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EAN : 9782290365137
320 pages
J'ai lu (13/09/2023)
4.03/5   210 notes
Résumé :
Dans la forêt, un homme marche en direction du camp de chasse où sa famille s’est réfugiée pour fuir les bouleversements causés par une panne électrique généralisée. Il s’enfonce dans les montagnes en suivant les sentiers et les ruisseaux. Affrontant l’hostilité de ces contrées sauvages, il doit aussi se méfier des autres qui, comme lui, ont choisi de disparaître dans les bois. Sur son chemin, un petit garçon l’interpelle. Il a une dizaine d’années, une chevelure en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Des jours qu'il marche dans la forêt. Seul. Un sac sur le dos avec le strict nécessaire. Aux aguets, toujours. Aussi bien des animaux qu'il peut croiser que des hommes. Des mois que la panne d'électricité a figé le monde. Les gens ont déserté les villes dorénavant pillées. Lui veut rejoindre sa famille, oncles, tantes, cousins, qui se sont réfugiés dans leur camp. En s'enfonçant dans la forêt de plus en plus dense et vorace, où les sentiers se font rares, il croise, par hasard, un jeune garçon. Une dizaine d'années, les cheveux en broussaille, la peau tannée, un petit sac en bandoulière. Visiblement seul, restant évasif sur les questions qu'il lui pose, il lui propose de le suivre en attendant de l'aider à retrouver ses parents...

La panne, dont on ignore l'origine, a fait basculer le monde. L'homme, dorénavant, doit apprendre à survivre aussi bien aux lois de la nature qu'à celle de ses congénères. Parmi eux, le narrateur qui s'étant retrouvé seul, décide de rejoindre le camp de chasse familial. Au coeur de cette forêt, personnage à part entière de ce roman, il fera route avec Olio, un gamin solitaire, débrouillard mais que la vie n'a, semble-t-il, pas épargné. Dès lors, une relation toute particulière s'installe entre eux. En chemin, il fera de nombreuses rencontres, certaines dangereuses, d'autres inquiétantes, avant de retrouver la famille du narrateur. de sa plume ciselée, magnétique et immersive, Christian Guay-Poliquin décrit parfaitement la relation entre l'homme et la nature, ici la forêt, tout à la fois sombre, lumineuse, protectrice et mystérieuse, mais aussi entre les hommes, tous soumis aux mêmes lois de la survie. Celle entre le narrateur et Olio est de toute beauté, extrêmement touchante. Un roman initiatique fort qui tisse, entre ombre et lumière, le monde de l'après...
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Dans "Le fil des kilomètres", un premier roman paru en 2013, Christian Guay-Poliquin orchestrait une traversée du continent dans un contexte d'effondrement économique et social. En 2016, dans "Le poids de la neige" l'auteur privilégie un huis-clos contraint, entre un vieil homme et un compagnon de fortune blessé, dont il doit s'occuper.
Pour ce 3ème opus, l'auteur achève ce cycle post-catastrophe, en mettant en scène ce même homme remis partiellement de sa blessure, traversant les forêts, évitant les villes et les regroupement, pour rejoindre sa famille qui s'est réfugiée dans leur maison de chasse pour affronter l'après "grande panne d'électricité".
Sur cette dernière, l'auteur reste assez flou: le roman n'a pas pour vocation d'être un récit d'anticipation classique, explorant les conséquences sur toute une société, voire une civilisation, d'un drame nucléaire ou autre désastre écologique anéantissant l'humanité.

Pourtant, il est vrai que le thème d'une catastrophe jetant sur la route un homme, dans l'espoir de trouver un refuge salvateur, pourrait faire penser à l'angoissant "La Route" de Cormac McCarthy, où un père et son fils survivent dans un monde dévasté. D'autant plus que dans "Les ombres filantes", notre protagoniste se fait littéralement intercepter par un gamin d'une douzaine d'années, visiblement livré à lui-même. Mais la ressemblance avec le roman apocalyptique de McCarthy s'arrête là.

Car Christian Guay-Poliquin livre ici plutôt un conte où, malgré le contexte, la marche et la traversée de la forêt procurent moments de contemplation et petites joies. Les priorités, ce qui est réellement essentiel, et tout ce qui est finalement futilité, tout cela a totalement changé. Dans ces étendues sauvages, l'homme est ramené à ce qui est véritable.
De nombreux moments de grâce et de poésie émaillent le récit, l'auteur a su habiller ce trajet sylvestre de toutes les sensations, faisant appel à tous nos sens. On colle au ressenti du protagoniste comme la terre du sous-bois à ses chaussures.

