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Catherine Eyjolfsson (Traducteur)
EAN : 9782843044465
145 pages
Zulma (10/04/2008)
3.22/5   30 notes
Résumé :
Qu’il s’agisse de prendre un bain après un concert, de manger de la pâtée pour chats, d’adopter un ficus, de prendre Dieu pour amant ou d’ôter de la gorge d’un garçon la boule qui l’étrangle, le quotidien islandais de la narratrice ne manque pas de sel. Ni de piquant.
Voici des nouvelles courtes, souvent écrites à la première personne ; des histoires d’amour, de haine, de fantômes, de règlements de comptes avec les autres ou avec soi-même. L’humour, la candeu... >Voir plus
Que lire après Pendant qu'il te regarde tu es la Vierge MarieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
En voilà un livre surprenant et tout droit venu d'Islande. En ces temps de grand froid, rien ne vaut un petit détour vers cette île énigmatique.

Avant de détailler le recueil de nouvelles, je pense qu'il est plus prudent de vous livrer ce qu'il en est dit sur la jaquette : offrir un bain à l'absente après un concert, donner à manger de la pâtée pour chat à ses enfants reclus, adopter solennellement un ficus ou prendre Dieu pour amant, le quotidien islandais ne manque pas d'insolite cocasserie.

Histoires d'amour, de haine, de fantômes, de règlements de comptes, avec les autres ou avec soi-même, se succèdent avec un naturel confondant de justesse et de subtil humour pour dire, entre deux chutes proches du tour de passe-passe, l'envers biscornu des vies ordinaires.

Tout est tellement bien tourné et rendu dans ce paragraphe que mon avis va paraître dérisoire à côté. J'avais emprunté ce livre en me disant que le titre était décidément assez interpellant. Puis j'ai ouvert le livre au hasard et suis tombée sur quelques titres de nouvelles :

- le bouquet de la mariée était plein de pucerons

- Pourquoi une larme brille-t-elle dans ton oeil au beurre noir qui a vu des villes en flammes, des flots de sang et la nudité d'un nombre incalculable de femmes?

- Tu es debout dans une coquille saint-Jacques géante !

Je ne vous les livre pas tous car ces intitulés nordiques, mystiques tout autant que farfelus apportent un brin de magie aux histoires évoquées. Ne vous leurrez pas par rapport au titre de l'ouvrage, nous n'avons pas ici affaire à un manifeste sur la religion, on en est même bien loin.
J'ai apprécié les situations : par exemple un inconnu qui sonne chez une des narratrices et qui croit voir en elle sa fiancée bien aimée. Commence un jeu de rôles où l''homme se sent en terrain conquis et où la femme avance péniblement en se demandant qui elle sera désormais.
On progresse le sourire aux lèvres en hasardant des hypothèses sur le mode de vie islandais qui paraît infiniment moins codifié que le nôtre. Un concentré de grand froid qui nous permet de baisser la température et de vagabonder sur des paysages nus et enneigés.
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Ce bouquin remporte dès la couverture deux palmes d'or : le titre et le patronyme les plus longs.
Le titre : Pendant qu'il te regarde, tu es la Vierge Marie, "Á meðan hann horfir á þig ertu María mey" en VO.
L'auteure : Gudrùn Eva Minervudòttir, une islandaise ça coule de source (chaude).
Les longueurs s'arrêtent là, car bien au contraire, le bouquin est fait de nouvelles, de très courtes nouvelles.
On va souvent chercher l'exotisme en orient, en extrême-orient même.
Il n'est pas besoin d'aller si loin. L'Islande recèle bien des mystères.
Des mystères policiers et criminels comme ceux découverts avec Arnaldur Indridason.
Des mystères humains comme ceux mis en scène par la jeune Gudrùn Eva Minervudòttir.
Quelques courtes nouvelles (à peine quelques pages parfois) parsemées d'un grain de folie et mettant en scène tantôt la solitude des êtres (des femmes souvent), tantôt des rencontres incertaines dont on ne sait trop ce qu'elles vont donner.
Une écriture fluide et agréable mais pleine d'étrangeté, qui saisit les êtres dans des instants improbables.
Sans doute le bouquin le plus «japonais» qu'on ait lu en dehors du pays du soleil levant.
On regrette cependant que ces nouvelles trop courtes ne laissent finalement qu'une fugitive impression.
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Avis chrono'

Un recueil de nouvelles qui toutes ont le mérite de choisir une tranche de vie inattendue... Mais j'ai peiné à bien comprendre certaines histoires, j'ai souffert souvent de l'absence de conclusion, ou de fil conducteur et l'ensemble manque de légèreté... il faut être dans l'état d'esprit adéquat.

__________________________

"Les gens comme elle méprisent ceux qui ne laissent pas la vie les prendre au dépourvu."

Cap sur l'islande pour les vacances! Ah! Les pays exotiques! Leurs supermarchés, leurs appartements minuscules et leurs... caves !?? Ne comptez pas sur ce recueil de nouvelles pour vous faire voir du pays et doper les ventes de billets pour Reykjavík ou pour vous prendre du volcan plein les mirettes.

