciel gris est opaque et sans aucune nuance.
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Je connais pourtant ce décor par cœur. Je l'observe depuis longtemps. Je ne me souviens plus vraiment de l'été, à cause de la fièvre et des médicaments, mais j'ai vu le lent mouvement du paysage, le ciel gris de l'automne, la lumière rougeoyante des arbres. J'ai vu les fougères se faire mâcher par le givre, les hautes herbes casser à la moindre brise, les premiers flocons se poser sur le sol gelé. J'ai vu les traces laissées par les bêtes qui inspectaient les alentours après la première neige. Depuis, le ciel n'en finit plus d'ensevelir le décor. L'attente domine le paysage. Et tout a été remis au printemps.
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Mathias m'exaspère. Non seulement c'est un homme infatigable, mais il est aussi d'une agilité surprenante. Il se penche, se relève et pivote sur lui-même comme si son âge n'était qu'un déguisement. Quand quelque chose lui glisse des mains, il le rattrape souvent avant même que cela ne touche le sol. Ses gestes sont souples et énergiques. Lents parfois, mais toujours souples et énergiques.
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Des gouttes d'eau perlent sur la corniche et rejoignent la pointe des glaçons. Quand le soleil sort, ils brillent comme des lames acérées. De temps à autre, l'un d'eux se décroche, tombe et s'enfonce dans la neige. Un coup de poignard dans l'immensité. Mais la neige est invisible. Bientôt, elle atteindra le bas de ma fenêtre. Puis le haut. Et je ne verrai plus rien.
C'est l'hiver. Les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent.
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Vidéo de Christian Guay-Poliquin
A l'occasion du Festival Etonnants Voyageurs à Saint Malo, Christian Guay-Poliquin vous présente son ouvrage "Les ombres filantes" aux éditions La Peuplade.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2561027/christian-guay-poliquin-les-ombres-filantes
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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