L'idée du roman, très centré sur le monde de la forêt, à travers un filtre presque onirique, s'est imposée à l'auteur, en 2014 pendant une expérience de randonnée sur le Sentier des Appalaches, en Haute-Gaspésie. La forêt, il l'a voulue lieu de crainte, car les animaux sauvages qu'on peut y croiser constituent un danger, mais aussi lieu protecteur où l'on peut se cacher et éviter les groupes malintentionnés.
Car dehors, le danger est partout: en exil et en transhumance, sorti de ses codes sociaux habituels dans un ordre bien établi, les cartes sont rebattues et l'homme peut devenir une proie. Plus d'électricité, plus d'essence, la nourriture vient à manquer, la "grande machine à produire" s'est arrêtée : il faut maintenant se débrouiller par ses propres moyens.
Entre tentation de recréer un monde bâti sur l'ancien, à travers de grands regroupements très hiérarchisés où règne la loi du plus fort, ou bien à travers une organisation familiale où prévaut l'ancienneté générationnelle, l'auteur nous pousse forcément à nous interroger sur ce que serait notre choix. Comment survivre? Isolé, l'homme n'est rien. Et peut-on se contenter de chasser, quand plusieurs communautés se partagent le même territoire, ou bien est-il plus sage de "cultiver son propre jardin" (pour faire un petit emprunt à Voltaire!) le risque de confrontation et de guerre civile n'est jamais très loin, dont l'enjeu reste le besoin premier de l'Homme: se nourrir.

Malgré cette toile de fond inquiétante, c'est bien le lien humain qui prédomine dans tout le roman. Lien effrayant quand croiser d'autres personnes peut vous coûter la vie. Lien épanouissant quand cheminer avec un jeune garçon et le protéger donne un nouveau sens à une vie qui a perdu de son éclat dans tout ce tumulte. Lien blessant mais rassurant au sein d'une famille qui vous accueille et vous entoure mais n'a pas hésité à vous laisser derrière elle quand vous étiez blessé... Habilement Christian Guay-Poliquin sonde la signification de la famille : est-elle celle dans laquelle nous sommes né, quand bien même elle ne respecte pas notre individualité, ou est-elle celle que l'on se choisit, et pour laquelle on est finalement prêt à tous les sacrifices?

Bien que j'aie été surprise par cette déambulation non sans risque, mais au final, loin de "La route" ou de "Walking Dead", j'ai pris grand plaisir à cette lecture qui a su maintenir mon intérêt constant.
Les personnages sont attachants et l'auteur nous balade dans ce "nouveau monde" où tout s'est écroulé et, sans jamais tenter de nous délivrer un quelconque message ou une leçon de morale, il nous interroge sur ce que seraient nos valeurs pour construire une nouvelle société...ou pas. Cette "civilisation de l'après" dont il fut tant question après le confinement.
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Si vous n'avez jamais entendu Christian Guay-Poliquin, je vous conseille de l'écouter avant de le lire.
Pourquoi ?
Parce qu'au-delà de l'intérêt de ce que vous entendrez, son accent québécois vous charmera et vous apprécierez mieux ses écrits qui résonneront dans votre tête avec cette intonation savoureuse.
(Par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=8LDpPqhOBHU)

Si l'on me demandait de résumer l'histoire (ce que je ne ferai pas ici pour ne rien dévoiler), je pourrais le faire en deux lignes parce qu'il ne se passe pas grand-chose.
Si l'on me demandait de présenter les personnages, ce serait très vite fait tant ils sont peu nombreux.
Pour résumer : il n'y a pas grand-monde et il ne se passe pas grand-chose.
C'est mal parti, pensez-vous peut-être... et pourtant, si vous saviez...

Si vous saviez comme j'ai aimé l'atmosphère étrange qui règne tout au long du récit.
Si vous saviez comme j'ai été touchée par la relation qui se crée entre le narrateur et un enfant qui débarque tout d'un coup sur son chemin.
Si vous saviez comme cela m'a plu de ne pas tout savoir.
Si vous saviez comme j'ai adoré le mystère diffus qui plane tout le long de l'histoire.
Si vous saviez l'immense plaisir que m'a procuré cette lecture.

Si vous saviez tout cela, vous auriez envie de plonger dans ces Ombres filantes à votre tour.
De vous immerger dans ce texte au pouvoir étrange. Un texte magnétique dont on a du mal à se détacher.