Voyez d'abord les promesses combien poétiques des titres à rallonge de quelques nouvelles:
- Maintenant je vais te donner un bain parce que tu es mon amie
- Parce que je t'ai embrassé ce matin au moment où tu refermais la conscience derrière toi
- Pourquoi est ce que les anges tombent du ciel les ailes en flammes?
- Pendant qu'il te regarde tu es la vierge Marie

Et sachez ensuite que nous restons presque toujours en intérieur, loin des grands espaces et même un peu à l'étroit. Chaque histoire est une mince fenêtre ouverte sur la vie d'un personnage.
Prenez celle du bain... le récit commence et finit avec la scène du bain! J'ai cru y sentir du symbolisme, un sens caché... Je l'ai lue trois fois, parce que c'était la première du recueil et je voulais comprendre... Mais non... C'était juste un bain donné par un homme à son... amie? petite amie?

Aucune autre nouvelle ne s'est détachée assez pour emporter mon adhésion... peut-être celle avec le chaton mort? Ou alors celle des gosses enfermés dans la cave qui mangent de la pâtée pour chat? le reste: quelques filles un peu paumées, des rencontres bizarres...

" - Quand je me regarde dans la glace je me trouve belle.
- Ah bon, dit-il en me regardant avec de grands yeux. [...] Est-ce que je t'ai jamais dit ça?
- Non.
- Tant mieux. Il ne faut pas courir après ce genre de vanité. Tu n'es d'ailleurs pas belle."

Les émotions positives ne sont pas assez nombreuses et l'ensemble dégage une désagréable impression d'oppression, de mélancolie qui m'a glacée. Rien de net, de clair, aucun mouvement, surtout. Rien que des bribes de vies éparses, sans cause, sans but identifiable...

Mou et triste.

Un ovni qui aurait pu se poser ailleurs que dans mon salon.
E.T. retourne médiathèque. Bon débarras.

Lien : http://talememore.hautetfort..
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En voilà une lecture surprenante, du titre aux nouvelles!

Déjà, je pense que ce tout petit format remporte le prix du titre le plus long et le plus énigmatique. Titre d'ailleurs tout droit sorti de la bouche d'un des nombreux protagonistes de ces nouvelles venues d'Islande. Pas d'inquiétude, rien de religieux dans cette oeuvre, au contraire!

Point de fil conducteur ici, nous sommes donc sur un recueil d'histoires réelles, fantasques, d'amour, de haine, de regrets... le style est épuré (certains pourraient même dire simpliste, mais c'est ce qui fait le charme de ce recueil) et va droit au but, sans chichi.

On essaye de se projeter, d'imaginer le mode de vie de ces différents personnages rencontrés au hasard d'un titre, de s'imaginer à leur place face à de situations cocasses ou étrangement dérangeantes (un inconnu vous prend pour quelqu'un d'autre, un autre avoue épier votre vie avec un homme violent et manipulateur...) , de laisser l'histoire nous emporter et se dérouler devant nos yeux.

J'avoue qu'il me manquait l'émotion pour apprécier pleinement ce recueil, car sur toutes les nouvelles, seule deux m'ont marquée : celle de la femme prenant Dieu pour amant et la fameuse "Quand il te regarde, tu es la Vierge Marie".
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Ayant aimé le livre "Album" de Gudrun Eva Minervurdottir, j'ai enchaîné avec ce recueil de nouvelles.
Impossible de me sentir concernée par ces histoires qui, la plupart du temps, n'en sont pas.
La langue est poétique, certes, inventive, bizarre. Mais bof, on lit l'histoire et l'on a l'impression de n'avoir lu que du vent. Rien ne reste. Aucune émotion, pas d'image, ni sensation. C'est désincarné.
Je suis restée sur le rivage. Déçue. Très déçue.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Seuls sont heureux ceux qui ne méritent pas de l'être. Ceux qui se méprennent sur la vie. [...] Comme les gens qui expédient simplement les affaires courantes et qui croient voir le fond des choses alors qu'ils ne font que contempler leur propre reflet déformé à la surface.
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C'est alors qu'on frappa très légèrement, comme si un enfant timide était à la porte. Mais quand j'ouvris, il n'y avait personne. Il n'y avait rien si ce n'est un sac en plastique qui, à l'examen, se révéla être plein d'ordures.
- Qui est-ce ? cria Pétur
- Des peaux d'orange, du marc de café, des coquilles d'oeuf, un berlingot vide de lait caillé et toutes sortes de choses, répondis-je et Pétur apparut, pâle et bouche bée, la brosse à dents encore à la main.
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[...] Je t'ai essuyée, d'abord tout le corps, et puis les cheveux en frottant vite et fort parce que c'est comme ça qu'on fait sécher les cheveux.
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- Quand je me regarde dans la glace je me trouve belle.
- Ah bon, dit-il en me regardant avec de grands yeux. [...] Est-ce que je t'ai jamais dit ça?
- Non.
- Tant mieux. Il ne faut pas courir après ce genre de vanité. Tu n'es d'ailleurs pas belle.
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Les gens comme elle méprisent ceux qui ne laissent pas la vie les prendre au dépourvu.
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