J'ai connu Christian Guay-Poliquin à l'occasion de la sortie en France de son précédent roman, le poids de la neige. J'ai eu la chance de participer à une rencontre organisée par Babelio, et j'y ai découvert un homme charmant, intelligent, simple et sincère. Passionnant.
Une personnalité attachante avec un lien particulier avec la nature qui explique en partie ce qu'il écrit.
Dans cet ouvrage, la forêt tient une grande place. Alternativement protectrice ou inquiétante, elle est bien plus qu'un décor, elle fait partie de l'histoire. Séduisante et mystérieuse "forêt qui comme la vie parfois s'ouvre à nous tout en se refermant derrière".
D'un livre à l'autre, les deux récits sont différents, le dernier n'est pas une simple resucée du premier. Ils ont toutefois de nombreux points communs qui font que certains mots ou certaines phrases que j'ai écrites dans mon avis sur le poids de la neige s'appliquent encore parfaitement ici.

Dans une interview, Christian Guay-Poliquin a exprimé l'idée que "Dans la fiction, la solitude est ce qui permet de rentrer à l'intérieur des personnages." C'est ce qu'il a beaucoup exploité dans le poids de la neige et qu'il utilise aussi dans Les ombres filantes.
Dans le contexte de survie dans lequel ils sont plongés, les personnages n'ont pas d'artifice derrière lequel se cacher, pas de masque derrière lequel se dissimuler. Ils sont mis à nu et doivent assumer tout ce qu'ils sont et tout ce qu'ils font. Cela donne une grande force à chacun de leurs actes, à chacune de leur parole.
Dans Les ombres filantes, pas de grandes gesticulations, pas de rythme effréné, et le tour de force de l'écrivain est de faire en sorte que le lecteur ne s'ennuie pas une seule seconde parce que le contenu est très riche et l'intensité humaine très forte.
À une époque où tout va vite, où journalistes, présentateurs ou politiciens parlent à toute allure dans une sorte d'urgence permanente, que ce livre fait du bien !
Il nous donne l'occasion de nous poser et de prendre du temps. du temps pour réfléchir puisque les thèmes abordés s'y prêtent, mais aussi tout simplement du temps pour apprécier cette lecture envoûtante.

Les ombres filantes fait partie de ces romans qui illustrent le pouvoir des mots quand un écrivain sait bien les agencer.
Le pouvoir de la bonne littérature.

Une rencontre avec Christian Guay-Poliquin était prévue chez l'éditeur, mais elle a dû être annulée à cause des restrictions imposées au Canada en raison du Covid. C'est vraiment dommage et j'espère que ce n'est que partie remise. En tout cas, je tiens à remercier les éditions La Peuplade pour l'envoi de ce livre.

Je ne doute pas que ce roman plaira aux lecteurs qui aimeront suivre l'auteur dans la nature, ou plutôt dans les natures : celle qui nous entoure, et la nature humaine.
Personnellement, je suis séduite par cette écriture qui utilise merveilleusement la lenteur pour mieux explorer la psychologie des personnages.
Jamais deux sans trois : je viens de commander chez mon libraire le fil des kilomètres.
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Un homme marche seul dans une forêt. La "Panne" a privé le pays d'électricité et cet homme cherche à rejoindre le camp de chasse de sa famille. En chemin, il croise un jeune garçon, Olio, qui va se joindre à lui. La vie au camp, après la joie des retrouvailles et d'un confort rustique mais supérieur à la vie en forêt, va se révéler plus compliquée que prévu.

C'est mon deuxième roman de l'auteur après le poids de la neige, et même si j'ai apprécié cette lecture, elle n'a pas été un nouveau coup de coeur.
Le thème en est sans doute moins original: marche en territoire hostile après une catastrophe, survie difficile, re-apprentissage des techniques ancestrales, coexistence entre individus dans ces conditions, ce sont des thèmes que j'ai déjà lus.
J'ai aimé cependant le traitement fait par l'auteur, la forêt devenant un personnage à part entière du roman.
J'ai aimé aussi sa description de la vie en communauté avec toutes les tensions qui naissent de cette contrainte, et les questions qui viennent: de quoi sera fait demain, à quoi bon survivre dans cet environnement fermé, si ce n'est pour rien connaitre à coté. Questions d'autant plus cruciales pour ceux qui sont les plus jeunes, et l'homme en fait partie.

En revanche, je n'ai pas aimé le personnage de l'enfant: secourable, affectueux par moment, mais aussi menteur et voleur, imprudent, pas fiable.. Je n'ai jamais pu m'attacher à lui, et je n'ai pas aimé le sentiment de malaise qu'il générait en moi. Cette ambivalence a bien sûr été voulue par l'auteur, Elle renforce la tension, mais d'une façon à laquelle je n'ai pas souscrit. .

Une lecture magnifiée par l'écriture précise, descriptive, poétique, un roman où la nature occupe une grande place, où les futilités n'ont plus lieu d'être. Et la fin est à la fois inattendue et finalement magnifique.

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Roman post-apocalyptique, odyssée à travers la forêt québécoise.

Il y a eu la grande panne, on ne sait pas ce qui c'est passé, mais il n'y a plus d'électricité. Dans les villes, tout s'est arrêté, économie remplacée par pénurie et pillage. Certains ont fui et tentent de survivre dans la nature.

Notre héros marche dans la forêt boréale pour rejoindre le chalet de la famille de l'autre côté du parc. Pas facile de se faire un chemin dans les bois, en évitant les routes où peut régner la violence de ceux qui ont trop peu à partager. Par hasard, l'homme rencontrera un jeune garçon étrange qui deviendra son compagnon de route. Leur trajet sera ponctué d'embûches et le refuge du chalet familial ne sera peut-être pas le paradis escompté…

Une belle lecture faite de nature-writing, de quête et de drames humains.
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critiques presse (2)
LeDevoir
13 décembre 2021
Christian Guay-Poliquin reprend son habile exploration du territoire avec Les ombres filantes. Elle aborde également avec grande intelligence les conflits générationnels. Les personnages sont dessinés au petit point, la mécanique narrative, bardée d’images fulgurantes et de silences éloquents, est proprement admirable.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaPresse
31 août 2021
Christian Guay-Poliquin lance cette semaine Les ombres filantes, troisième et dernier épisode de son brillant cycle post-apocalyptique, qui nous entraîne en marchant au cœur de la forêt magique et inquiétante.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Un des grands cèdres, celui qui penchait déjà, a été renversé par l'orage de la nuit dernière. Étrangement, personne n'a souvenirs du fracas terrible de sa chute ou du sol qui tremble sous l'impact. Mais, au matin, nous sommes sidérés devant ce géant tombé à quelque pas du camp.
L'arbre paraît encore plus imposant une fois au sol, avec son tronc plissé, ses branches tortueuses et sa tête encore imprégnée de ciel. Il a laissé un large trou dans la canopée. Et déjà les jeunes pousses se gavent de la lumière qui leur était interdite. (P.248)
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Les visages de ceux et celles que j'ai rencontrés depuis le début de la panne me hantent. Je me demande où ils peuvent être à présent. Difficile à dire, l'avant est un monde enseveli avec ses destinées interrompues et ses promesses. L'après, un tas d'incertitudes qu'il vaut mieux taire. Entretemps, chacun fait ce qu'il peut pour donner du sens à ses gestes.
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Je regarde mes mains noircies par l’huile. Elles me rappellent une vie passée, enfouie, comme le pétrole sous la terre et le temps des dinosaures. Avec la panne, je pensais que mon métier allait s’éteindre en même temps que la lumière des raffineries et des stations-service. Rien de tel finalement. Le vieux monde est tenace et, partout où j’irai, j’ai bien peur qu’il y ait toujours des moteurs à réparer.

(Peuplade, p.141)
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Pendant un instant, l’impression persiste que chacun autour de cette table joue un rôle, sans jamais déroger au personnage qu’on lui a assigné. Que nos échanges sont orchestrés selon une mécanique bien particulière. Que notre acharnement à la chasse et aux travaux est salvateur mais aliénant. Comme s’il y avait une forme de pénitence volontaire dans notre façon de vivre. Je me demande ce qu’on fait ici, à l’écart du monde, comme des naufragés prisonniers d’un océan de verdure.
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Je fais traîner ma main dans l'eau froide. Je regarde son sillon se refermer derrière en me disant que la logique du temps est imparable et que nos vies tiennent à très peu de choses.
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Videos de Christian Guay-Poliquin (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Guay-Poliquin
A l'occasion du Festival Etonnants Voyageurs à Saint Malo, Christian Guay-Poliquin vous présente son ouvrage "Les ombres filantes" aux éditions La Peuplade.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2561027/christian-guay-poliquin-les-ombres-filantes
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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